Notre lecteur alsacien Fabien a souhaité s’affranchir du nucléaire pour rouler en voiture électrique. Il a fait le choix d’une installation solaire en autoconsommation sur le toit de sa maison. Après 5 ans de production, il dresse un bilan très positif.
Tesla Model S + Volkswagen e-Golf
Aujourd’hui responsable régional du Tesla Owners Club France, Fabien est passé à la voiture électrique en 2016, après avoir suivi les aventures de Yoann, le fondateur de notre webzine Automobile Propre.
Notre lecteur a débuté avec une Hyundai Ioniq qui lui a permis de confirmer son choix de l’électromobilité. Deux ans plus tard, l’arrivée d’un enfant dans le foyer l’a décidé à adopter en leasing une Tesla Model S 75D. Une Volkswagen e-Golf a succédé à la voiture électrique coréenne, devenant le second véhicule d’une famille qui compte aujourd’hui 5 personnes au total.
Sa démarche écocitoyenne ne s’arrête cependant pas à l’abandon des moteurs thermiques bien avant l’échéance fixée par les institutions nationales et européennes.
Une installation de 4,2 kW en crête
C’est un ensemble de raisons qui ont conduit Fabien à faire installer 4,2 kWc de panneaux solaires sur le toit de sa maison. « Je voulais produire mon électricité, ne pas trop consommer sur le réseau. Je tenais surtout à éviter qu’on me dise : “Tu roules en électrique, donc tu roules au nucléaire”. Je pouvais ainsi répondre : “Non, non, je suis producteur de mon électricité” », a exposé Fabien à Max Freyss.
Dans le garage de notre lecteur, le mur de gauche est équipé de façon impressionnante. Entre la wallbox Tesla et le panneau électrique de la maison se trouvent un coffret parafoudre spécifique à l’installation photovoltaïque et un onduleur Solax Power hybride AC/DC double sens. Ce dernier est dimensionné pour accepter jusqu’à 5 kWc de panneaux solaires.
Juste en dessous de lui, une batterie lithium-ion NMC (nickel-manganèse-cobalt) LG d’une capacité énergétique brute de 6,5 kWh. Une valeur proche de l’énergie consommée par la voiture électrique de notre lecteur pour ses déplacements quotidiens. Le kit se complète d’une centrale de mesure qui délivre à l’onduleur des informations sur la consommation en électricité de la maison.
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Quand la consommation de la maison est plus importante que la production solaire, la batterie apporte la différence. À l’origine, cette dernière devait permettre de stocker l’énergie produite dans la journée pour recharger la voiture en soirée, de retour du travail. « Depuis, il y a eu une pandémie, du confinement, avec encore du télétravail aujourd’hui », a rappelé Fabien.
Ce changement d’habitudes de vie permet à notre lecteur de recharger sa voiture électrique directement aux heures de la production photovoltaïque. Le pack NMC n’est cependant pas devenu inutile. Tout d’abord parce qu’il va servir à alimenter d’autres équipements et à fournir, dans le meilleur des cas, jusqu’au lendemain matin, l’énergie nécessaire au fonctionnement de la maison.
« La période optimale pour ce fonctionnement, c’est celle dans laquelle nous sommes actuellement, quand les jours sont longs, que le soleil est là le matin très tôt jusqu’au soir très tard », a précisé notre interviewé.
… et en hiver
En hiver, la batterie est trop petite pour alimenter en plus le chauffage. En outre, la production solaire est en retrait. « Dans ce cas, je peux décider de recharger la batterie la nuit aux heures creuses, avec une restitution de l’énergie en journée. C’est un mode de fonctionnement totalement différent. Je procède ainsi tous les ans pendant 3 à 4 mois », a exposé Fabien.
Pour le moment, notre lecteur ne revend jamais sa production. « En 2017, ce n’était pas autorisé avec des panneaux en surimposition sur les toits, sur cadre métallique, sans dépose des tuiles. La législation a évolué. Il est désormais possible d’effectuer de la revente avec une telle installation », a-t-il complété. Ce que n’a pas fait à ce jour l’électromobiliste alsacien.
