Lancée il y a trois ans en même temps que la version hybride, la Hyundai Ioniq electric subit comme ses sœurs un restylage. Si les nouveautés esthétiques apportent un vent de fraîcheur, la batterie plus importante constitue le principal intérêt de cette nouvelle mouture, toujours aussi sobre.
Au Salon de Genève 2016, la Ioniq était un véritable manifeste de Hyundia en faveur de l’électrification. Pour la première fois en effet, le constructeur coréen présentait un modèle disponible avec trois types de motorisations : hybride, hybride rechargeable et électrique. Le but étant de tailler des croupières aux références en la matière : si la première visait directement la Toyota Prius, la dernière comptait quant à elle attaquer frontalement la Nissan Leaf. Avec, dans les deux cas, des fiches techniques calquées sur les rivales directes.
Il aura donc fallu trois ans pour que Hyundai mette à jour sa gamme Ioniq. Une durée assez longue pour ce constructeur, dont les modèles ont en général une carrière de cinq ans, avec un restylage à mi-parcours. Si, au lancement, la version hybride rechargeable avait nécessité de patienter quelques mois supplémentaires, les trois déclinaisons sont cette fois traitées à égalité, avec les mêmes évolutions esthétiques. Mais, avec sa nouvelle batterie, l’électrique est la seule à bénéficier d’une amélioration technique.
Ce qui change esthétiquement
L’évolution est certes plutôt mesurée, puisque les boucliers demeurent identiques à ceux de la version sortante. Un cas rare lors d’un restylage ! Tout se passe donc au niveau de la calandre, dont le style est aujourd’hui plus proche des versions hybrides. En lieu et place de la grande surface lisse, on trouve en effet une partie centrale – toujours lisse mais désormais affublée de deux volets pilotés, donnant un air de groin de cochon à l’avant quand ils sont ouverts – assortie d’un entourage métallisé qui vient souligner les phares. Ceux-ci disposent d’un nouveau dessin interne, qui se prolonge dans les feux diurnes, situés en bas, dans le logement où l’on trouve habituellement les antibrouillards. A l’arrière, le dessin des feux est inédit.
Hyundai annonce quatre nouvelles couleurs : Fluidic Metal, Electric Shadow, Liquid Sand et Typhoon Silver… Mais celles-ci n’apparaissent pas encore sur le configurateur français.
Un intérieur plus techno
C’est finalement à l’intérieur que la différence apparaît la plus flagrante, avec l’arrivée d’une planche de bord totalement nouvelle. Celle du modèle sortant se distinguait pourtant par ses lignes élégantes et sa finition soignée (ce qui est toujours le cas sur la nouvelle mouture)… Mais elle avait l’inconvénient de ne pas permettre le montage d’un écran supérieur à 8 pouces. Les stylistes ont donc revu leur copie, avec une façade tactile comme posée sur la console centrale. Au sommet, on trouve désormais un écran de 10,25 pouces, dont le logiciel est identique à celui du Kia e-Soul essayé il y a quelques semaines dans nos colonnes.
Comme son cousin, la Ioniq electric profite d’une application connecté, qui fait son arrivée chez le constructeur coréen. Dénommée Bluelink, celle-ci permet de lancer la climatisation à distance, de vérifier le niveau de la batterie, d’avoir un historique des trajets effectués… Un regret tout de même : il est impossible de connaître la puissance de charge en temps réel, ce qui permettrait de contrôler, lors d’une charge rapide, si tout fonctionne correctement.
La technique
Alors que les versions hybride et hybride rechargeable se contentent d’adopter un filtre à particules cette année, la Ionic electric subit quant à elle une évolution technique notable. Le moteur synchrone à aimants permanents, partagé avec les Kona, e-Soul et e-Niro, développe 136 ch (contre 120 ch auparavant). Cette puissance, identique à ceux des cousins d’entrée de gamme dotés de la batterie de 39 kWh, trahit une proximité technique.
Ici, les cellules sont identiques à celle du e-Soul et du e-Niro, mais arrangées différemment avec une capacité de 38,3 kWh (contre 28 kWh auparavant). Voilà qui permet une autonomie de 311 km sur le cycle WLTP.
Notons que, du fait de sa garde au sol inférieure, la Ioniq ne peut profiter de la batterie de 64 kWh, qui fait les beaux jours des autres modèles électriques du groupe. Hyundai a par ailleurs revu le système de refroidissement, désormais liquide. Auparavant, le Ioniq disposait d’un refroidissement actif, mais à air.
Au volant dans la Hyundai Ioniq electric
Si l’évolution technique est importante, la conduite ne s’en trouve pas chamboulée, loin de là. Du fait de la présence des batteries, le siège est implanté assez haut, toutefois moins que dans une Nissan Leaf. Pas de problème pour trouver une position de conduite : tout tombe parfaitement sous la main.
