L’Association française des opérateurs de recharge (l’AFOR) estime qu’avec 45 % de logements collectifs en France, « la possibilité de recharge dans un environnement collectif est l’une des clés de l’adoption massive du véhicule électrique ».
Avec à son Observatoire de la recharge en copropriétés, l’organisme français est capable de suivre l’évolution de ce type d’équipement. En France, et comme dans la plupart des autres pays, la mobilité représente la première source d’émission de CO2. La mobilité électrique est donc un moyen de réduire notre impact sur l’environnement. Pour que l’adoption soit massive, il faut néanmoins que les usagers puissent accéder à une solution de recharge lorsque leur véhicule est en stationnement.
Selon l’AFOR, la piste de la recharge en copropriétés pourrait être une solution. Pour les particuliers possédant un garage ou un jardin accessible, ils peuvent recharger chez eux et ne sont donc pas concernés par cette contrainte. Pour les citadins qui vivent dans des immeubles collectifs, les conditions sont différentes et l’acquisition d’un véhicule électrique semble plus périlleuse. En effet, le manque de bornes en copropriétés pose problème en France.
À lire aussi Recharge de voiture électrique en copropriété, une progression à basse tensionUne étude publiée dans le courant de l’été 2022 montrait que seulement 2 % des copropriétés sont équipées en bornes de recharge sur le territoire. C’est beaucoup trop faible. Au moment de la publication de ce rapport, cela ne représentait que 10 000 places. Depuis quelques mois et l’instauration du « décret Enedis », les copropriétés n’ont plus rien à dépenser pour faire installer des bornes de recharge. Concrètement, le préfinancement de l’installation de l’infrastructure de recharge est assuré par le gestionnaire du réseau électrique.
L’Association française des opérateurs de recharge est convaincue que la recharge lente, « moins coûteuse que la recharge publique ou la recharge haute puissance », pouvant s’effectuer en heures creuses, offre une vraie solution de flexibilité pour les propriétaires de véhicules électriques. Aujourd’hui, le nombre de bornes installées est en forte augmentation. Sur les 12 derniers mois, le nombre de bornes en copropriétés a augmenté de 84 %. Fin mars 2023, l’AFOR estime que 1,5 million de places de parking (soit plus de 23 % de toutes les places de parking en copropriétés en France) sont pré-équipées pour recevoir facilement une borne de recharge.

Graphique : AFOR
Dans les faits, ce sont 421 000 résidents français qui bénéficient d’une borne au sein de leur copropriété. Rappelons que le Parlement européen a voté la fin des voitures thermiques pour 2035. D’ici à quelques années, les constructeurs automobiles ne proposeront plus que des véhicules électriques à la vente. Les infrastructures doivent donc absolument évoluer pour suivre cette transition.
Le « droit à la prise » n’est pas la panacée, in fine c’est bien à l’utilisateur de payer, et c’est logique me direz-vous, sauf que bon nombre de parking sont en location, c’est donc au locataire de payer. Il faut donc soit casquer ~600€ pour un raccordement Enedis, soit par exemple pour Zeplug 500€ d’installation initiale; mais avec le risque une fois l’installation effectuée que le proporiétaire ne renouvelle pas le bail, ce qu’il pourrait avoir tendance à faire surtout dans la 1er cas puisqu’il sait pertinament que le compteur ne sera pas démonté il qu’il sera dès lors possible de revoir à la hausse le montant du loyer puisque le parking sera mieux doté!
Ce décret Enedis c’est bien mignon, mais pour l’instant la mise en application est toujours suspendue en attente d’un autre truc, c’est lent, très lent et en attendant personne ne bouge pour éviter de se faire avoir par les opérateurs avec leurs offres de location foireuses.
A priori, beaucoup de soucis liés à une copro peuvent être réglés avec « Zeplug » qui s’occupe de tout.
Mon AG est le 6 juin et un commercial de « Zeplug » vient nous présenter leur solution où seuls les proprios intéressés paieront, avec un PDL dédié géré par « Zeplug ».
Les travaux de raccordement sont aussi à la charge de « Zeplug ».
J’imagine que l’entreprise doit se financer sur les abonnements (beaucoup plus chers que Tempo d’ EDF…).
PS : je n’ai aucune action chez eux, j’ai déjà fait installer une prise Green Up dans mon garage, mais étant membre du conseil syndical je suis cela de près.
Ce qui est assez délirant, c’est de décider d’interdire la vente des VE en 2035, sans donner de solution de recharge pour les copros les cités HLM et les centres ville (et j’en oublie peut être). La logique aurait voulu que les solutions de recharge soient au préalable déterminées avec précision pour tous les cas possibles et ensuite établir un calendrier de développement du VE en fonction de l’avancement des travaux d’infrastructure du réseau de recharge. Les pouvoirs publics n’ont pas évalué l’ampleur de ceux-ci, on n’est pas au bout de nos surprises.
