Selon les Echos, Renault serait sur le point d’ouvrir le capital d’Alpine. Et le chinois Geely serait sur les rangs pour prendre une participation.
Alpine se rêve en Porsche français. Luca de Meo, directeur général de Renault depuis 2020, veut lui donner les moyens de ses ambitions. Il en a fait l’unique label sportif du groupe (exit Renault Sport) et a imaginé une gamme complète d’au moins cinq modèles électriques, à la fois sportifs et haut de gamme, de la citadine au grand SUV. L’objectif est de passer le cap des 100.000 ventes annuelles d’ici la fin de la décennie.
Pour atteindre ce but, Renault a besoin de financements. La marque est ainsi à la recherche de nouveaux partenariats et d’investisseurs. Selon Les Echos, le Losange pourrait bientôt ouvrir le capital d’Alpine, à la fois pour l’écurie de Formule 1, mais aussi pour la marque elle-même. Une source proche du dossier a indiqué à nos confrères qu’il y a « des gens intéressés ».
Dans le lot, le chinois Geely. Celui-ci a déjà pris des bouts de prestigieuses marques européennes, venant notamment de grimper de 12 à 25 % du capital d’Aston Martin. Déjà associé à Renault en Corée du Sud, Geely devrait aussi prendre 30 % de Horse, la future division de Renault dédiée aux moteurs thermiques et hybrides.
À lire aussi Calendrier des nouveautés – Toutes les futures Alpine électriques : A290, A110, SUV…Geely serait un allié utile pour Renault, qui compte revenir sur le marché chinois avec Alpine. Pour le marché chinois, Alpine concocte notamment deux nouveaux grands SUV de prestige. Le plus gros pourrait être dérivé du Lotus Eletre, Lotus étant dirigé par… Geely ! On rappelle toutefois que Renault et Lotus viennent en revanche de mettre fin à leur collaboration pour concevoir un coupé électrique.
Cette ouverture du capital entre dans la stratégie globale de Luca de Meo : multiplier les partenariats, pour l’ensemble des filiales. Comme le résume un expert cité par Les Echos : cela aide à « contrôler au maximum la chaîne de valeur en apportant le minimum d’argent ». Si Renault s’est refait une santé financière, avec des réserves de liquidités qui lui permettent d’invertir, l’apport d’argent par des partenaires lui permet d’accélérer.
Geely prendra 40% de Horse à égalité avec Renault et Aramco les 20% restants.
Apporter moins d’argent c’est aussi en gagner moins, au profit de Geely. Voilà la ‘vision entrepreneuriale’ française, avec des actionnaires qui ne veulent pas investir mais seulement recevoir.
le chinois de Troie.
Après l’arrivée dans Horse du Chinois Geely, on va avoir sa probable entrée chez Alpine, avant de finir chez Ampère, et d’en prendre, à terme le contrôle …
Ce qui est amusant, c’est que Volvo qui refusait il y a quelques décennies , le mariage avec Renault, va de fait s’y retrouver…de force, mais sous le contrôle du Chinois Geely.
Les progrès fait par Volvo et Polestar sur les VE bénéficieront à Renault, et on aura peut-être enfin des investissements à la hauteur, permettant d’être compétitif en prix, par rapport aux meilleurs, le regret étant que Geely n’est pas (comme BYD par exemple), un fabricant de batterie, ce qui ajouterait à la maîtrise de toute la chaine de valeur dans le VE.
(enfin, pas sûr d’avoir une Alpine à moins de 47000€, même pour la eR5 Alpine…)
finalement, au lieu d’attribuer des bonus aux VE chinois, on attribuera des bonus à des VE de constructeurs européens dont les capitaux sont partiellement chinois…