Depuis longtemps, les modèles du groupe Hyundai offrent une ergonomie impeccable, assez proche de celles des modèles du groupe Volkswagen. Comme auparavant, les palettes au volant laissent le loisir de doser le freinage régénératif selon trois niveaux, plus une véritable roue libre. Chacun choisira en fonction de ses goûts ou ses habitudes de conduite.
Le comportement routier, toujours sain et équilibré, fait de cette version électrique de la Ioniq (pourtant la seule à disposer d’un train arrière à traverse déformable, en lieu et place du multibras des hybrides) la plus agréable à conduire sur itinéraire sinueux. Las, il n’y a pas de virage aux Pays-Bas où nous avons réalisé cet essai. Le bretelle de l’échangeur de l’aéroport, presque le seul endroit où nous avons eu le loisir de tourner le volant lors de notre essai, nous a tout de même permis de constater un progrès en termes d’adhérence : Hyundai a enfin abandonné ses atroces pneus Nexen, au profit de gommes Michelin plus efficaces.
Le confort demeure des plus acceptables, tout comme l’insonorisation, meilleure par exemple que sur le Kona electric. En revanche, les portions d’autoroute révèlent un cruel manque de reprises au-delà de 100 km/h. Pourtant, le rapport de pont final (7,412), plus long que sur la majorité des modèles électriques, devrait offrir un meilleur compromis entre reprises et vivacité à basse vitesses, que les concurrentes qui misent sur ce dernier aspect. Reste que, sur autoroute, la Ioniq demeure la plus sobre des voitures électriques : nous avons relevé une moyenne aux environs de 17 kWh/100 km à 130 km/h réels. De quoi dépasser 200 km d’autonomie. Sur route, la particularité de l’itinéraire (plat, vitesses constantes), ne nous a pas permis d’effectuer un relevé réaliste. Mais les 300 km semblent à portée de main.
Une charge décevante
Comme toutes les dernière Hyundai électriques, la Ioniq adopte un port CCS Combo qui lui autorise une charge rapide. Nous avons donc branché notre monture du jour sur une borne Ionity, où le résultat s’est avéré décevant : jamais nous n’avons dépassé 43 kW de puissance de charge.
La fiche technique n’annonce d’ailleurs quasiment aucune différence entre une charge sur une borne de 50 kW (54 minutes pour arriver à 80 %) ou 100 kW (57 minutes). A l’heure où le constructeur coréen annonce pour 2021 des modèles avec une tension de batterie de 800 V, permettant une charge à 400 kW, on ne peut que faire la grimace. Quid de la valeur résiduelle de cette Ioniq qui sera techniquement dépassée dans moins de deux ans ? Maigre consolation : le système de refroidissement fait correctement son office, contrairement à celui de sa concurrente directe la Nissan Leaf. Pas de perte de puissance à craindre.
Comme sur les autres modèles du groupe, cela se double d’un chargeur embarqué de 7,2 kW. Là encore, c’est insuffisant : la plupart des bornes implantées dans les centres commerciaux, hôtels et restaurants montent à 22 kW, impossible d’en profiter pleinement.
Essai Hyundai Ioniq électrique 38 kWh – Bilan
Le restylage de la Ioniq electric lui offre un plus grand rayon d’action, sans grever la sobriété. De quoi lui permettre de dominer assez naturellement sa concurrente directe, la Nissan Leaf.
Le tarif, encore non communiqué (il le sera en octobre) devrait être très légèrement supérieur à celui de cette dernière.
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Toujours à la recherche du VE qui sera le meilleur pour moi, cette IONIQ m’a fait de l’oeil.
Une matinée d’essai m’a permis d’apprécier ce véhicule.Le seul bémol c’est que l’utilisation des palettes devient impossible en mode régulateur. Vraiment je ne comprends pas pourquoi.
Mais bon, il est passé en tète de liste.
Hyundai Ioniq Electric… Une véritable pépite, mais au potentiel inexploité ! :'(
Pourtant cette fois on était si près du but ! Le genre de petit détail, mais qui change tout !
Pourquoi, Hyundai, pourquoiiii ???
c’est pas sérieux,!!! – et quelle dommage pour cette batterie, et ses 319 Volts, et le reste, finalement je vais bien gardée ma Ionic 28 KWh et pour très très, longtemps !!!… – attendons 2025 ….
Ca fait plaisir de voir des commentaires construits et argumentés.
