Le ministre des Transports a rappelé que la clause de revoyure en 2026 pourra donner un sursis aux voitures hybrides.
Oui, mais non ? Il y a quelques jours, l’Europe a acté la fin de la vente de voitures neuves avec un moteur thermique à partir de 2035, suite à un accord entre les 27 états membres et les députés européens. En clair, ce doit être tout électrique et hydrogène.
Toutefois, le texte laisse la porte ouverte à des technologies alternatives si elles permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. Il est notamment question des carburants de synthèse et des hybrides rechargeables. L’Europe a donc prévu une clause de revoyure en 2026 pour étudier le calendrier de fin du thermique, en regardant notamment quelle est l’avancée du 100 % électrique sur le Vieux Continent.
Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a d’ailleurs vite semé le doute dans une interview aux Echos sur ce calendrier. Il a annoncé la création d’un groupe de travail pour préparer l’échéance de 2026, un groupe réunissant des constructeurs, des équipementiers, des fournisseurs d’électricité des associations d’usagers…
Thierry Breton explique : « Son objectif sera d’identifier et de traiter les difficultés pour mettre en œuvre cette méga transformation. Les questions sont très nombreuses et nous devrons peut-être adapter en 2026, ou avant 2026, les mesures soutenant la trajectoire vers 2035 ».
À lire aussi Hybride rechargeable : le début de la fin ?Des déclarations qui ont avant tout pour but de rassurer la filière automobile européenne, qui va être bouleversée en matière d’emplois, la voiture électrique demandant moins de main d’oeuvre pour être produite.
Ce week-end, lors d’une interview sur LCI, le ministre des Transports Clément Beaune a aussi rappelé l’importance de cette clause de revoyure, qui doit également regarder si le véhicule électrique devient accessible, alors que ses prix ne baissent toujours pas.
Il s’est même inquiété d’un autre aspect de la fin du thermique : un boulevard ouvert aux firmes chinoises ! Car en dehors de l’Europe, le thermique n’est pas encore condamné : « on ne va pas arrêter d’exporter des véhicules hybrides ou thermiques à l’étranger en 2035, sinon ce sont les Chinois qui vont conquérir tous les marchés en développement ».
Reste que la plupart des grandes marques ont déjà prévu de passer au tout électrique en Europe bien avant 2035. Et que Thierry Breton et Clément Beaune se rejoignent sur un point : tout sera fait pour tenir l’engagement de 2035 ! Le ministre des Transports a ainsi dit : « Cette transformation elle est lourde, elle est massive, elle est ambitieuse mais il faut la faire ».
Entre les risques économiques et les engagements climatiques, la France est sur un fil.
A un moment donné, il faut réaliser que le VE pour tous, ce n’est pas pour aujourd’hui ni pour 2035. D’autre part, si nous ne construisons ou ne finançons pas l’industrie gazière et pétrolière des pays qui font des découvertes, d’autres le feront pour nous. Tout comme d’autres feront les VT de ces gens.
Nous aurons donc des VEs qui marchent avec de l’électricité au charbon ou au gaz. Ces énergies nous coûteront une fortune car nous n’avons pas ces produits localement. Ces VE seront plus chers qu’ailleurs à cause de notre énergie hors de prix et inexportable.
Bref, nos enfants seront pauvres et les enjeux de la planète comme le plastique, la destruction des milieux naturels ne seront même pas adressés. Tout faux.
Je sais qu’il y a des puristes de l’électrique ici mais l’hybride rechargeable est selon moi un compromis intéressant qu’il faut conserver à condition de bien l’utiliser. Certes elle a des inconvénients (poids, prix, consommation élevée quand plus d’électricité – quoi que ca dépend des modèles…) mais aussi l’avantage de pouvoir rouler en électrique au quotidien (à condition de recharger tous les jours) et de n’utiliser l’essence que quand on a besoin (week-end, vacances…). Cela laisse une flexibilité pour faire beaucoup de route sans les risques de l’électrique (charge plus lente qu’un plein, attente à la borne, panne de borne…). J’ai eu une hybride rechargeable (Ioniq) qui me permettait ca. C’est ca qui m’a poussé à passer à l’électrique ensuite mais aussi car ma compagne a une essence au cas où qui nous sert pour les longs trajets. Nous pensons la changer pour une hybride rechargeable.
