En proie à des difficultés financières, Faraday Future vient d’annoncer l’abandon de sa méga-usine de production de voitures électriques dans le Nevada.

N’est pas Tesla qui veut ! Lancé en grande pompe lors de l’édition 2016 du CES Las Vegas, Faraday Future décline doucement mais sûrement et vient d’annoncer l’abandon de son projet d’usine de production de voitures électriques à un milliard de dollars dans le Nevada. En cause : les soucis financiers du groupe chinois LeEco, propriétaire de la marque, qui a multiplié les dettes au cours des derniers mois.

En février dernier, le constructeur avait déjà revu à la baisse ses ambitions avec une usine passant de 300.000 à 60.000 mètres carrés et une production limitée à 10.000 véhicules par an.

Un nouveau site bientôt identifié

Cherchant à sortir la tête haute d’une situation assez délicate, Faraday Future ne parle pas « d’abandon » mais de « repositionnement ». Le constructeur explique ainsi vouloir conserver le premier site pour la production de véhicules électriques « sur le long terme » et en chercher un nouveau plus en phase avec ses nouvelles orientations stratégiques.

Faraday, qui annonce comme « imminente » l’identification de ce nouveau site, espère ainsi pouvoir lancer sa production entre fin 2018 et 2019.

64.000 réservations pour la FF91

Présenté en début d’année au CES Las Vegas, le premier modèle de Faraday est un SUV 100 % électrique baptisé FF91 annonçant 1050 chevaux de puissance et jusqu’à 700 kilomètres d’autonomie grâce à un pack batteries LG Chem de 130 kWh, soit 30 kWh de plus que le plus performant des Tesla Model X. Toujours en phase de tests, le modèle s’est distingué il y a quelques semaines lors de la célèbre course de côtes Pikes Peak où il a réalisé le meilleur temps des électriques.

Faraday annonce avoir reçu plus de 64.000 réservations pour son SUV électrique. Un chiffre à prendre avec précaution puisque, contrairement à Tesla, le constructeur ne demandait pas d’acompte pour valider la réservation.