L’hydrogène est considéré par beaucoup comme le carburant du futur, mais a comme gros point noir d’être polluant à produire. Cependant, une nouvelle méthode de production pourrait changer les choses.
Le confort et le silence de l’électrique, mais avec une petite batterie moins polluante à produire, un carburant ne rejetant que de la vapeur d’eau, une durée pour faire le plein et une autonomie dignes d’un thermique : les voitures utilisant une pile à combustible, comme la Toyota Mirai ou le futur NamX HUV, semblent être sur le papier le moyen de transport personnel le plus polyvalent et le plus propre. Pourtant, quand on regarde un peu plus dans le détail, certains aspects ternissent ce tableau à première vue parfait. Et le plus sombre réside encore et toujours dans la production de l’hydrogène lui-même. Il existe en fait de nombreuses façons d’en faire, mais la méthode la plus courante, et de très loin parce que la moins chère, est le vaporeformage à base de gaz naturel au cours de laquelle du CO2 est rejeté à profusion.
Mais la branche recherche de l’Université Purdue située à West Lafayette, dans l’Indiana, a peut-être trouvé une solution pour obtenir de l’hydrogène « vert ». Elle a en effet signé un agrément avec un fournisseur d’énergie international dont l’identité est aujourd’hui tenue secrète pour commercialiser un nouveau procédé en permettant une production biologique à base de déchets alimentaires.
À lire aussi Renault ne croit pas à la voiture à hydrogène à court termeEt c’est une source malheureusement absolument colossale puisque, selon Robert Kramer, professeur de physique à l’Université et l’un des principaux acteurs de cette recherche, on estime à plus de 30 %, soit l’équivalent de 48 milliards de dollars chaque année (45,9 milliards d’euros), la quantité de nourriture qui finit à la poubelle aux États-Unis. « Ce procédé a un fort taux de production et peut être implémenté rapidement, il est robuste, fiable et économiquement viable pour une production d’énergie locale », ajoute-t-il.
L’équipe de recherche a reçu cinq subventions, notamment du département américain à l’énergie, pour un total de 800 000 dollars (765 000 euros) ces huit dernières années pour développer la science et la technologie qui ont donné naissance à cette méthode. Deux brevets ont été déposés et un troisième est en passe de l’être, dernière étape avant que le feu vert soit donné à la production. Des tests à grande échelle seront effectués dans les neuf prochains mois et, selon les résultats obtenus, la construction d’un premier prototype commercial pourrait commencer d’ici à un an.
Donc, si tout se passe bien, il va etre possible de produire de l’ hydrogene « vert » a partir de dechets alimentaires…. Et c’est tout?
Sachant que si on ne les embete pas trop (compostage, en s’y prenant raisonnablement bien), les dechets alimentaires vont consommer de l’oxygene et produire de la chaleur, de la vapeur d’eau, du C02, et du compost….
Sachant que si on les embete plus (methanisation ou enfouissement, ca revient presque au meme) ce sera un melange de C02 et de methane, appele biogaz, et qu’on peut utiliser en production de chaleur, d’electricite ou de biomethane, et du digestat….
c’est bien beau de dire qu’on produit de l’hydrogene vert, mais d’une part c’est une vision tres partielle du processus, parce que c’est pas le seul truc qui sort, et d’autre part, tant que la vision est aussi partielle (ou partiellement presentee), le fait de qualifier cet hydrogene de vert est totalement abusif.
Alors ok, la biochimie, ou la chimie organique, c’est peut etre pas la specialite du site (et au demeurant, c’est pas la mienne non plus), mais ca n’empeche pas d’avoir une approche un minimum scientifique, et au lieu de relayer une info « publicitaire » telle quelle, de prendre un peu de recul, de se documenter, puis de relayer un communiqué tout en apportant des precisions d’ordre critique, en posant des limites …. bref, en apportant une valeur ajoutée journalistique !
Le problème avec les voitures à piles à combustible, ce n’est pas seulement la production d’hydrogène propre (sans électricité, sinon autant utiliser l’électricité directement, vu le rendement autour de 30% pour produire l’H2), mais la pile à combustible elle-même, avec aujourd’hui une durée de vie courte, moins de 140.000 km et des difficultés à recycler compte tenu des composants rares qui la compose. Au final bien plus polluant qu’une voiture électrique à batterie qui épuisera plusieurs piles à combustibles à durée de vie égale, plus si on compte le recyclage des batteries en poste fixe après leur usage pour les voitures. L’hydrogène oui, mais pas n’importe comment, pas pour tout les usages. Ce n’est pas la solution ultime polyvalente. En tout cas aujourd’hui.
Si l’on peut installer le dispositif de digestion enzymatique (ou de fragmentation ?) directement dans la voiture, on s’achemine peu à peu à la De Lorean fonctionnant aux déchets ménagers grace à « Mr Fusion » !