En accord avec les syndicats, Stellantis va supprimer 1 520 postes à Turin. L’usine qui se trouve à Mirafiori, dans la ville historique de Fiat, est en difficulté, les ventes de la 500 électrique ayant chuté.
Stellantis supprime 1 520 postes à Turin
En Italie, Stellantis compte environ 43 000 salariés, dont 15 000 à Turin, selon un porte-parole du groupe automobile. Avec le ralentissement de la demande sur la Fiat 500 électrique, les employés de l’usine automobile de Mirafiori sont inquiets. Et à juste titre : Stellantis vient d’officialiser la suppression de 1 520 postes.
Sur l’ensemble des personnes concernées, 1 033 salariés (dont 300 à l’usine et 733 dans les bureaux) auront la possibilité de partir avec des incitations financières. Une décision prise suite aux discussions entre la direction de l’entreprise et les syndicats. Aux États-Unis, l’entreprise a également décidé de licencier 400 ingénieurs pour réduire les coûts.
Carlos Tavares attend un coup de pouce de l’Italie
Depuis quelques semaines, l’usine de Turin fonctionnait au ralenti. Carlos Tavares avait même pris la parole publiquement pour faire part de ses craintes. Le patron de Stellantis avait également alerté le gouvernement italien sur la faiblesse du marché des électriques. Malgré tout, il estime que Turin restera une « plaque tournante essentielle pour l’entreprise ».
À lire aussi Marche arrière pour la Fiat 500e : le retour au moteur thermique ?De son côté, Luigi Paone, responsable syndical à Mirafiori, appelle à « créer un véritable projet de relance pour Mirafiori ». M. Tavares continue de pousser pour que l’Italie accélère sa politique de transition en faveur de l’électrique. Le pays du sud de l’Europe tarde à déployer son plan d’aides gouvernementales. Des subventions seront pourtant nécessaires pour stimuler la demande.
Apparemment, faire une ristourne de 7000€ sur une intense publicité TV, ne suffisent plus à maintenir les ventes de 500 e. Est-ce que les clients de ce type de voiture sont déjà servis, ou y-a-t-il un effet chinois qui bouscule les marchés. Dans les deux cas, l’usine turinoise devra effectivement réduire la voilure, le temps de retrouver une production d’un nouveau modèle.
Je ne comprends pas qu’ils ne fassent pas une grosse promo sur la version cabriolet -quitte à complètement sacrifier la marge- qui est une publicité vivante pour l’image de la marque. Au lieu de ça, je parie qu’ils vont dépenser des millions en campagnes publicitaires pour la 600. C’est ballot…
La logique Stellantis dans toute sa splendeur : plutôt que de baisser les prix, on licencie. Notez que c’est tout à fait raccord avec le “pricing power” théorisé par Tavares, et on ne peut pas nier qu’il s’y tient même passée les crises Covid : abaisser le point mort des usines, maintenir des prix hauts au détriment des volumes, on y est.
Et maintenant que la casse sociale arrive, on va voir ce qu’en pense le public. A ce rythme, les prochaines usines concernées sont françaises (Rennes, Poissy, tremblez).
Le plus aberrant, c’est encore ça :
“Aux États-Unis, l’entreprise a également décidé de licencier 400 ingénieurs pour réduire les coûts.”
Réduire les coûts d’ingénierie, c’est ce que fait Stellantis (et avant ça PSA et FCA) depuis longtemps. On voit où ça les conduit : pas de plateforme dédiée VE, de l’hybridation bricolée, la conception de plus en plus sous-traitée (voir la C3 confiée à des indiens), de graves problèmes de fiabilité et des modèles photocopiés à l’infini. L’avenir leur donnera peut-être raison économiquement, mais pinaise ça fait pas rêver.
Non mais… C’est pas vrai !
Donc Tavares licencie des gens à Turin parce que la e-500 se vend mal à cause d’un prix haut perché qu’il ne veut pas baisser pour préserver les grosses marges…
et de l’autre côté il va faire fabriquer la Leapmotor T03 en Pologne avec laquelle il pourra inonder le marché européen sans subir la discrimination aux bonus ?
https://www.automobile-propre.com/breves/la-leapmotor-t03-bientot-produite-en-europe-par-stellantis/
S’il y a des experts industriels qui veulent bien m’expliquer cette démarche, je suis preneur.
Car pour moi, c’est soit de la traitrise vis à vis de l’Europe et de son entreprise, soit c’est du foutage de gu**** envers les salariés italiens, soit c’est une balle tirée dans le pied.
C’est terrible qu’on en soit arrivé de nos jours au point d’embaucher / licencier sur du court terme. Comment pourrions-nous être en paix avec un tel modèle social ?
Tu m aides pas ? Je licencie.
Gros coup de pression du patron ou vraie réalité ?
Plutôt que “d’ajuster le prix” de la 500e dont l’outil de production doit être amorti, M.Tavares préfère mettre la pression à Giorgia Meloni en faisant des coupes dans le personnel…les méthodes de ce monsieur sont souvent “border line”.
Perso, je m’éloigne de plus en plus de la galaxie Stellantis.
Quand ton business dépend d’un modèle, pas étonnant. Et vu le prix des recharges en Italie, cela enfonce le clou…