S’il le souhaitait, il lui suffirait de se rapprocher de son fournisseur d’énergie Électricité de Strasbourg dont dépend son département. Optimisant au mieux le fonctionnement de son installation en toute saison, il n’en éprouve pas le besoin pour le moment.
Un retour sur investissement en 10 ans ?
Il y a 5 ans, l’installation réalisée chez Fabien a mobilisé une enveloppe d’environ 20 000 euros. « En 2017, j’avais calculé une rentabilisation au bout de 12 ans en me basant sur une augmentation du prix de l’électricité de 5 % par an. En février, nous avons connu une très grosse augmentation tarifaire. La situation devrait perdurer. Mes nouveaux calculs ramènent le seuil de rentabilité à 10 ans, soit dans 5 ans », a-t-il chiffré.
« Aujourd’hui, le prix des installations baisse, celui de l’électricité augmente. C’est devenu plus intéressant encore », a-t-il mis en avant. Notre interlocuteur estime que les panneaux de seconde génération, monocristallins, qui sont fixés à sa toiture, pourront être exploités une vingtaine d’années. « Même si demain ils ne produisent plus que 60 % de leur valeur d’origine, ils seront toujours là et auront été rentabilisés. Il ne sera pas forcément utile de les remplacer à ce moment-là », a-t-il assuré.
Jusqu’à présent, il compte sur l’eau de pluie pour laver ces surfaces. Même quand le sable du Sahara est venu les recouvrir en nuisant à la production électrique. Il laisse « aux fermes solaires industrielles qui ont besoin de rentabilité » le coûteux nettoyage à l’eau minérale par un appareil dédié. « Les particuliers font rarement de la maintenance sur leurs installations en toiture », a-t-il soutenu.
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Avec la Tesla Model S, Fabien roule environ 20 000 km par an. La e-Golf totalise moitié moins : 10 000 km. Soit un total de 30 000 km chaque année en voitures électriques. Ce qui représente une consommation de 5 000 kWh, soit une moyenne de 16,6 kWh aux 100 km. « Le hasard veut que ces 5 000 kWh représentent aussi exactement ma production solaire annuelle », a-t-il rapproché.
« La batterie de l’installation solaire peut-être rechargée plusieurs fois dans la journée », a-t-il clarifié. Ce qui signifie que la production photovoltaïque quotidienne n’est pas limitée de façon stricte par le niveau de la capacité énergétique du pack.
Lorsque le temps est couvert, le rendement est forcément réduit, sans être nul cependant. Avant de recouvrir le toit de sa maison de panneaux solaires, il est nécessaire d’effectuer une estimation qui tiendra compte de ce point, de l’ensoleillement du site, ainsi que de l’inclinaison et de l’orientation de la toiture. Des exigences en termes de niveau de production se traduiront alors par le chiffrage du nombre de panneaux nécessaires.
Test de recharge
Avec son onduleur, Solax Power fournit une application pour smartphone. Lors de la visite de Max Freyss, la production d’électricité était excédentaire (puissance de 3,2 kW). En plus de couvrir les faibles besoins de la maison (0,260 kW) et de finir de recharger la batterie tampon (quasiment 2,5 kW), une part était injectée gratuitement sur le réseau à une modeste puissance de 360 W.
D’où l’idée de Fabien de brancher, sur la Tesla Wall Connector, la Model 3 de notre journaliste. Le système de la voiture a rapidement indiqué une puissance de l’ordre de 4 kW (5 A sur chacune des 3 phases de l’installation triphasée). L’application a montré l’évolution des flux. Tout d’abord la suppression de l’injection sur le réseau.
