
Dans un rapport publié récemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) confirme l’effet néfaste pour notre santé des particules fines dans l’air extérieur. Elles occasionnent des atteintes respiratoires et cardiovasculaires et provoquent de nombreux décès anticipés. L’agence pointe du doigt le trafic routier, principale cause de cette pollution. Elle recommande en premier lieu la réduction de ce trafic mais propose aussi de promouvoir les véhicules électriques
Alors que des automobilistes protestent contre l’interdiction qui leur est faite depuis le 1e juillet d’utiliser leurs vieilles voitures Crit’Air 5 dans la métropole parisienne et Crit’Air 4 dans Paris, les pouvoirs publics vont pouvoir justifier leurs mesures en évoquant le nouveau rapport accablant de l’Anses (téléchargeable en bas de cet article) relatif à la pollution de l’air par les particules fines.
De nombreuses enquêtes scientifiques nous avaient déjà alertés : l’air pollué des villes est un enjeu de santé majeur. Selon les estimations cette pollution est responsable chaque année de 48.000 décès prématurés en France. Une étude européenne publiée par le « Lancet Respiratory Journal », a par exemple démontré qu’une exposition des femmes enceintes aux particules fines émises par les véhicules, augmente les risques d’un faible poids du bébé à la naissance et engendre des problèmes respiratoires ainsi que des difficultés cognitives lors de l’enfance.
A partir d’une revue méthodique de la littérature scientifique, les chercheurs de l’Anses ont démontré « la contribution déterminante du trafic routier dans la pollution de l’air ambiant en milieu urbain ». Et ils confirment que « les preuves d’une menace sur la santé liée à l’exposition aux émissions des véhicules sont fortes ».
Simulations
En vue de proposer des solutions, l’agence a établi différentes simulations sur la base des évolutions technologiques probables des véhicules à l’horizon 2025. L’une des hypothèses prévoit par exemple une « généralisation du filtre à particules et l’évolution concomitante de la réglementation des émissions (normes Euro) à cet horizon ». Une autre postule le « recul des motorisations Diesel au profit des motorisations essence pour les véhicules légers ».
Quant au scénario « Technologies Alternatives », il prévoit une « promotion marquée des véhicules électriques sur le réseau routier urbain » en vue d’arriver en 2025 à une part de 40% des ventes pour les voitures électriques et de 60% pour les véhicules utilitaires légers électriques. En outre cette simulation prévoit la conversion en électrique de tous les camions et autobus Euro 3 et antérieurs, ainsi que de tous les deux-roues motorisés de moins de 250 cm3.
Enfin, une dernière hypothèse dénommée « Ambition Air » étudie les effets d’une réduction de 20 à 25% du trafic routier.
Recommandations
Se basant sur l’étude de ces différents scénarios, les scientifiques de l’Anses estiment qu’en raison de l’évolution technologique des moteurs diesel et de la généralisation du filtre à particules, une promotion des motorisations essence au détriment du diesel n’apporterait pas une contribution majeure à la réduction de la pollution de l’air par les particules fines. De plus, les évolutions technologiques des moteurs thermiques ne seraient pas en mesure, à elles seules, de réduire significativement la pollution de l’air des villes à l’horizon 2025.
Par contre « les simulations des émissions avec les scénarios Technologies Alternatives et Ambition Air révèlent surtout le potentiel de la promotion de motorisations non polluantes à l’échappement (électriques) et plus encore d’une diminution ambitieuse du trafic en zones denses, contribuant d’une part à une réduction supplémentaire des émissions et anticipant d’autre part une réduction de l’exposition des personnes et de la pollution de proximité ».
Toujours selon l’agence, « les options technologiques, de même que le renouvellement accéléré du parc, doivent être mises en regard d’autres mesures comme la maîtrise du trafic (zones à faibles émissions, péages urbains, etc.), la promotion des transports en commun, de l’intermodalité, de l’autopartage, du covoiturage et des logistiques marchandises (e-commerce, livraison du dernier kilomètre, plates-formes logistiques urbaines), porteuses de bénéfices pour la qualité de l’air par la réduction de la contribution du trafic routier ».
Conclusions
En conclusion, les auteurs du rapport estiment qu’une augmentation de la part de l’électrique et une réduction générale du trafic routier pourraient entraîner une réduction des émissions de particules fines d’au moins 30% d’ici 2025.
Ces recommandations de l’Anses confortent donc les mesures prises ou annoncées en matière de mobilité par le gouvernement et les collectivités locales. Celles-ci sont déjà nombreuses à faire la promotion de la mobilité électrique et des modes de transports alternatifs à la voiture.
