L’un des programmes les plus ambitieux au monde en matière de robotaxis vient de franchir l’ultime étape.

Après une période de tests commencée en février, avec cependant quelques incidents fâcheux à signaler, Cruise, la division voitures autonomes de General Motors, a reçu le feu vert des autorités pour rendre payantes les courses de ses robotaxis, développés sur la base de Chevrolet Bolt modifiées, dans les rues de San Francisco. La Commission Services Publics de Californie (CPUC) a en effet voté jeudi dernier en faveur d’un permis de déploiement sans conducteur, le dernier obstacle que l’entreprise avait à franchir pour pouvoir exploiter commercialement son service.

Les règles sont néanmoins très strictes : les véhicules au nombre maximum de 30 ne doivent pas dépasser 30 mph (48 km/h), sont autorisés entre 10 h et 18 h (soit 1 h 30 de plus que ce qui était permis pour les essais) et doivent pour l’instant se limiter à certaines rues de la ville. Selon un porte-parole de Cruise, le service nécessitera d’autres autorisations pour étendre à la fois la taille de la flotte, les heures de services jusqu’à la nuit et la zone couverte jusqu’aux quartiers à la population plus dense, mais il s’agit d’une décision de l’entreprise elle-même, le but final étant de parvenir à des rotations 24 h sur 24 et dans toute la ville.

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Cruise n’est pas la première entreprise à obtenir ce précieux sésame : Waymo, son plus grand concurrent, a récemment reçu le même de la part du CPUC, mais à la condition notable d’avoir un opérateur humain chargé de la surveillance à bord, et offre un service totalement autonome et payant depuis 2020 à Chandler dans l’Arizona, au sud-est de Phoenix où ses services viennent aussi d’être autorisés. Pour Tesla par contre, la voiture autonome, c’est toujours « l’année prochaine ».