La puissance requise pour la maison, comprenant la borne de recharge, s’est envolée à un peu plus de 3,8 kW, assurée en majorité par la production solaire (3,2 kW), mais aussi en puisant sur la batterie (plus de 0,7 kW). « C’est ainsi que l’on peut démontrer la possibilité de recharger sa voiture électrique avec sa propre installation photovoltaïque », a illustré notre lecteur.
Un historique permet de retrouver l’évolution des chiffres sur une plage donnée. Ce qui permet, par exemple, de constater que le passage d’un nuage peut se traduire par une demande de complément d’énergie puisé sur le réseau.
Pourquoi ne pas en faire autant ?
Avec un recul optimiste de 5 ans, Fabien ne peut qu’inviter à suivre son exemple. « Du fait du bilan que je retire de ma propre expérience, j’aurais tort de ne pas conseiller d’en faire autant. Opter pour une telle installation a un coût. Si les conducteurs de véhicules électriques peuvent être producteurs de leur électricité, ça va dans le bon sens. Et pour la voiture, et pour l’avenir. Car on a besoin d’obtenir de l’énergie autrement que par le pétrole, le charbon et le nucléaire », a-t-il milité.
S’il faut de la surface pour cela, il rassure tout de même quelque peu en conclusion : « En autoconsommation, simplement avec un carport, un petit parking, ou un mur, on peut déjà poser 3 panneaux et produire de l’électricité. Alors, allons-y ! ».
Toute l’équipe d’Automobile Propre remercie chaleureusement Fabien pour son accueil et son témoignage.
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Edifiant de voir via les commentaires combien ce sujet est clivant ! La connaissance du monde de l’energie électrique et de ses dernières péripéties en France est assez mauvaise, ça mériterait un sujet ! Branchez vous sur ECO2mix, le site de RTE qui montre la production/consommation par pas de 15 minutes et vous verrez que pas mal d’idées préconçus sont fausses. Par exemple, le fait que nous disposons d’une réserve d’électricité la nuit en heures creuses: ce n’est plus le cas les nuits sans vent, nous sommes obligés d’importer à un coût élevé qui n’est pas répercuté sur la facture des français « grâce » au bouclier tarifaire… EDF est dans la merde et nous aussi. C’est pour cela, entre autre, que les CSP+ qui le peuvent, achètent des panneaux solaires et des batteries !
“ Je ne suis pas du tout sûr que ce monsieur roule plus plus propre en VE avec son installation PV. Dans sa tête peut-être mais pas en réel !
En France on a du nucléaire relativement propre (bas carbone notamment) 24h/24. Autant en profiter.”
Alors pour “profiter” du nucléaire il faudrait que ce dernier soit en état de fonctionnement normale ce qui n est pas le cas loin de là avec le nombre de tranches à l ‘arrêt on descent allègrement souvent sous la barre des 50% de notre production d’électricité. Pire encore cela nous oblige de faire tourné nos centrales au gaz en cette saison, alors que nous aurions besoin d’en faire des réserves pour cet hiver. Malheureusement nous allons être en très très grandes difficultés cet hiver avec nos politiques calamiteuses énergétiques Française. Pire encore comme nous avons pris du retard sur nos objectifs avec notre politique de dénigrement de l éolien et du solaire alors qu’elles sont parfaitement complémentaires. N’oublions pas que la France a été condamné pour inaction climatique. Alors que nous avons un grand besoin de photovoltaïque en France justement pour faire le complément pour nos maintenance de nos centrales nucléaires mais aussi pour palier au manque d’eau dans nos fleuves. De plus, notre EPR n est toujours
Pas en état de démarré en France, les EPR anglais ont deja des retards et malheureusement les tranches EPR Finlandaises qui venait enfin de démarrer ont été contraintes de s’arrêter au moins jusqu’à la fin de l’année. Et il faut rajouter les arrêts des EPR Chinois et on a résumé le fiasco total du nucléaire dans le monde.
Alors ceux qui on la volonté de se bouger les fesses pour nous soulager de notre dépendance au gaz et pétrole russes devraient plutôt largement recevoir nos remerciements et notre plus grande gratitude. Ce n’est par ce que l’on
Est incapable de comprendre la situation que l’on doit colporter de fausses informations totalement infondées.