En Ile-de-France, outre la circulation alternée, des subventions sont apportées pour l’achat de voitures, vélos et scooters électriques. Jean-Philippe Dugoin-Clément, Vice-président de l’Ile-de-France en charge de l’écologie s’est d’ailleurs réjoui des conclusions de l’Agence en déclarant : « Les préconisations du rapport confortent la Région dans sa politique pour une meilleure qualité de l’air en Ile-de-France à travers une multitude d’action comme l’aide à la transition aux véhicules propres ».
Le président et le gouvernement français ont également montré leur soutien à la mobilité électrique : en plus de maintenir le bonus, l’Etat appuiera financièrement le projet d’Airbus des batteries qui vise à créer en Europe une filière de fabrication de cellules pour batteries.
À part la V. E, on a aussi le vélo électrique, le skateboard électrique et même la trottinette électrique. On a une large gamme de véhicules électriques pour éviter cette horrible pollution.
tout ça pour ça !
ils découvrent les mecs, encore des fonctionnaires …
c’est fou comme le titre est trompeur. L’ANSES dit clairement qu’il faut AVANT TOUT réduire le trafic et, POUR LE RESTE, privilégier l’électrique…. Ce serait plus professionnel que l’information PRINCIPALE figure dans le titre et pas dans le chapeau…
J’ai passé une heure à synthétiser l’info suivante qui n’est pas immédiatement disponible.
Entre 1950 et aujourd’hui :
les émissions CO2 annuelles par Français n’ont pas bougé : 5 tonnes (étonnant)
les émissions CO2 annuelles par Terrien sont passées de 2,5 tonnes à 5 tonnes
la population sur la planète est passée de 2,5 Mds habitants à 7,5 MdsT
Au total les émissions annuelles Terre de CO2 sont passées de 7 Gtonnes à 38 Gtonnes et la Terre n’arrive plus à absorber.
Il va bien falloir aussi parler un jour ou l’autre des pays émergents en forte croissance démographique, non ?
Bla bla bla …. pour parler y’a du monde , et pour agir rapidement et intelligemment ? Bé y’a plus personne .
l’avenir passera par l’électrique c’est une évidence absolue.
le soleil, le vent, l’eau sont nos amis , même le nucléaire !
le charbon , le gaz , le pétrole sont nos pires ennemis !
développons des systèmes , il y a assez de chercheurs dans le monde , aidons les !
si c’est une volonté d’hommes politiques , alors changeons les.
https://www.strategie.gouv.fr/publications/objectif-zero-artificialisation-nette-leviers-proteger-sols
Pour lutter contre l’extinction de « 1 million d’espèces animales et végétales […] aujourd’hui menacées » « auquel participe largement l’artificialisation des terres : étalement urbain et constructions diffuses », il est donc nécessaire d’ »atteindre l’objectif « zéro artificialisation nette » » par « densification de l’habitat » et « renaturer les espaces artificialisés laissés à l’abandon ».
Evidemment les lobbyistes du VE n’ont pas relayé cette étude.
Normal quand on sait que cet étalement urbain a été favorisé « par la baisse du coût des trajets domicile-travail en voiture » et « le différentiel de prix du foncier et d’imposition locale entre centre et périphérie » ce qui a entraîné une « faible densification des nouvelles constructions (logements individuels en tête) » amenant à une dépendance à la voiture elle-même responsable d’une grande partie de la pollution et des émissions de GES.
Quand on gratte un peu, on remarque que les lobbyistes du VE sont dépendants d’une voiture dans leur vie de tous les jours. Etre dépendant d’une voiture dans sa vie personnelle de tous les jours (c’est-à-dire n’avoir vraiment aucune autre solution viable), cela veut dire habiter une zone peu dense qui participe à la destruction de la biodiversité.
Le résumé de Que Choisir, indépendant des lobbys pro, qui n’est pas spécialement pro VE, et a même longtemps été très sceptique.
En effet, leur position est la défense du consommateur, dont son porte-monnaie et l’intérêt d’un VE face à la concurrence, ce qui ne militait pas trop pour le VE jusqu’au milieu des années 2010. Et pourtant leur dernière étude sur le sujet montrait un intérêt économique certain pour les VE d’occasion lorsqu’on vit en zone rurale.
https://www.quechoisir.org/actualite-pollution-de-l-air-exterieur-alerte-de-l-anses-sur-les-particules-ultrafines-n69031/
Il mentionne à la fois gravité des particules les plus fines, la priorité à réduire le trafic, et aussi l’intérêt des VE puisqu’il réduisent de facto les les émissions de PM. Pour répondre aux accusations respectives des uns et des autres : oui, c’est la réduction de nos propres habitudes, incitées par les administrations et les professionnels, qui est la solution, mais en attendant le VE (il est bien cité) comme mode de transition est le moins mauvais choix.
