GMC Sierra EV AT4
Hummer, Silverado, voici à présent le Sierra. GM complète son offre de pick-ups électriques avec un troisième modèle qui prendra place entre les deux précédents. Arrivée prévue début 2024 avec 640 km d’autonomie (EPA).
La guerre du pick-up électrique est bel et bien lancée outre-Atlantique. Ford a été le premier à dégainer avec son F150 Lightning, mais GM joue la carte de ses multiples marques dans sa contre-offensive pour tenter de conquérir le plus de clients avant l’arrivée de l’épouvantail des constructeurs historiques, le Tesla Cybertruck.
Sans grande surprise, le Chevrolet Silverado EV se décline aujourd’hui en version GMC, comme c’est traditionnellement le cas pour les versions thermiques depuis plusieurs décennies. Voici donc le Sierra EV, qui sera vendu début 2024 en version luxueuse Denali, puis au second semestre 2024 en version standard baptisée Elevation et version plus typée tout-terrain AT4. Conformément à l’image de GMC, ce Sierra prend place un peu plus haut en gamme par rapport au Silverado. Mais il reste moins cher que le fameux Hummer (marque GMC également).
Une technique connue
Le GMC Sierra reprend à son compte la plateforme Ultium des deux autres pick-ups déjà cités. GMC annonce des moteurs développant 562 kW / 764 ch et 1064 Nm. Soit 100 ch de plus que le Silverado le plus puissant, pour un couple identique. Ce n’est pas son exercice de base, mais le marché de l’électrique en fait désormais une valeur “de base”… Le 0 à 100 km/h est accompli en 4,5 s.
Les valeurs les plus importantes pour un pick-up restent la charge utile et le remorquage. Pour la charge, le Sierra reste limité à 1 300 livres, soit seulement 590 kg. Il compense par la praticité avec la cloison rabattable qui permet d’étendre le chargement. Une fonction qui explique aussi le choix de GM de limiter son offre à une carrosserie à double cabine. Le remorquage est plus favorable à 9 500 livres / 4 509 kg.
Parlons un peu des données liées à la propulsion électrique. GMC ne communique pas la capacité de la batterie, simplement l’autonomie de 640 km (cycle EPA). Le Silverado étant annoncé à 200 kWh pour 645 km, on ne doute pas de retrouver la même batterie à bord du GMC qui n’est au final qu’un Silverado maquillé. Cette batterie en 800 V permet une charge en courant continu à 350 kW. GMC revendique donc la possibilité de charger 100 miles (160 km) en 10 minutes. La charge en courant alternatif atteint 19,2 kW. Notons que le véhicule est d’ores et déjà compatible avec la charge bi-directionnelle promise par GM au sein de sa nouvelle entité GM Energy. Avec les 200 kWh, GM estime que cette batterie permet d’alimenter une maison pendant 21 jours… En l’absence de Wallbox compatible, on pourra profiter de la fonctionnalité pour alimenter divers appareils extérieurs, avec au total 10 prises réparties entre la benne, l’habitacle et le coffre avant, avec une puissance maximale de 10,2 kW.
On retrouvera à bord les différentes fonctionnalités annoncées par les Hummer ou Silverado : la gestion du freinage régénératif, la conduite à une pédale, les 4 roues directrices avec fonction Crabwalk, la conduite semi-autonome Super Cruise (compatible avec le remorquage et utilisable sur 640 000 km de routes aux Etats-Unis et au Canada)…
GMC gagne en indépendance
Ce passage à l’électrique se traduit par un gain en indépendance pour GMC. Les pick-ups et gros SUV de cette marque sont en effet traditionnellement quasiment des clones de modèles Chevrolet. Certes, Sierra et Silverado ne peuvent renier leurs racines communes, mais le Sierra n’a en réalité aucun panneau de carrosserie en commun avec son cousin. Le Silverado se donne une allure plus orientée loisirs avec son pied C et le Sierra a un aspect plus traditionnel.
Même constat à bord avec une planche de bord radicalement différente. Bien sûr, la disposition en portrait de l’écran 16,8 pouces est un changement majeur. Il est complété par une instrumentation au format 11 pouces, plus un affichage tête haute 14 pouces. Dans l’esprit, le dessin de la planche n’est pas sans rappeler celui du Rivian R1T.
Quand je voie des véhicules d’une taille pareil au cœur de Paris (ou même en dehors) que ce soit VE ou VT je me dis qu’il faudrait sérieusement “bloquer” ce genre de véhicule à un usage strictement professionnel (via un siret a minima) ou alors les malusser a outrance dans le cas contraire…
Quand on voie qu’actuellement ces monstres en VT passent a coté du malus car un pickup et considéré comme a usage professionnel ça me rend dingue…
De toute manière nous sommes spécialiste pour faire n’importe quoi dans notre pays, entre ça et le malus qui est encore et toujours indexé sur le CO2 et qui favorise donc encore le diesel (cancérigène avéré) on marche sur la tête…
Avec la batterie de cet engin y a de quoi faire 4 VE, clairement là je rejoins les anti-VE qui pointent le coté non écologique du VE, effectivement quand on voie ça…