Je ne suis pas du tout sûr que ce monsieur roule plus plus propre en VE avec son installation PV. Dans sa tête peut-être mais pas en réel !
En France on a du nucléaire relativement propre (bas carbone notamment) 24h/24. Autant en profiter.
Est-ce ce que des millions de centrales PV (panneaux + batteries + modules électroniques) seraient plus propres que des centrales nucléaires centralisant la production d’énergie (existantes et réseau bien développé et entretenu) ? Je n’en suis vraiment pas sûr… Manière polie de dire ‘’non’’.
Ce dont je suis certain c’est que ce monsieur est aisé : 2 VE dont une Tesla Model S + 20.000€ d’installation PV = aisé.
Si les gens pouvais se payer rien qu’un VE au prix auquel coûtaient les VT ce serait déjà bien.
20.000€ d’investissement à sortir d’un coup pour un retour sur investissement dans 15 ans d’un matériel à rendement réduit voir à changer (électronique ?) face à un prix d’électricité EDF assez bas, le calcul est vite fait pour monsieur tout le monde qui ne peut déjà pas s’acheter un VE ou une pompe à chaleur, se sera… rien donc VT ou hybride et isolation et électricité EDF.
Pour l’instant rien ne vaut des centrales de production d’énergie électrique qui mutualisent les frais de fonctionnement, d’entretien, et un bon réseau et fournissent 24h/24.
Excellent reportage qui nous montre sans dogmatisme les possibilitées de l’énergie solaire.
Notre interlocuteur a réaliser une installation avec les moyens du bord, a comprendre le matériel utilisé est en libre disposition sur n’importe quel site internet. Installation qui à déjà 5ans.
Donc depuis 5 ans notre amis arrive a deplacer des VE pour 30000kms par an et combler la consommation énergétique de la maison pour une très grande partie de l’année.
Alors on imagine que si on cherche un peu et que l’on developpe cela pour un pays tout entier il est possible de faire bien mieux, et pourtant on nous dit que nous sommes dependant du petrol du gaz et de l’uranium. Je pense que nous voulons rester dependant.
Des milliers de gens font la même chose et constatent tous les jours que ça marche, comme pour le VE et malgré tout les medias et intervenant associent solaire=bougie, VE=galère…….
Le nucléaire, c’est le mal!
Donc on préfère importer des batteries LG fabriquées au charbon ou au gaz, des panneaux chinois au charbon; Impossible de rentabiliser le bilan carbone par rapport à la production electrique française. Entre le changement climatique et le nucléaire …Choisi ton camp camarade!
Belle installation. Vraiment. Mais réservée pour ainsi dire aux propriétaires de maison individuelle (qui occupe beaucoup de m2). Avec l’explosion du prix des VE, la transition énergétique s’annonce décidemment de plus en plus elitiste…
Bjr, j ai installé moi même 10kw de panneaux et 15kw de batteries lifepo4 avec des onduleurs hybrides (qui isolé ma maison du réseau edf) et cela ne m a coûté « que » 6000€. Par contre j ai pas goinfre les intermédiaires du secteur, j ai tout acheté sur le net… bilan: 2000€ de moins sur ma facture d elec chaque année. En 3 ans c est remboursé et roule « propre » avec ma tesla Y !
Merci à Fabien qui nous montre la voie de ce qui est possible de faire. Produire une partie de son électricité et la consommée directement à son domicile et même la stocker dans les batteries de ses voitures, mais aussi dans une batterie tampon.
On imagine aisément que rapidement les batteries stationnaires vont évoluer vers des batteries de seconde vie justement de voitures électriques et rendre ce système plus accessible et avec un retour sur investissement plus raisonnable.
