Le Jeep Avenger a montré qu’il pouvait être agréable au quotidien. Mais qu’en est-il au moment de partir en week-end ou en vacances ? On fait le point.
Équipé de la dernière génération de groupe motopropulseur de Stellantis, le Jeep Avenger a présenté des consommations très satisfaisantes pour le quotidien. Voilà qui s’annonce de bon augure pour la prochaine mouture de la Peugeot e-208, qui ne sera pas impactée par une silhouette de SUV toujours plus énergivore. Cependant, il s’est montré bien gourmand une fois sur l’autoroute : sur notre parcours type de 500 km entre Lyon et Paris, nous avons mesuré une moyenne de 23,0 kWh/100 km, soit une autonomie totale de 221 km équivalente à celle de la précédente Peugeot e-208. Heureusement, les performances en matière de recharge rapide ne manquent pas vraiment de vitamines… jusqu’à une certaine limite.
La recharge en bref
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- Puissance AC max. : 11 kW
- Puissance DC max. : 100 kW
- Temps de recharge AC ann. : 5 h 34
- Temps de recharge DC ann. (0-80 %) : 34 min. (20-80 % en 24 min.)
Courbe de recharge du Jeep Avenger : un plein utile en 31 minutes
Comme toutes les autres voitures électriques du groupe basées sur la plateforme e-CMP, le Jeep Avenger profite d’un système de recharge rapide capable d’atteindre les 100 kW. Pas vraiment séduisant si on ne prend en considération que cette valeur (ce qu’il ne faut pas faire), le temps de recharge est plutôt satisfaisant en raison d’une courbe en forme d’escalier.
Il faudra toutefois penser à brancher la voiture sous la barre des 20 % pour voir la couleur des 100 kW promis. Dès 10 %, le SUV peut encaisser 104 kW, et grimper jusqu’à 106 kW autour des 17 %. Rien qui ne changera la donne au final, puisque le premier palier fait son apparition dès les 20 %. À 80 % de charge, le système peut encore tirer 55 kW depuis la borne de recharge rapide, soit presque moitié moins qu’au départ. C’est correct. En revanche, une fois ce seuil passé, les choses diffèrent nettement : dès 81 %, la puissance passe sous la barre des 30 kW, et la fin de charge devient interminable.
Dans le détail, nous avons chronométré le 10-80 % en seulement 31 minutes, dans la moyenne de nombreuses voitures électriques. Mais il faudra rester branché un quart de plus pour viser la barre des 90 %, ce qui peut être utile, alors que, ça l’est peut-être moins, il faudra attendre 47 minutes pour les dix derniers pour cent ! Temps total pour une recharge de 10 à 100 % ? Une heure et 33 minutes ! Soit autant qu’avec un Kia Niro EV, dont le profil de la courbe évoque à bien des égards celui de l’Avenger.
10 à 80 % | 80 à 100 % | 10 à 100 % | |
Temps de recharge (en min) | 18 | 39 | 57 |
Autonomie gagnée (en km) | 155 | 44 | 199 |
Précisons aussi que nous avons noté d’importantes montées en température de la batterie lors de nos différents tests de recharge, sans que les niveaux soient véritablement pénalisants au fil des exercices. Reste que si nous n’avons toujours pas pu déterminer un lien de cause à effet, la climatisation (avec fonction pompe en chaleur de série) était inopérante après les recharges rapides les plus exigeantes. Voilà qui évoque un défaut similaire constaté sur les premières Renault Megane e-Tech par exemple. Enfin, précisons que nous avons noté une incompatibilité avec les bornes Siemens d’Engie Vianeo, où l’Avenger oscillait constamment entre 21 et 32 kW de puissance, ne faisant ainsi gagner que 10 % toutes les 12 minutes environ, contre quatre minute en temps normal.
Autonomie récupérée : 152 km en 30 minutes
Avec un peu plus de temps à recharger pour un rayon d’action moyen similaire, le Jeep Avenger gagne un peu moins d’autonomie sur un temps donné que la Peugeot e-208. En 15 minutes, il est possible de profiter de 93 km de plus selon nos relevés, alors que 152 km peuvent être récupérés en une demi-heure. Selon le maillage du réseau local, il pourra être utile d’attendre 45 minutes pour avoir 175 km, mais l’opération est assez peu rentable le reste du temps.
Temps de recharge (en min) | 15 | 30 | 45 | 60 |
Autonomie gagnée (en km) | 93 | 152 | 175 | 188 |
Coût des recharges du Jeep Avenger
Selon nos mesures, les bornes ont livré 38,71 kWh dans le Jeep Avenger entre 10 et 80 % de charge. Hors abonnements divers qui peuvent exister ci et là, cela porte le coût d’utilisation sur autoroute entre 14,8 et 15,5 €/100 km selon si l’on recharge chez Ionity (0,59 €/kWh) ou Total Energie (0,62 €/kWh). C’est dans la moyenne, sans plus.
Au quotidien, en prenant en compte la consommation mixte mesurée sur notre boucle type, le coût passe à près de 10 €/100 km dans le cadre d’une recharge rapide. Avec des bornes AC publiques, il faudra compter sur près de 6,30 €/100 km, et près de 4,10 €/100 km avec une recharge à domicile au tarif en vigueur.