Et voilà comment LBA traite cette info. le jour même de sa publication : https://www.leblogauto.com/2019/07/qualite-de-lair-de-nouvelles-particules-a-surveiller-trafic-routier-a-reduire.html
Eux ils retiennent bien qu’il fait surveiller certains particules et réduire le trafic.
AP = lobbyisme du VE, on en a bien la confirmation.
A tous: faites comme moi, ignorez ce Michel1974/Vérité/Christophe/…, ses provocations, ses manipulationd de la réalité, ses mensonges, son mépris et ses insultes. Vous vous fatiguez pour rien. Même devant l’évidence, il n’admettra jamais ses torts. Il a développé aux cours de ces dernières années une sorte de haine envers certains ici, dont moi. Il essaie de faire réagir en provoquant, en insultant, mais c’est peine perdue en ce qui me concerne. Vous voyez bien que ce type a un sérieux problème. On ne discute pas avec un tel enragé. Je le plains, sincèrement.
Pour en avoir fait l’expérience quand vous interdisez la voiture aux habitants des centre ville alors toutes les familles avec enfants partent. C’est bien beau les Amsterdam etc.pour les touristes mais concrètement vous ne voyez plus d’enfants en ville.
Comme je le disais c’est du vécu: dans ma résidence en 2015 une dizaine de familles avec enfants. Puis décision du maire d’interdire l’accès du quartier, y compris à nos garages, en voiture. 4 ans plus tard plus aucune famille avec enfants à part moi. Je comprends ceux qui sont partis.
Il fait toujours réfléchir aux conséquences de ses actes.
Ce sont les particules ultra fines qui sont les plus dangereuses car elles pénètrent dans nos poumons et surtout migrent dans le sang et donc dans tout notre organisme. Ces particules ultrafines viennent du routier mais aussi des industriels, des chauffages et notamment de la combustion du bois.
Alors, on peut stigmatiser sur telles ou telles causes, cela ne résoudra pas le phénomène et surtout l’utopie de croire que si l’on ne change pas notre mode de fonctionnement générale, de vie, de système d’échange mondiale on ne résoudra pratiquement rien et pire on engagera une fronde sur des changements qui sont nécessaires, presque trop tard et surtout pas avec un seul modèle de solution.
Il faut aussi rappeler que le diesel avant les années 80 polluait mais n’émettait que des particules lourdes donc, on le sait maintenant, beaucoup moins dangereuses pour l’homme. Ce sont les normes et tous les différents filtres qui ont amené les particules ultra fines…
Je ne fais pas ainsi le plaidoyer du diesel mais simplement évitons de croire que nos décisions d’aujourd’hui vont tout arranger et surtout que le tout « ceci » ou le tout « cela » sera mieux pour l’homme. C’est faux.
Par contre, diminuer le CO2 est crucial pour l’humanité, la pollution au particules ultra fines bien moindre au niveau de l’humanité!!!
Pour les villes supprimons la voiture en centre ville même aux électriques et il n’y aura plus de bouchon en centre ville. ce sont les ruptures de trafic qui engendrent la pollution, la fluidité la réduit très fortement(on le sait mais on fait le contraire!!)et si demain tout le monde circule en VE et bien il y aura toujours les bouchons en cœur des villes et en dehors et la pollution(PL, cars, etc..) mais surtout les embouteillages reviendront……
Réglez vos comptes en privée… Y’en à marre de vos échanges agressifs rempli de qui a la plus grosse…
Il y a des évidences dans cette publication ; qu’il y a moins de trafic donc moins d’habitant évidemment que ca baisserait la pollution ….. , ce qui serait intéressant c’est comment y arriver : une deuxième capitale économique pour désengorger l’IDF ? une politique de décroissance en supprimant les aides à la natalité ? quelle politique pour empêcher la création de métropoles régionales toujours plus denses au profit d’un habitat plus épars avec moins de concentration de vehicules ????
Remplacer les fumantes par des véhicules électriques , encore une fois c’est une évidence , pas besoin d’experts , par contre comment faire pour remplacer des millions de fumantes par des VE et le réseau de charge adéquat ? quelles trajectoires ? comment eviter la fracture sociale induite ?
Sur ces questions , on aimerait des débuts de réponses « d’experts »
En Slovénie, (qui n’est pas un pays bien riche) la capitale est en partie piétonne pour tous le monde. Tous les ans ils rajoutent des rues quand c’est possible, seul les vélos peuvent circuler en plus. Pour le transport d’encombrant pour les habitants, les commerçants ou bien encore les touristes un peu usés il y’a des navettes électriques gratuites.