On peut aussi donner l’information qu’une installation réaliser aujourd’hui avec 14 modules comme celle de Fabien aurait une puissance de stockage 5,6 kWc contre 4,2 kWc il y a 5 ans. Soit 33% de puissance en plus avec des modules qui sont capable de fournir de l’énergie avec une luminosité plus faible. Et les modules progressent encore en puissance chaque année.
Autre point sur la recharge des voitures avec le solaire, il existe maintenant des moyens avec des bornes de recharge spécifiques photovoltaïques qui se cale complètement sur la production solaire et ne pas faire appel en complément avec le réseau où à sa batterie stationnaire. Certains fabriquants d’onduleurs solaires comme Fronius, SMA, Solaredge, Solax,… en proposent.
La charge peut démarrer avec un surplus de 1,4 kWh et suivre la puissance solaire jusqu’à votre puissance maximum photovoltaïque.
Fabien à retenue la solution de l’autoconsommation individuel, mais il ne vend pas son surplus. On peut améliorer son retour sur investissement en vendant son surplus comme il nous en a parler. Il est aussi possible tout en auto consommant son électricité de la vendre soit à un opérateur obligé comme EDF OA dans un contrat sur 20 ans à un prix déterminé. C’est la vente surplus.
Mais il est possible aussi de le faire dans le cadre de ce qui s’appelle l’autoconsommation collective. Ce système est amené vraisemblablement à avoir un grand avenir. Il est possible pour un où plusieurs producteurs de revendre le surplus à un où plusieurs consommateurs dans ce cadre le prix de vente n’est pas déterminé sur 20 ans, mais peut évoluer et suivre l’évolution du prix du marché. Bien sûr si vous souhaitez vendre votre surplus il faudra le vendre à des consommateurs un peu moins cher que celui du marché dans un rayon de 1 km où de 10 Km en fonction de la densité de la population. Comme il est très probable que le coût de l’électricité va fortement augmenter cette solution n’est pas à négliger et peut améliorer votre retour sur investissement.
C’est aussi une solution pour ceux qui n’ont pas de possibilité de produire sur leur propre toiture de le pouvoir dans ce cadre. On peut être soit consommateur, soit producteur, où être en même temps les deux sans posséder de toiture. C’est donc ouvert à tous citoyens de produire et de consommer photovoltaïque pour sa où ses voitures électriques. Même si c’est un peu compliqué et cela se fait plus facilement avec un collectif motivé.
Je pense pas qu’il faille opposer les différentes productions électriques, elles sont complémentaire. Et le photovoltaïque à beaucoup d’avantages, par exemple elle permet de diminuer la consommation de gaz pour faire notre électricité hors période hivernal. Sa forte production estivale permet aussi de compenser la production nucléaire pendant les maintenance et aussi quand il n’y aura plus assez d’eau dans nos fleuves et que nous sommes obligé d’arrêt les tranches les unes après les autres.
Alors allons y franchement.
Merci à Hugo pour ses vidéos passionnantes pour une meilleure utilisation de nos nouveaux outils de mobilité et leurs énergies pour les alimenter.
« Tu roules en électrique, donc tu roules au nucléaire »
Si notre électricité était encore plus nucléaire ça serait parfait pour le climat. Pour info, le solaire c’est 40g de CO2 par kWh. C’est bien. Le charbon plus de 800 et le gaz 490 je crois …
Mais le nucléaire c’est 4g de CO2 par kWh.
Quatre grammes par kWh
Moi j’en serai fier.
Toujours mieux que de rouler au gaz de Poutine ou le pétrole des monarchies du Golfe (ou au pétrole de schistes, ou au pétrole de Vladimir, encore)
Intéressant mais du coup, j’aurais aimé plus de détails.
Avec ce genre d’installation, même si certains affirment que ce n’est pas rentable à terme, moi je trouve que cela est une assurance sur le long terme. Tu paies peut-être un peu plus cher (pour l’instant ?) ton kWh que si tu l’achetais à EDF, mais tu sais par contre que ce prix sera fixe pour les 10-20 prochaines années (sauf fin de vie prématuré d’un élément technique).