Temps de trajet pour 500 km : 5 h 46
Pour ce trajet, nous avons dû encore une fois nous en remettre à nos propre mesures afin d’estimer la feuille de route. Deux stratégies se sont présentées à nous : effectuer le trajet en deux fois, mais avec une recharge à 90 % minimum pour éviter une station Engie où le véhicule n’est pas compatible, ou fractionner le parcours en trois fois, comme d’habitude avec une voiture de cet acabit. C’est cette dernière stratégie que nous avons retenue.
Au final, au temps de trajet de 4 h 20 habituel aux allures légales, nous avons ajouté un total de 1 h 16 de recharge. Avec un forfait de quatre minutes par arrêt, cela porte le temps de voyage total à 5 h 46. C’est à peine six minutes de plus qu’avec le Kia Niro EV et un quart de plus que la Peugeot e-208 de précédente génération.
Supertest Jeep Avenger : le bilan global
Préférant la ville à l’autoroute, flâner sur le bord de mer que filer à fond, le Jeep Avenger ne manque toutefois pas vraiment de polyvalence. Offrant une bonne habitabilité pour ce gabarit, il se faufile partout en ville : la direction légère et le gabarit, facile à appréhender avec ses formes cubiques, lui permettent de se garer partout. En cas de besoin, il pourra aussi assurer des long-courriers. L’autonomie ne crève pas le plafond, mais elle n’est plus réellement un problème de nos jours sur les autoroutes. Mais cela se fera à condition de bien anticiper le temps de trajet et de ne pas voyager à plusieurs à cause d’une soute à bagage limitée.
Bref, ce n’est sans doute pas le Supertest de l’année, mais assurément une bonne surprise à consulter si vous cherchez une voiture électrique aux dimensions ramassées et avec une gueule sympa. Il faudra simplement fermer un peu les yeux sur la qualité des matériaux employés ou la finition légère, que ce soit là où ça se voit, et là où ça ne se voit pas : les soubassements font l’économie de quelques protections des câbles et connectiques. Difficile à accepter, car le Jeep Avenger ne se refuse rien en matière de grille tarifaire. Le catalogue s’ouvre au prix de 36 500 €, et peut grimper à 42 500 € en finition Summit. Soit autant qu’une compacte du segment supérieur, à l’image de la Renault Megane e-Tech EV60 Techno Optimum Charge.
Bonjour, vous indiquez avoir observé une importante montée en température de la batterie lors des recharges, comment avez-vous mesuré ça ? Y a-t-il un indicateur de température batterie au tableau de bord ? (ou sur l’ordinateur de bord).
Le prix d’entrée est 39 000 eur. Pas 36 500.
Les incompatibilités avec les opérateurs sont inadmissible, les constructeurs ont les moyens de faire une campagne de tests avec les opérateurs présent en Europe, pour l’utilisation en ville, comme tous les véhicules avec cette plateforme, il faudra accepter de faire trainer le câble sur la peinture du toit ou du capot avec cette prise du mauvais coté et payer le double sur les nombreuses borne 22kw qui facturent encore au temps passé.
Sauf erreur de lecture mails Il n’y aurait pas une coquille entre le temps de recharge écrit dans l’article et celui mentionné dans le tableau juste en dessous
vous annoncez 31’ pour un 10 à 80% et le tableau mentionné 18’ il en est de même avec les autres valeurs.
Cette consommation sur autoroute de 23 kWh/100 km est assez pénalisante pour un modèle de cette catégorie en 2023. Cela fait perdre du temps sur long trajet et augmente le coût.
Tout ça pour un look de petit 4×4…
Il sera intéressant de voir l’ë-c4 54kwh et la e-308 font mieux avec la même technologie.
Un moteur Nidec très efficient pour l’usage premier de ce type de voiture (ville, départementales), une meilleure chimie qui accroit la capacité de la batterie et une courbe de charge plutôt correcte. Le pb c’est la plate-forme eCMP qui n’a pas été faite pour les VE et donc qui limite les capacités des batteries et l’autonomie globale. 155km d’autonomie pour une charge 10-80% ça n’est pas suffisant pour faire de “grands” trajets sans que ce soit pénalisant (un arrêt de 25mn toutes les 75mn c’est énervant). Et encore là on est pas en hivers à 0° avec 4 occupants et leurs bagages…
Mais le plus gros pb reste encore une fois le prix chez Stellantis. En version summit cette Jeep coûte 42500€ à comparer à une TM3 qui coûte 42990€ mais qui offre 554km WLTP et qui est plus performante sur autoroute (et tout le reste).
Et pour finir l’Avenger n’a pas de planificateur intégré donc on est obligé de planifier ses trajets avec ABRP ou chargmap. Un comble pour un vhl de ce prix “car of the year”…
On paye exclusivement le nom Jeep, tout le reste est ce qui se fait de pire dans le VE.
Bien sympathique véhicule, présentant un tableau très correct pour qui ne l’utilisera jamais pour réaliser un Paris-Perpignan.
Reste qu’il n’est pas donné et s’adresse en neuf, surtout à ceux qui ont les moyens de se le procurer.