Finies les envolées lyriques qui ont précédé le lancement du Fisker Ocean avec ses dizaines de milliers de commandes. Les finances du constructeur sont au plus mal et des discussions seraient en cours avec un grand groupe pour un nouveau partenariat.
Dans les mois qui ont précédé le lancement effectif du SUV électrique Ocean, Henrik Fisker commentait régulièrement la progression du projet, tout en annonçant un nombre de commandes encourageant. À plusieurs reprises, la possibilité d’accroître la production dans l’usine Magna de Graz fut évoquée. Mais visiblement, toutes les commandes évoquées ne se sont pas transformées en ventes. En 2023, Fisker a produit 10 193 véhicules, mais n’en a livré que 4 929.
Plus de 50% de la production de l’année dort donc sur des parkings. Avec pour conséquence directe une position financière catastrophique : une perte de 762 millions de dollars (703 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires de 273 millions de dollars (252 millions d’euros). La situation est telle que Fisker écrit clairement dans son rapport financier “avoir un doute substantiel sur [sa] capacité à continuer”. Cette annonce arrivant juste après des rapports très critiques envers la qualité du produit, Fisker tente de rassurer. L’entreprise souligne ainsi que les ventes des semaines et mois à venir proviendront du stock (sous-entendu la production est à l’arrêt), et ce dernier est déjà payé. Ce qui n’a pas empêché l’action de plonger de près de 40 %.
Nissan intéressé par le pick-up Alaska
La survie du constructeur semble donc menacée à court terme. Pour tenter d’échapper à une seconde faillite, Fisker explique être en discussions avec un grand constructeur. Des discussions qui portent sur des développements conjoints de véhicules et de plateformes, la production en Amérique du Nord ou encore un investissement au capital de Fisker.
Vraisemblablement, ce mystérieux constructeur serait Nissan. Le constructeur japonais est visiblement intéressé par le pick-up Alaska de Fisker. Un modèle quasiment clés en mains, qui lui permettrait de venir jouer sur le marché du pick-up électrique dès 2026. Ocean et Alaska pourraient ainsi être assemblés dans les usines Nissan de Smyrna (Tennessee) ou de Canton (Mississippi). Les médias américains évoquent un apport financier de 400 millions de dollars (369 millions d’euros) de la part de Nissan. Néanmoins, si les discussions paraissent confirmées, rien n’a encore été formellement signé.
Si c’est pour avoir des résultats aussi quelconque qu’avec l’Ariya…
Ce serait pourtant plus simple pour Nissan de rebadger le e-Mégane, en l’appelant e-Juke en modifiant le capot avant et les feux avant et arrières …, mais le divorce est consommé …
En réalité, les Japonais, foncièrement à la ramasse sur les VE (même Nissan , pourtant précurseur avec sa Leaf), attendent patiemment l’élection de Trump, pour qu’il sabre les VE sur leur principal marché étranger, les US …
Qui pourrait bien prendre le risque d’acheter un véhicule critiqué pour sa qualité et à priori sans SAV de proximité?
Les marques historiques ont une carte à jouer sur ce point…