Si tout le monde roule en électrique ou hybride rechargeable bien rechargée tous les jours, cela permettrait une sacrée baisse de la pollution.
Les marchés émergents seront inondés de thermiques d’occasion venus d’Europe, des US, et de Chine.
C’est pas là que nos chers constructeurs pourront refiler leurs machines à vapeur .
Et eux aussi ils voudront se débarrasser les fumées et particules qui les empoisonnent. Regardez l’Inde, vous croyez qu’ils ne vont rien faire contre leurs rues ultra-polluées?
On est déjà pas foutu de produire assez d’électricité pour se chauffer donc c’est beaucoup de blabla pour ne pas dire que c’est intenable.
Je pense qu’il faut être raisonnable en tout.
La lutte contre le réchauffement climatique et donc la fin de l’utilisation des hydrocarbures et du gaz ne se résume pas à la fin du thermique dans les voitures en UE.
C’est de la naïveté!!
Les industries de l’UE sont gravement attaquées à cause du prix de l’énergie, ce qui n’est pas du tout le cas en Chine ou aux EU qui ont du gaz, du pétrole et l’utilise sans restriction sur la majorité de leurs états et l’on verra demain, si les Républicains sont majoritaires, la donne au niveau mondiale va encore changer avec les conséquence sur la baisse de l’utilisation des hydrocarbures, la guerre en Ukraine et les relations avec la Chine et la Russie…
Actuellement, l’UE subit les conséquences de ses choix sur le gaz et la trop grande dépendance avec la Chine, principalement à cause des Allemands qui ne voit que par la croissance, la production pour sauver leur industrie et nous qui les avons laissez faire et surtout pas assez coopéré avec l’Italie et l’Espagne, entre autre.
Alors, dire qu’il faut passer rapidement au VE chez nous, supprimer les chauffages au fuel, au gaz, c’est de l’utopie. Faire croire que l’on peut se passer du gaz, du pétrole dans l’industrie, c’est de l’utopie et surtout c’est FAUX!!!
Tout comme il a été utopique, et surtout naïf de signer des accords avec la Russie de Poutine, ancien du KGB qui ne supporte pas la fin de l’URSS, tout comme un petit caporal allemand, en son temps, n’a pas supporté l’humiliation de son pays par les autres nations.. Et pour finir, il a été également utopique, naïf, insouciant de quasiment tout sous-traiter à la Chine dans tous les domaines!!!
Le changement climatique ne peut être vaincu que si TOUTES les nations industrialisées AIDENT les pays en développement à passer du monde facile du pétrole, du gaz à un monde plus sage des énergies propres ou plus exactement presque propres. On en est très loin!!!
Et puis, on en parle pas beaucoup, lutter efficacement partout dans le monde sur le traitement des déchets, notamment du plastique qui est une pollution, plus sournoise, moins visible mais tout aussi dangereuse que le CO2 pour l’humanité car cette pollution attaque tous les microorganismes, tous les animaux, les eaux des océans et les eaux douces, les sols et le fond des océans….
Alors, personnellement, je pense qu’il est déjà très tard et que le monde de l’industrie, de la finance, de la mondialisation ne veux surtout pas se remettre en cause et pense comme certains avec beaucoup de prétention que la technique, la science vont nous sauver……
C’est FAUX!!!
Bonsoir.
L’etat français vient d’être condamné à payer 2 x 10 millions d’euros pour 2 semestres de retard pour réduire la pollution atmosphérique.
Mais les sanctions ne semblent pas les faire réfléchir en accordant, de facto, un sursis aux moteurs thermiques, via les hybrides.
:facepalm:
Ce n’est pas en semant le doute qu’on va motiver les constructeurs réfractaires au changement du type Stellantis à faire la transition.
On a assez perdu de temps sur les débats moteurs thermique ou électrique, on doit maintenant mettre toute notre énergie à réfléchir sur comment régler les problèmes que pourraient avoir cette transition.
Ils sont réalistes.
Ils annoncent à demi mot que l’objectif fixé va être difficile à tenir, qu’il faudra analyser la situation dans les prochaines années pour peut-être réajuster la politique.