Tous cela couplé à un civisme que je qualifierais de « à l’allemande » c’est à dire, pas un papier par terre, laisser son vélo en pleine rue pas attaché sans risque de se le faire voler etc.. je peut vous dire que lorsque l’on rentre en France on se sent bien bête avec nos beaux discours sans actes..
Comme quoi c’est juste un problème de volonté et pas de budget
tres drole de voir qu’il n’y a pas un mot sur l’ethanol… ni sur le gaz a la place d’une voiture diesel et/ou essence..
De toutes les façons il faut faire quelque chose et rapidement.
Pour moi il faut sortir les véhicules poubelles de la circulation d’ou Un contrôle technique stricte ,
Et aider les acheteurs en transférant a 100% les moins values sur les aides.
C’est une question de volonté politique.
Mais oui, l’Anses fait bonne-figure, mais elle devrait aller voir le site d’Air’Parif, qui lui donne les chiffres. Et en cherchant l’historiques des alertes, nous voyons surtout de l’ozone et des PM10. Donc pas si fines les particules, cela provient en partie seulement des vieux diesels encore en circulation sur nos voies. Faire la promotion du tout électrique trop vite, c’est repousser la pollution loin de la France. Déjà si on « matraquait » moins l’image du diesel, les aficionados à cette motorisation remplaceraient plus facilement les leurs par des plus récents, et les mettraient sur le marché des prolétaires afin d’en faire bénéficier les 30% encore en vieux modèles. Cela améliorait de facto les 30% les PM10 et NOx, à brève échéance.
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Mon grand commentaire est en modération…
Risque pollution ralentir : je n’ai vu quasi personne ralentir. Voire le contraire..
Donc faudrait plutôt afficher : pollution importante votre santé est en grand danger obligation de ralentir contrôle au temps type radar tronçon. Et qu’il y ait vraiment contrôle et amende. Le nombre de thermiques fumant/crachant noir encore en circulation sans soucis !!
Mais le VE sera accessible quand les prix baisseront, donc quand les constructeurs auto généralistes le voudront. Là ils n’y croient pas ou peu, le font car obligés mais sans trop de convictions, ont du retard sont pas prêts n’auront pas de gros volumes sont coincés faute de maîtriser la prod des batteries et leurs composants. On est pas en Chine où ils sont contraints et forcés sinon ils sont exclus.
Et des VE d’occas à 5 – 6000€ sans location de batteries ad vitam eternam çà serait bien aussi…
Attention les VE chinois (MG, Aiways) arrivent çà va faire mal…
l’avantage du péage urbain c’est que les Clio diesel des gueux seront refoulées au profit des E-tron, Tesla S et autres Mercedes 400 Hybrid, socialement injuste, écologiquement discutable, mais on sera mieux entre riches.
Il faut impérativement une parité des prix électriques et thermique d’abord avec bonus puis sans bonus.
Pour la e-208 1.2 130 est 3300 euros de moins que la 136 électrique après le bonus de 6000 eur. Encore un effort.
Et le problème c’est que c’est que sur les versions hautes. En version active (il n’y a pas de 130cv automatique (EAT8) l’écart est trop important.
Atteindre 25000 eur pour une compacte avec 420km d’autonomie (prix après bonus) serait un boost pour la voiture principale du foyer.
Je pars sur le principe qu’une autonomie de 420 devrait permettre de faire 300 km sur autoroute du coup en s’arrêtant toutes les 2h on peut se déplacer sans trop de difficulté avec des bornes 100kW.
Oui l’ideal Serait 500km d’autonomie mais on n’y Est pas encore en terme de prix et de poids de batterie peut être inutile pour 90% des trajets.
Christophe / Vérité / Michel va encore venir nous sortir sa litanie… Le seul suspense c’est : avec quel compte ?.
Le rapport est là : https://www.anses.fr/fr/content/pollution-de-l%E2%80%99air-nouvelles-connaissances-sur-les-particules-de-l%E2%80%99air-ambiant-et-l%E2%80%99impact
« Les preuves d’effets néfastes sur la santé liés à l’exposition aux émissions issues du trafic routier sont fortes. Les données recueillies depuis 2013 sur le carbone suie, les particules PM2,5 et poussières de route ou encore les particules d’échappement Diesel, confirment ou renforcent le lien avec des atteintes respiratoires et cardiovasculaires et les décès anticipés. »
« Les émissions hors-échappement (abrasion des systèmes de freinage, des pneumatiques…) et la remise en suspension sont à considérer étant donnée notamment leur contribution croissante à la masse de particules dans l’air. »