Par contre c’est fatigant de constater que seul Tesla sort des VE sans défaut à part peut-être le prix…
Je ne me suis pas encore penché dans l’etude de la nouvelle Zoé mais j’espère qu’ils ont fait un sans faute (et surtout sans régression) …
Cela me fait penser aux premiers appareils photos numériques on gonflait le nombre de pixels pour enjoliver la fiche technique mais au final la plupart des photos étaient quand même ratées :-)
Je lis avec étonnement la déception à propos du temps de recharge de la nouvelle ioniq à 38,3 KWh, mais avec la baisse de tension de la batteire et l’augmentation de la capacité, si le circuit régulateur de charge est le même il n’y a rien d’anormal à ce que la charge voisine d’1/2 heure( disons 33 minutes car je suppose que la 1/2 heure est approximative) pour le 28 KWh d’après ce que je lis dans les postes passe à 54 minutes.
Si la 28 KWh était chargée à 319 volts son temps de charge passerait à -> 33 minutes x par 380 V divisé par 319 V = 39 minutes
Et pour 38,3 KWh ces 39 minutes deviendraient 39 minutes / 28 KWh * 38,3 KWh = 54 minutes, sans surprises
Je confirme, c’est bien la baisse de tension global de a batterie du a son nouvelle arrangement qui bride la charge. Il ni a aucunes autres raisons. Stéphane, électronicien de métier…
regardez sur ce site les spec de la batterie, vraiment pas comme dans l’article. Je crois que la borne était défectueuse. Pour le 100KW on parle de 0-80% en 23 minutes, 50KW pour 46 minutes.
https://www.evspecifications.com/en/model/ced6a3
Etrange. A mon sens ils se sont un peu loupés chez Hyundai. Alors que la 28kWh était pleine de bon sens (équipement au top pour son prix, sobriété exemplaire, confort, etc) avec seulement une batterie un peu juste pour l’heure actuelle, ils nous mettent effectivement une plus grosse batterie, très bien, mais pénalisent leur produit avec une recharge moins rapide (mais pourquoi ??) et une esthétique pour le moins discutable (c’est une question de goût mais des roues qui ressemblent à des enjoliveurs de chez Nor.auto, un nez en fil barbelé et des feux arrières moins originaux, je ne trouve pas que ça apporte de la fraîcheur). Après il faut quand même relativiser le problème de la charge rapide, combien de gens ont régulièrement besoin de faire plus de 500km d’un coup (selon l’estimation faite ci-dessous par e-Piero, un tel trajet sera au moins aussi rapide qu’avec l’ancienne) ? Ceux-là penseront de toute façon à se tourner vers une batterie >60kWh. N’empêche que je vais garder ma 28kWh encore longtemps, donc finalement merci Hyundai de ne pas me tenter de casser ma tirelire une nouvelle fois !
Pour les longs trajets de + de 300 km, cette édition est une régression / à la version précédente, il n’y a hélas pas d’autre mot. Je précise que je roule en Ioniq 28 depuis 88 000 km et que ma prochaine voiture devra accepter 100 kW de charge au minimum pour réduire mes temps de parcours délirants (12 à 18 h pour 740 km traversée Est Ouest de la France). Bon, ne souhaitant pas rouler sans un SUV, il me reste Tesla ou Tesla. Arghhh les finances…
Ces premeirs tests europeens semblent malheureusement rejoindre les chiffres officiels de Hyundai (54 / 57 minutes sur bornes 100 et 50 kW).
La Ioniq 38 est donc plus interessante que l’ancienne pour les trajets locaux ou autoroutiers courts (entre 200 et 250 km), a peu pres equivalente jusqu’a 500km, et moins interessante que l’ancienne au-dela. Verdict cruel.
Je reste convaincu que l’agencement des cellules (different du Kona, comme mentionne dans l’article) y est pour quelque chose. Le systeme de refroidissement (liquide, soit) doit avoir ete sous-dimensionne pour que la batterie meme puisse etre augmentee au maximum.
Au final, je prefere ma 28.
Au quotidien, on recharge au travail ou a la maison. Donc 300 km au lieu de 200, c’est interessant, certes, mais d’un interet limite. Pour des deplacements assez courts (ex pour moi, un Cannes-Avignon, la ou une 28 doit recharger 10-15 minutes en vol, et une 38 ferait le trajet direct), 1 charge intermediaire (rapide) ne me derange guere, ensuite je recharge a destination. Et sur les longs deplacements, ce qui sauvera la 38 a la limite, c’est de devoir perdre moins souvent 4 minutes pour aller sur l’aire, brancher, demarrer la charge, debrancher, retourner sur l’autoroute.
En voilà une de plus qui va jouer dans le couloir des 30-40k€.
Puis c’est pas mal du 17kWh/100 à 130km/h, même la TM3-SR+ n’y arrive pas, malgré son super Cx.