Quel sera le prix du kWh du réseau français dans 10-20 ans ? Sans doute plus cher qu’aujourd’hui, surtout en périodes de tension (quelles soient de plusieurs mois pour des questions géopolitiques ou horaires pour des pics de consommations).
C’est aussi une assurance d’avoir quelques kWh en cas de période de coupure électrique. Actuellement, la France en connait très peu, c’est rarissime , mais je n’exclus pas que cela augmente à terme. Que ce soit à cause d’intempéries de plus en plus violentes ou pour des questions politiques. Car au vu des débats actuels, le temps que la France trouve un consensus sur ses futurs moyens de production, on risque d’avoir de plus en plus des difficultés d’approvisionnement.
Bref avec une telle installation, on pourra mieux faire face à des périodes de restrictions ou de coupures intempestives.
Un autre effet bénéfique que je vois, c’est que du coup, l’utilisateur est impliqué dans sa consommation. Il la visualise mieux et la comprend mieux. On doit se prendre au jeu de vouloir tirer le meilleur parti d’une telle installation et donc d’optimiser ses propres comportements.
Un peu comme quand j’ai eu une voiture hybride, comme beaucoup de monde, je me suis pris au jeu de battre mes records de consommations.
Concernant le bilan carbone, les différents avis exprimés ici manquent de source.
Finalement, j’aimerais pouvoir étudier l’intérêt d’une telle installation chez moi, mais ce qui me fait peur, c’est surtout de ne pas tomber sur un bon professionnel avec de bons conseils et qui travaille bien.
20 000 euros d’investissement pour pouvoir faire 30 000 km par an. On ne doit pas avoir la même définition du mot gratuit. D’autant que si la production annuelle de 5 000 kWh passe juste dans les recharges des voitures, la maison doit alors pomper sur le réseau, et ça n’est pas gratuit non plus.
Une batterie fixe n’est utile qu’en site isolé. Ou si les coupures sont fréquentes. Tout cela n’est pas le cas à Strasbourg! Alors c’est beau et cher mais un peu inutile.
Pourquoi serait-il nécessaire de produire de l’électricité lorsqu’on roule en VE? Les pétromobilistes ont-ils un puits de pétrole dans leur jardin?
Je roule parfois au nucléaire. Et alors? C’est avant tout de l’électricité provenant d’un mix général qui filtre bien tous les aléas de production et de consommation. C’est fondamental.
Je recharge mon Kona tous les jours (125km de route la semaine) avec mon système autonome également (monté avec mes petits doigts ^^)
https://www.youtube.com/watch?v=mjly5ztpSfs
Pour le nettoyage des panneaux à l’eau minérale… C’est mieux Volvic ou Evian ? 😂
Déjà le panneau solaire pour une maison en France n’est pas rentable. Alors imaginons pour la recharge de la voiture… !!! Je ne parle même pas du bilan carbone qui est catastrophique.
Super. Il reste la question de la jungle des installateurs solaires. De nombreuses expériences négatives à déplorer. Les bons artisans ne faisant pas de publicité c’est pas facile avez-vous des conseils pour la région de Strasbourg ?
Des panneaux sans doute fabriqués en Chine à coup de charbon, donc au bilan carbone sans doute pas rattrapable sous 20 ans (donc pas rattrapables !) tout cela par conviction anti nucléaire.
Une hérésie au niveau du bilan carbone.
Quant au bilan financier, d’autres s’en sont chargés avant moi.
Il dit 20 000€ de travaux (en 2017) pour 5000kWh/an.
5000kWh c’est même pas 900€ (au tarif régulé heures pleines, entre 0.17 et 0.18€/kWh), soit plus de 20 ans. En 2017 c’était à peu près 0.15€/kWh (750€/an), on était à plus de 25 ans.