Ce que je vois, les Européens :
-ont une industrie automobile développée ; ils savent concevoir et fabriquer (hors batteries qu’ils assemblent) des VT et VE = emploi
-ont peu de minerais nécessaires aux batteries + réseau (cuivre) ; les métaux viennent d’ailleurs = dépendance
-ne se sont pas particulièrement engagés dans l’extraction de ces métaux
-ont décidés la fin des VT neufs pour 2035 = auto contrainte
-n’ont toujours pas défini de politique solide à moyen terme pour la production électrique = peu encourageant dans une Europe plus électrifiée
-ne s’entendent pas sur le prix de l’électricité
-ont peu de pétrole et de gaz et de charbon = dépendance
-souhaiteraient diminué drastiquement leur consommation de ressources fossiles énergétiques citées ci-dessus qui sont la base très majoritaire de toute production = très forte contrainte
-ne s’entendent pas sur un protectionnisme face à la Chine, US et +
-ont un PIB réel en baisse, donc moins de capacité financière, ils s’endettent…
Bref…
Je continue à me demander ce que cela va donner dans 12 ans.
La part de marché du VE est à 12% en Europe alors qu’elle (l’Europe) est encore en relative bonne santé. Sa santé se dégrade. Qu’elle sera la capacité à acheter du VE dans les prochaines années ?
Je pense que personne ne sait et que nous ne faisons pas ce qu’il faut pour maitriser la situation.
Il ne me semble pas que Thierry Breton aient eu des propos de nature à remettre en question cette interdiction de vente des thermiques en 2035. Il parle de mesures d’accompagnement de la filière pour la transition technologique nécessaire. Tous, industriels et politiques européens, semblent assez d’accord pour y aller à fond désormais. Et sont d’accord pour tout faire pour être compétitif ! Où est le débat ?
Il faut surtout rappeler qu’au moins trois constructeurs ont annoncé anticiper largement cette échéance sur certains marchés :
Volvo dès 2026
Mercedes dès 2030
VW dès 2033
Alors effectivement il y a aussi un candidat pour aller a contrario le choix inverse c’est le cas de Stellantis par exemple.
Les clients feront leurs choix d’autres constructeurs se positionneront comme l’on déjà fait d’autres constructeurs déjà 100% électrique comme Polestar où Tesla.
Il y a toujours eu des batailles d’arrière-garde au moment des révolutions industrielles, mais on sais tous au finale comment cela finit.
« Oui, mais non », mais … peut-être !
« En clair, ce doit être tout électrique et hydrogène.
Toutefois, le texte laisse la porte ouverte à des technologies alternatives si elles permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. »
Supprimer totalement les émissions GES dans UE de 2035 ?
Sans compter sur les pays de l’EST qui eux ne pourront pas sortir si vite de charbon / gaz, leur kWh sera aussi noir que celui des carburants fossiles. S’il fallait respecter à la lettre cette trajectoire, il faudrait alors supprimer, tous les transports, bateaux, les véhicules hybridés, les hydrogènes et les BEV compris.
Sinon, que fait-on des GES émis en amont de ces véhicules, où doit-on les cacher ? En dehors de l’UE ?
Mme Ursula devrait commencer à apprendre le chinois !
Ce qui va se passer (qui pointe déjà sur les offres de VE) et l’invasion chinoise qui, si nous ne prenons pas garde (en s’efforçant de ne pas être tenté par les prix « subventionnés »), va tuer nos industries. Croyez-vous vraiment que dans 13 ans à peine, nous aurons déjà pu mettre en place une industrie compétitive de batterie et d’hydrogène dans les pays bas carbone de l’UE ? Vu la complexité de fonctionnement de l’UE, je n’y crois pas un seul instant.
Donc la France et sûrement l’Allemagne, les deux plus gros producteurs de véhicule, vont bien-sûr essayer de reporter le « Zéro GES » au-delà de 2035, le temps de mettre en place cette industrie alimentée par des matériaux les moins polluants possible. Et ce n’est pas une mince affaire déjà dans l’UE, et alors hors UE, vaste chantier !
Bref, le jalon de 2026 va certainement être la « clé de la trajectoire » …