Tout juste mise en vente, l’e-308 est déjà affichée avec une grosse remise. La faute à des prix trop prétentieux ?

La 308 électrique a été lancée au printemps avec une série spéciale à l’équipement complet, la First Edition, au tarif corsé : 48.000 €. Si corsé que la voiture était en dehors de la zone du bonus ! Puis il y a eu la gamme classique, avec une variante un peu moins chère, la finition Allure, affichée 45.720 €. Ce qui reste un prix élevé.

Chez Peugeot, on assume la montée en gamme opérée depuis quelques années. Le constructeur se définit lui même comme une marque “généraliste premium”, en clair à cheval entre le généraliste et le premium, entre Renault et Audi. Cela entre aussi dans la stratégie de Carlos Tavares, patron de PSA puis de Stellantis (le groupe formé avec Fiat), qui a souhaité miser sur la rentabilité en faisant accepter aux clients de payer plus cher une Peugeot, si celle-ci est évidemment désirable et au niveau de la concurrence. Une stratégie qui a notamment payé avec le 3008.

Mais cela coince avec l’e-308, qui est mal placée face à la concurrence. D’abord avec sa fiche technique. La voiture est dotée d’un modeste bloc de 156 ch et d’une petite batterie de 51 kWh (capacité utile), qui donne une autonomie en cycle mixte WLTP de 413 km. Mais c’est surtout en matière de prix que la comparaison fait mal.

En face, la Megane électrique commence à 42.000 € avec 220 ch et une batterie de 60 kWh qui donne une autonomie de 450 km. Pour 46.500 €, une Cupra Born de 230 ch promet une grosse autonomie de 550 km ! Et chez Tesla, la Model 3 est affichée à 41.990 € en Propulsion, avec près de 500 km d’autonomie.

Visiblement, le logo Peugeot ne suffit pas à justifier la prétention en matière de prix pour l’e-308. Car un autre axe de la stratégie de Carlos Tavares pour booster la rentabilité du groupe est ici balayée. Alors que le patron ne veut pas voir les modèles bradés, Peugeot se fait déjà très généreux sur la 308 électrique. Dans la mesure où le véhicule est tout juste disponible à la commande et que ce n’est plus dans les habitudes de la marque, cela semble révéler un problème de positionnement prix.

Nous avons ainsi repéré de généreuses conditions sur l’e-308 : 1420 € de remise et 3000 € de prime reprise. Soit déjà 4420 € de rabais affiché publiquement, sans avoir à négocier. Le prix de la version Allure tombe quasiment de 10 %, à 41.300 €. Avec ce prix promo, qui ne prend pas en compte le bonus de 5.000 €, l’e-308 se replace ainsi face à la concurrence… sans toutefois devenir l’affaire de l’année.

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