Le projet est le projet, il a de nombreuses qualités, mais il faut être honnête : son retour sur investissement ce ne sera certainement pas moins de 15 ans dans le meilleur des cas. Et avec un énorme artifice comptable qui consiste à oublier que la vraie comparaison ne serait pas à faire avec 20000€ sur un compte à vue 0% mais avec 20000€ investis (dont le bilan sur la période serait très nettement meilleur).
Il manque pas mal d’info
quid de la durée de vie de la batterie stationnaire
20000€ c’est très cher, il y a beaucoup moins cher
il faut compter 1a2€ le watt
dôc en gros une installation faite par un professionnel doit revenir dans 10000€ il faut rajouter une batterie à 2 ou 3000€
d’ailleurs il est très mal vu d’avoir une batterie côté écologique ( allez sur les forum photovoltaïque) car c’est une pollution supplémentaire ( sauf si vous récupérez une batterie en 2 eme vie.
Cela reste un très beau projet.
Bravo! La rentabilité est déjà intéressante. Vu les évènements, elle ne peut que s’accroitre fortement à court terme… Un exemple à suivre pour tous ceux qui le peuvent!
Une bonne affaire pour le particulier mais aussi un coup de pouce (réduction des besoins d’électricité du pays) pour l’intérêt général.
Solaire -> Batterie Tampon -> Voiture
Qu’est-ce que ça donne niveau rendement, il doit y avoir pas mal de pertes quand même.
Pour vendre le surplus en autoconsommation, déjà le prix d’achat de 10 centimes est pas interessant et puis il faut payer a Enedis un droit a utiliser leur réseau, ce qui plombe encore plus la rentabilité d’une telle action.
Bien l’article par contre mettre 4.2 kWc alors que jusqu’a 3kWc on sera en TVA réduite + une prime au kWc installée de 380€/kWc …. il aurait été plus logique de pousser l’installation soit à 6kWc voir à 9kWc ( la limitation en autoconsommation / revente du surplus) étant faite par l’onduleur , sur une installation monophasé limité a 6kVa et triphasé 9kVa. ( et la limitation du nombre de panneau en toiture est faite par EDF OA (si on souhaite vendre le surplus) et Enedis interdit + de 6kVa en monophasé.
Donc sur une installation en monophasée limitée à 6kVa ( grâce à un onduleur centrale ) je peux mettre 9kWc de panneau ( ainsi la prime au kWc installé sera de 9 * 280€ versé sur une durée de 5 ans soit 504€/an ).
Comme je prends un onduleur centrale avec 2 entrées ( et pas des micro onduleur ou la techniquement je ne pourrais pas avoir + de panneaux que la puissance de l’onduleur) je peux avoir 2 orientations afin de lisser la courbe de production solaire au fil de la journée exemple : j’en mets à l’est pour 4,5kWc et idem mais orienté Ouest ( ainsi mon onduleur recevra jamais plus que ce qu’il va avoir limiter à savoir 6kWh mais j’aurai une belle courbe sur une période longue de la journée).
La revente du surplus est a 0,10€/kWh si non consommé.
Il est plus intéressant aujourd’hui d’avoir le plus de panneau possible en toiture ( le plus cher n’étant pas le panneau en lui même mais la main d’œuvre ). quitte a revendre du surplus. Que de financer aujourd’hui une batterie domestique… en gros la batterie aujourd’hui c’est le réseau ( je vends à 0,10 et je rachète la nuit a 0,13 ou 0,14 … le différentiel de 0.04€ multiplier par le nombre de kWh déterminera à un moment si il est rentable ou pas de partir sur une batterie.
De plus la batterie doit être bien dimensionné à l’installation et à la consommation, donc il serait mieux de voir comment se passe les choses sur sa production/conso et surplus disponible qui partirait dans la batterie sur quelques années avant d’investir dedans ( car les batteries sont cheres).
Je suis surpris du calcul de retour sur investissement 20K€ pour 4,2kWC produisant 5000kWh /an en 10 ans. Ca serait bien d’expliquer le calcul car ça me parait cher comme rapport puissance installé/prix / retour sur investissement.
