Lundi 28 août 2023, Luca de Meo s’est exprimé sur BFM Business au sujet de la scission entre Renault et Ampere. Le patron du groupe a déclaré que le 1ᵉʳ novembre « pourrait être le bon moment pour se séparer ». La filiale consacrée à l’électrique pourrait ensuite rapidement faire son entrée en bourse.

Une séparation au 1ᵉʳ novembre 2023 ?

Présentée à l’automne 2022, Ampere est une marque à part entière dédiée aux véhicules électriques et aux logiciels. Il y aura désormais Power d’un côté, pour les activités liées au thermique et Ampere de l’autre, pour tout ce qui concerne l’électrique. Renault avait indiqué à l’époque qu’Ampere est « le premier pure player électrique et software né de la disruption d’un constructeur automobile traditionnel ». L’entité qui était jusqu’ici autonome au sein du groupe s’apprête à prendre son envol.

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Ampere promet de mettre sur le marché six modèles d’ici à 2030. A priori, ils arboreront tout de même le célèbre losange de Renault. On connaît déjà la plupart des modèles électriques qui composent la gamme d’Ampere. Il y a la Mégane E-Tech et les nouvelles générations des Scenic, R5, et R4. Deux autres véhicules les rejoindront, sans oublier le concept 4ever Trophy dont le destin est encore incertain. Ampere devrait rassembler 10 000 employés. Comme Tesla, l’idée sera de « développer des voitures autour d’un logiciel ».

Ampere fera son entrée en bourse au printemps

Avant d’aller plus loin et notamment imaginer une entrée en bourse, il faut commencer par « séparer techniquement l’entreprise du reste », précise Luca de Meo, futur PDG d’Ampere. Initialement prévue pour le second semestre 2022, cette séparation aura donc vraisemblablement lieu le 1ᵉʳ novembre 2023. Un contretemps qui ne dérange pas le patron de Renault qui estime qu’il s’agit plus d’une « course de fond » que « d’une compétition de vitesse ». L’entrée en bourse de la nouvelle marque devrait suivre dans le courant du printemps 2024, à moins que le contexte ne soit vraiment trop défavorable.

D’ici à 2030, Ampere a pour ambition d’écouler 1 million de véhicules électriques par an. Malgré ces belles perspectives et alors que les derniers résultats du groupe sont bons, les investisseurs ne savent pas trop à quoi s’attendre avec la scission à venir. Quid de Renault sans son pôle électrique ? Les actionnaires existants risquent d’être pénalisés au profit des nouveaux. La séparation sera aussi l’occasion pour Nissan, partenaire historique de la marque française, de revenir dans la danse. Le constructeur japonais s’est engagé à investir jusqu’à 600 millions d’euros dans Ampere (sa part dépendra de la valorisation d’Ampere).