Après cette histoire de baisse de puissance de charge est tout-à-fait normale sur le li-ion. Elle est due au fait que la batterie assez chaude (après un petit 130) accepte moins de courant, tout cela sous la surveillance de la BMS. Même les Tesla ont ce problème. Il est d’ailleurs recommandé de « ralentir sa vitesse de 20km/h » 15 min avant l’arrêt recharge, pour laisser refroidir l’ensemble en roulant.
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Le titre résume bien finalement. Je dirai même « encore la plus sobre/efficiente, mais dommage moins rapide à charger »
17 kWh/100 km à 130 km/h sur autoroute
Donc 34 kWh pour 200 km. En ~1h32
Mais Charge à 80% va durer ~3/4H (on démarre pas à 0% mais 5 ou 10)
Donc trop de durée de charge / trajet…
Avis strictement perso
« Comme sur les autres modèles du groupe, cela se double d’un chargeur embarqué de 7,2 kW. Là encore, c’est insuffisant : la plupart des bornes implantées dans les centres commerciaux, hôtels et restaurants montent à 22 kW, impossible d’en profiter pleinement »
Comme quasi tous les VE abordables hors Zoé, le 11kW ne commence qu’à peine à arriver, et sur des nouveaux modèles, pas sur des restyling comme ici. Critique inutile.
De plus, toutes ces bornes 22kW sont quasi uniquement « Zoé complient », ce n’est pas parce que les communes, supermarchés, restaurants et autres ont déployé des réseau de bornes uniquement typés Zoé que tous les constructeurs doivent mettre un chargeur triphasé 22kW dans leurs voitures. Vaut mieux avoir une plus grosse puissance DC
A la puissance de 43 kW ça fait quand même récupérer 200 km en 34 minutes.
Ensuite certainement le puissance doit diminuer.
Mais quand même ce n’est pas si mal, merci la sobriété record de 12.3 kW.h / 100 km WLTP.
Quel dommage que le temps de charge rapide soit si long, autant rester sur la 28kw.
Quel dommage que le chargeur embarqué ne soit que le 7kw ( même erreur dans Niro et kona).
Elle aurait tout eu d’un best seller avec un chargeur interne a 14 kW et CCS à 100.
Plus de batterie et donc d’autonomie au départ tant mieux, efficience conservée très très bien.
Mais plombées par sa recharge rapide moins rapide qu’avant (que 43 en pic contre 70 à 72 avant !?) et son AC 7.2 kW.(alors que le Kona va avoir 11 en AC et charge à 75 – 80 kW en DC)
Vraiment très dommage…
Comment accepter que la ioniq 38.3 charge en pic a 43kW quand la ioniq 28 charge à 70kW en pic ?
Cela rend la ioniq 38.3 moins véloce sur de grands trajets, notamment ceux que j’ai effectué cet été.
Je regrette le choix technique de hyundai.
J’attendrais les nouvelles générations, en attendant, ma ioniq 28 évolue avec l’implantation des bornes ionity pour améliorer ses temps de trajets de +400km.
Moi je trouve que cette ioniq est une des meilleures voitures électriques du marché
Faudrait juste baisser son prix à cause de sa plus petite batterie pour avoir une longueur d’avance sur la concurrence. Elle exelle dans le domaine de la sobriété même sur autoroute (17kW/h) la ou même la Tesla Model 3 ne peut réussir (18,6 kW/h).
Pour moi c’est la vraie logique de faire une plus petite batterie que les autres mais avec une meilleure sobriété pour avoir un meilleur impact sur l’environnement lors de sa construction.
Je suis un propriétaire de la Ioniq 28…. Quand je vois ce qu’ils on fait avec la nouvelle, j’ai envi de pleurer… Calandre pas très esthétique, intérieur qui n’est pas a mon goût, le faut argument de l’écran 10 pouce (vu qu’il est moins large, ben ils peuvent tirer en diagonal c’est sûr), le gros point noir de la vitesse de recharge, un prix certainement en hausse…. Lui reste, le bluelink (gratuit 5 ans… Et après ?) la batterie (a voir sur le long terme) et ses feux LED. Pourquoi ? Mais pourquoi ?
« le système de refroidissement fait son office », sauf que précisément la charge n’arrive pas à 50 kW, et ce n’est pas le fruit du hasard .
Contrairement à la Niro (de la même marque), qui elle possédant un refroidissement liquide charge à 77 kW.
Le choix « à l’économie » du refroidissement par air (forcé) n’est pas sans conséquences pour l’utilisateur lors ds trajets conséquents.
Si l’on veut rivaliser avec les VT, ce critère est important , pour des véhicules + coûteux .