Photographie : Zeekr

Avec 3,22 millions d’unités expédiées à travers le monde entre janvier et août 2023, la Chine a détrôné le Japon en tant que premier exportateur mondial. Les véhicules électriques ont largement contribué à ce résultat, et font de la Chine une nouvelle puissance automobile incontournable.

La tendance du début d’année se confirme. Le Japon n’est plus le premier exportateur mondial de voitures. Se faire voler ce titre par la Chine est d’autant plus symbolique. En quelques années, le rival historique du pays du Soleil-Levant a transformé son industrie automobile au point de devenir l’un des plus grands producteurs au monde. Les constructeurs chinois prennent leur revanche sur l’électrique. En août 2023, la Chine a exporté 436 000 unités à travers le monde. C’est 39 % de plus que l’année dernière.

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Après un premier semestre exceptionnel, l’Empire du milieu a atteint les 3,22 millions d’exportations entre janvier et août 2023. Un record absolu avec un taux de croissance de 65 %. La Chine prévoyait initialement de livrer 4 millions de modèles en dehors de ses frontières cette année. Ce sera certainement beaucoup plus. En 2021, les exportations d’automobiles atteignait à peine 2 millions. En 2022, elles ont progressé à 3,4 millions et cette année il faut s’attendre à un chiffre compris entre 4 et 5 millions.

Il est intéressant de constater qu’entre janvier et août, le prix moyen des voitures exportées par la Chine a augmenté de 11 %. Par conséquent, la valeur totale des exportations automobiles chinoises a augmenté de 85 % sur cette période, par rapport à l’année dernière. L’offensive des constructeurs chinois en Russie et en Amérique du Sud a contribué à la croissance rapide des exportations. Sur les huit premiers mois de 2023, 544 000 unités ont été livrées à la Russie (+ 664 % en glissement annuel).

Quel avenir pour les modèles chinois en Europe ?

Les véhicules électriques ont tiré la croissance des exportations vers le haut. Ils se vendent particulièrement bien sur les marchés d’Europe occidentale et d’Asie du Sud-Est. Notamment en Belgique, en Espagne, en Slovénie, au Royaume-Uni et en Thaïlande. D’autres pays d’Asie centrale comme l’Ouzbékistan et le Kirghizstan sont également devenus de nouveaux marchés importants pour la Chine, pas forcément pour les constructeurs spécialisés sur l’électrique.

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En Europe, l’avenir des marques chinoises est toutefois incertain. La Commission européenne va enquêter sur les « subventions gouvernementales » accordées par Pékin aux constructeurs chinois. Un travail préliminaire qui pourrait aboutir à une taxe sur les véhicules électriques chinois en direction de l’Europe. Une mesure protectionniste qui inquiète le patron de Mercedes. Ola Kallenius prône « l’ouverture des marchés » et ne souhaite pas exclure la Chine de l’industrie automobile mondiale.