Personnellement afin de voir si un devis d’installation est bien niveau tarif, je calcule la chose ( en autoconso + vente en surplus) comme cela :
Un calcul de production possible selon l’emplacement / orientation et puissance installée en kWc ( faite sur le site « AUTOCAL SOL »,
Ensuite j’applique une autoconsommation de 50% au tarif en vigueur à aujourd’hui et une vente en surplus sur 50% de la production estimée ( pour info je suis à environ 1/3 de vente en surplus et 2/3 autoconsommé). J’ai d’un coté l’économie faite sur mon autoconsommation et le paiement du surplus par EDF qui cumulé me donne ce que je vais gagné sur 1 an ( la marge de progression étant d’accroitre la part de l’autoconsommé car le tarif va évolué à la hausse). la simulation ainsi faite est calculé sur le tarif à aujourd’hui donc sans calculé d’évolution de tarif du prix du kWc.
Je dois arriver en divisant le prix de l’installation par le « gain annuel » à une durée entre 10 et 12 ans ( la prime au kWc installée venant en cerise sur le gâteau n’étant pas comptabilisé ).
Plus haut l’installation est trop chère, plus bas ça sera difficile à trouver ou alors du matériel de moins bonne qualité.
Donc en 10 ans l’installation aura était remboursée par l’économie d’énergie qu’elle à permis durant cette même durée … au dela c’est une économie nette l’installation générant de l’énergie gratuite et permettant de réduire la facture global du poste électricité qui va ne faire que croitre.
Donc projeté sur 15/20 ans c’est imbattable ( donc si on roule électrique et qu’on a pas prévu de déménager ) il faut mettre des panneaux.
il y a un très bon forum sur le sujet https://forum-photovoltaique.fr/
1 ère phrase
vouloir s’affranchir du nucléaire avec une installation solaire
alors vu que c’est de l’autoconsommation, il est clair que il ne se passe pas du nucléaire sinon l’hiver cela va être compliqué.
sinon très bonne initiative ( j’ai aussi la même chose ;))
Je ne comprends pas le calcul de rentabilité …
20.000 d’investissement, amorti sur 10 ans soit 2.000 euros d’économies annuelles
2.000 euros c’est peu ou prou l’équivalent de 12.000 kWh au tarif bleu du kWh (0,174) non achetés à EDF, donc produits par l’installation.
Hors dans l’article, vous parlez d’une production annuelle de l’ordre de 5.000 kWh (ce qui est cohérent avec la puissance crête annoncée) soit 870 euros d’économies annuelles si ces 5.000 kWh avaient été achetés à EDF au tarif actuel.
Et encore, sans parler des kWh produits non consommés que vous ré-injectez sur le réseau
Mais à moins de 1.000 euros de gain annuel, vous n’amortissez pas en 10 ans, mais plutôt sur 20, voire 25 ans, dans la mesure où les panneaux vont progressivement perdre leur efficience.
Un amortissement sur 25 ans, même si l’énergie augmente, c’est quand même hasardeux et aléatoire.
Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ???
Est-ce qu’on est pas un peu dans la méthode Coué ?
Je m’interroge aussi sur le modèle « je couvre mon toit de panneaux silicium, mon onduleur charge 6,5 kW de batteries lithium-ion dans mon garage pour charger la batterie lithium-ion de ma Tesla »
Je ne suis pas convaincu du bilan environnemental par rapport à l’électricité « nucleaire »…
Plutôt que de rejeter les kWh en surproduction dans le réseau sans la moindre rémunération, il vaudrait mieux incrémenter un stockage virtuel éventuellement multisite, par exemple chez Urban Solar – https://www.urbansolarenergy.fr/nos-valeurs/ . L’idée générale, un site de production, mais plusieurs sites de consommation, et, pourquoi pas, cher Philippe, à l’avenir, taper dans ce stockage virtuel aux bornes de recharge. On peut toujours rêver, non ?