Le site d’Hordain, dans le Nord, va devenir la première usine à produire en même temps des utilitaires thermiques, électriques et hydrogènes.

Stellantis vient d’entrer sur le marché du véhicule hydrogène via une petite porte. Le groupe a lancé cette année ses premiers modèles de série à pile à combustible, des utilitaires. Pour l’instant, la base des modèles est produite en France, tandis que le montage de la pile à combustible est réalisé Outre-Rhin, à Rüsselsheim, sur un site d’Opel (l’allemand avait été chargé de développer l’hydrogène lorsqu’il a intégré le groupe PSA).

Carlos Tavares a annoncé l’étape suivante : le site d’Hordain, dans le Nord, va s’occuper de toute la production de ces véhicules, proposés pour l’instant par Citroën, Opel et Peugeot. Ce sera ainsi la “première usine au monde” à produire sur une même ligne des utilitaires thermiques, électriques et hydrogènes.

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Dotés au départ de la ligne d’une plate-forme renforcée, les modèles à hydrogène vont ensuite suivre les étapes classiques de la peinture et du montage, avec le reste des motorisations, puis ils iront dans une nouvelle installation de 8 000 m² dédiée à leur équipement final. Là, une équipe installera le réservoir, les batteries additionnelles et la pile à combustible.

Cela va ainsi permettre de réduire par deux le temps d’adaptation par rapport à l’ancien process de petite série sur deux sites. Stellantis va investir 10 millions d’euros pour ajouter l’hydrogène à Hordain. Les objectifs resteront toutefois modestes, avec la volonté de produire 5.000 véhicules de ce type par an à partir de 2024.

Mais c’est donc une étape de plus vers l’éventuelle démocratisation de l’hydrogène. Grâce à la pile à combustible, ces utilitaires retrouvent une autonomie de 400 km en trois minutes.