Suzuki n’est clairement pas en avance en matière de véhicules électriques. Mais le japonais transformera rapidement sa gamme, à partir de 2025.

Chez Suzuki, l’électrification de la gamme se fait par étapes très progressives. Après avoir misé sur la micro-hybridation, le japonais s’est mis à l’hybridation simple et rechargeable à l’aide de nouveaux modèles empruntés à Toyota : le break Swace et le SUV Accross, clones des Corolla et RAV4. Puis Suzuki a proposé de l’hybride sur ses propres baroudeurs, les Vitara et S-Cross.

Et le 100 % électrique ? Pour cela, Suzuki se presse encore moins ! Son premier modèle branché sera lancé chez nous en 2025. Suzuki sera le dernier constructeur de cette envergure à s’y mettre. Mais les choses vont ensuite aller rapidement. La marque n’a guère le choix si elle veut rester bien implantée en Europe.

Et elle le veut. Alors que d’autres labels asiatiques ont décidé de réduire la voilure chez nous, par exemple Mitsubishi, Suzuki a confirmé, lors de la présentation d’un plan stratégique qui le mène jusqu’à la fin de la décennie, que le Vieux Continent reste un marché important pour lui.

Ainsi, si le premier modèle électrique attendra 2025, quatre autres seront ensuite lancés avant 2030. Au total, ces cinq véhicules représenteront 80 % des ventes de la marque en Europe à la fin de la décennie. Preuve que le Vieux Continent est à part, si Suzuki compte lancer six véhicules électriques au Japon sur la même période, ils représenteront en 2030 seulement 20 % des ventes dans ce pays !

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Dans la présentation du plan stratégique, Suzuki a montré les silhouettes des véhicules électriques prévus. Le premier sera un SUV compact, long d’environ 4,30 mètres, annoncé par le concept eVX. Pour le reste, on devine un petit véhicule façon kei-car japonaise, ce qui ressemble à une citadine polyvalente, d’autres SUV… et le Jimny.

Le petit baroudeur de Suzuki va donc devenir électrique chez nous. De quoi faciliter sa commercialisation ! Suzuki a en effet dû stopper la vente de la version particulière du Jimny chez nous à cause de son mauvais bilan CO2, le modèle ayant un bloc essence sans hybridation. Pour contourner la chose, la marque a mis au point une version utilitaire, limitée à deux places (non soumise au malus donc).

Pour se développer, Suzuki a prévu un investissement colossal de 32 milliards d’euros d’ici 2030. Près de la moitié servira à l’électrification. En plus de concevoir des véhicules électriques, Suzuki compte construire une usine de batteries.

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