Panasonic s’associe avec l’entreprise Sila Nanotechnologies pour ses batteries. L’objectif est de renouveler la manière de fabriquer des anodes de silicium, pour augmenter l’efficience.

C’est l’alliance de David avec Goliath : le géant Panasonic a trouvé un nouvel allié pour ses batteries. La firme japonaise s’associe à Sila Nanotechnologies, entreprise californienne, pour améliorer les anodes de ses batteries pour voitures électriques.

Sila est une entreprise qu’a fondé un des premiers employés de Tesla. La firme se spécialise dans la poudre d’anode faite de silicium, qu’elle appelle Titan Silicon. Une technologie qui, selon Sila, peut offrir 800 km d’autonomie et une recharge en 10 minutes.

La clé de ces progrès résiderait en la suppression du graphite pour composer l’anode des batteries. Celui-ci est remplacé par de la poudre de silicium. En théorie, cette matière a la capacité de stocker dix fois plus de puissance.

Un travail colossal de “12 ans et 80 000 itérations”

Mais ce changement offre aussi des défis, puisque cette matière prend en ampleur pendant la charge. Sila a donc combiné le silicone avec le graphite pour éviter les gonflements, qui apportent des fissures.

“Il nous a fallu 12 ans et 80 000 itérations pour en arriver là”, explique Gene Berdichevsky, PDG de Sila, à Wired. “C’est comme du pain aux raisins, où les raisins sont le silicium.”

“Et il y a une matrice molle autour des raisins, avec une grande croûte extérieure sur la particule elle-même. La croûte retient l’espace, et le pain s’écarte lorsque les raisins se dilatent. La structure ne retient pas le silicium, il s’adapte à l’expansion.”

Selon le PDG, cette technologie pourrait permettre à son entreprise et ses partenaires de reprendre la main sur le marché. Il craint que persister dans les anodes de graphite soit une idée trop peu ambitieuse.

“L’anode de silicium est une opportunité pour les États-Unis de prendre la tête de la fabrication de la technologie des batteries de nouvelle génération, plutôt que de rattraper le retard et d’essayer de rendre le graphite aussi bon marché que la Chine. Ce qui serait une entreprise insensée”, a-t-il déclaré au Financial Times.

On ne sait pas encore quand ces technologies arriveront dans les voitures électriques. Pour le moment, Sila et Panasonic travaillent sur les cellules elles-mêmes. Tesla pourrait évidemment en bénéficier, étant un partenaire privilégié de Panasonic.

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