Le seul hic dans ce systeme, c’est que le coût apparant est de zèro, mais le cout reel est élevé. Avec ces colonnes horrizontales montées gratuitement par ENEDIS, il reste un coût au 1ier brachement (ce qui est normal) plus un coût mensuel de compteur, qui est je trouve asses élevé car celui-ci vient s’ajouter a celui de votre compteur principal. En comparaison avec une maison ou vous n’auriez que le coûte energetique des recharge a payer, là vous pouvez presque doubler ce coût avec celui du compteur additionnel.
suite : il faut surtout donner des infos très précises aux gens qui s’informent…
Par ailleurs, l’article porte à confusion :
– pas besoin d’une borne pour charger, une simple prise suffit pour le besoin de la plupart des automobilistes (environ 15 kWh récuperables en une nuit avec le CRO d’origine en 8A)
– comme dit plus bas, les véhicules thermiques ne seront pas interdits en 2035, seulement les VT neufs, même si effectivement, la présence d’un point de charge rendra un ve bien plus attractif financièrement (actuellement, moins de 20 cts le kWh en tempo, en heure creuse, quel que soit la couleur du jour concerné)
@ la rédac : d’où vient ce chiffre de 1,5 million de places de parking equipées ? ça me paraît aberrant, une erreur de votre part ???
Le droit à la prise existe depuis 2011. Chez moi fin 2012 en AG, mon projet d’installation d’une borne Schneider 3,7kW pour mon projet de Zoe est présenté. J’ai fait œuvre de pédagogie et de menace en // de tribunal si mon projet n’était pas accepté afin de faire valoir mes droits. Installation sur parties communes avec sous compteur de répartition (garage déjà électrifié d’origine) Un peu d’indifférence pour un extra terrestre qui achète une VE debut 2013 et c’est voté positif.
Le pb est venu quelques mois après avec des gens du conseil syndical qui voulait absolument que mon installation ne soit pas conforme et que j’allais mettre le feu. Les médias et les réseaux sociaux sont passés par là entre temps en montrant des VE en feu et certains croyaient que j’allais enflammer l’immeuble en chargeant à 100kW sur ma ligne 16A… Quand bêtise et non compétence en électricité s’en mêlent. Bref.
Puis voiture de riche en 2019 quand j’ai vendu mon thermique pour mettre une Tesla à côté de ma Zoe. Re problème avec un conseil syndical qui fait faire un audit conformité par une entreprise spécialisés. Installation conforme à NF C 15 100 et UTE C 15 722. C’est ballot, encore raté. Ça a coûte encore du fric aux copro pour rien.
Enfin la dernière tentative, faire voter Zeplug pour que je paie plus cher mes recharges. Pas de bol à nouveau, le service juridique du syndic montre que seuls les nouveaux demandeurs du droit à la prise sont concernés. Je reste donc avec ma borne sur les parties communes ainsi que 2 autres copros.
En 2023, les VE et PHEV commencent à fleurir en copro et il semble que les derniers « embêteurs » se soient résignés…Ils ont perdu la guerre je dirais après toutes ces batailles vaines .
Bref, désolé de raconter ma vie mais c’est juste pour montrer que vouloir se connecter en copro n’est pas un long fleuve tranquille, demande pas mal de motivation car on retrouve dans les copro les mêmes clichés, les mêmes acteurs que ceux qui s’expriment dans les réseaux sociaux.
Heureusement, des acteurs de recharge permettent aujourd’hui aux syndic de ne plus s’occuper de la répartition des charges pour les VE, ça simplifie et facilite les démarches de mise en œuvre et d’usage mais à un prix de revient du kWh plus élevé que si on était en maison individuelle.
J’ose espérer que c’est plus facile et plus fluide maintenant. Le gros combat est les anttiVE toujours actifs et en nombre pour mettre des bâtons dans les roues malgré le droit.
Le gros point noir est la puissance disponible. Après quelques VE sur les parties communes, c’est fini. Il faut donc passer sur une alimentation séparée venant du transfo rue avec des Linky dediés. Et Enedis ne le fait pas gratos. Les dernières avancées pourraient faire croire que c’est facile car ils avancent le coût des travaux, ben c’est pas si évident que ça en à l’air.
« Fin mars 2023, l’AFOR estime que 1,5 million de places de parking (soit plus de 23 % de toutes les places de parking en copropriétés en France) sont équipées en bornes de recharge. » Je suis un peu étonné par un tel chiffre. Autour de moi (parmi mon cercle d’amis; je sais que ce n’est pas forcément significatif), sur une bonne quinzaine de copropriétés disposant de parkings, je n’en connais que 3 qui sont équipées ne serait-ce que d’une seule borne de recharge (soit une place de parking ou un garage). Aucune n’atteint même les 5% de places équipées. Dans ma résidence, neuve et pré-équipée, il n’y a que 3 bornes (soit 3 emplacements privatifs) pour 32 places en sous sol.
Hou hou ! Ce n’est pas le Parlement européen seul, mais le Parlement européen ET le Conseil de l’Union européenne, parce qu’il y a deux législateurs dans l’UE, comme en France, en Allemagne, aux Etats-Unis… Si c’était le Parlement européen tout seul, le ministre allemand des Transports, Volker Vissing, n’aurait pas pu bloquer le processus en faisant du chantage à l’adoption du texte par le Conseil de l’UE ! En outre, on n’interdit pas les véhicules thermiques en 2035, mais leur vente ; on pourra toujours continuer à les utiliser.
Peut-être, mais pas avec une moyenne de tarifs à 45000€ voir plus