Le constructeur chinois a de l’appétit. SAIC redouble d’efforts pour s’implanter durablement en Europe et lève le voile sur sa stratégie pour y parvenir.

SAIC ne veut pas passer à côté de l’Europe

Au cours du premier trimestre 2023, le chinois est parvenu à écouler 530 000 véhicules électriques à l’étranger (en dehors de la Chine), soit une augmentation de 40 % par rapport à l’année précédente. C’est une belle performance, qui pousse SAIC à accélérer davantage.

Le chinois a notamment fait part de son intention d’implanter une nouvelle usine de production de véhicules électriques en Europe. Probablement pour développer la marque MG dont le succès est grande partie dû à l’électrique. Un site de production pour soutenir la demande grandissante sur le Vieux continent.

SAIC (pour Shanghai Automotive Industry Corporation) fait partie des quatre grands constructeurs automobiles d’État chinois en charge d’opérer une transition vers l’électrique. Le constructeur a commencé par s’attaquer à la Chine, puis à l’Asie et lorgne aujourd’hui sur l’Europe. Pour mener à bien cette stratégie, SAIC a monté des co-entreprises avec d’autres constructeurs.

C’est par exemple le cas de la SAIC-GM-Wuling Automobile (SGMW), une franchise qui produit des véhicules sous les marques Wuling et Baojun. Avec l’ensemble de ses filiales, SAIC est probablement l‘une des plus grandes entreprises de véhicules électriques au monde. Avant de s’intéresser aux véhicules électriques, SAIC avait déjà commencé à s’implanter en Europe en investissant dans la marque britannique MG Motor.

MG : la marquer phare du chinois sur le Vieux continent

En 2005, un autre constructeur chinois avait fait l’acquisition de MG, Nanjing Automobile. Deux ans après, le groupe SAIC a décidé de racheter entièrement Nanjing Automobile et donc MG par la même occasion. Depuis quelques mois, la marque britannique se refait une nouvelle jeunesse, autant au Royaume-Uni, qu’en Chine et en Europe.

Sur notre continent, le chinois doit 70 % de ses ventes à la marque MG (74 943 voitures expédiées). Les sorties de nouveaux modèles sont prévues pour les mois à venir (dont le Cyberster), dans l’objectif d’accentuer la présence de la marque sur le marché européen.

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SAIC veut désormais compléter la liste croissante des constructeurs chinois en Europe. La fameuse marque « R » dévoilée par le constructeur l’année dernière pourrait venir compléter l’offre du chinois en Europe. On pense notamment au modèle R7, un SUV coupé, qui inaugure un nouveau système d’échange de batteries. Il pourrait même arriver en France sous la marque MG.

Le groupe chinois est par ailleurs le plus grand exportateur de véhicules électriques chinois en Europe. Aux côtés de Nio, XPeng ou encore BYD, le constructeur d’État veut aller encore plus loin et profiter de la demande croissante sur le Vieux continent. Ce sont les pays scandinaves qui ont été les premiers à voir arriver les véhicules électriques chinois.

D’autres territoires, comme les Pays-Bas et l’Allemagne, commencent également à être la cible des constructeurs de l’Empire du milieu. Cela donne une idée de l’endroit où SAIC pourrait chercher à installer son site de production européen.