L’idée n’est pas nouvelle, elle part d’un constat simple : pourquoi posséder un objet si on l’utilise peu, qu’il coûte cher alors qu’on peut facilement le louer ou l’emprunter à son voisin ?
Les pionniers de la consommation collaborative partagent déjà depuis longtemps des biens de consommations tel que l’outillage de jardin, le matériel de bricolage spécialisé ou encore des équipements sportifs et/ou de loisirs. Ce qui est plus récent en revanche, c’est le couplage de ce mode de consommation avec Internet et les nouveaux usages du numérique. Un mariage de raison qui, par le changement d’échelle qu’il permet, est en train de faire émerger une nouvelle économie : celle du faire mieux avec moins. Décryptage
Lorsqu’ils ont commencé à vouloir mettre en partage leur voiture sur la « toile » il y a quelques années de cela, pas grand monde n’y croyait. « trop compliqué », « trop risqué », « hors de question de prêter ma voiture à un(e) inconnu(e) » : les réticences étaient assez nombreuses, surtout du coté des réfractaires.
4 ans plus tard, le monde a déjà commencé à changer : « pourquoi pas ? » « après tout, vu le peu que je l’utilise cette voiture », « si je peux gagner une cinquantaine d’euros à chaque location, je ne dis pas non ! »
Les start-up de l’autopartage P2P se multiplient un peu partout : CityzenCar, Voiturelib’, Buzzcar, Zilok Auto, Deways, etc…
Objectif : faire entrer l’automobile dans l’ère de la consommation collaborative. Un système gagnant-gagnant pour le loueur comme pour l’usager compte tenu des tarifs avantageux et de l’offre très variée de véhicules disponibles à la location (essentiellement dans les grandes villes pour le moment). Naturellement, cette nouvelle façon d’appréhender la consommation automobile n’est pas du goût de tout le monde. A commencer bien sûr par les constructeurs automobiles ou les loueurs traditionnels de voitures…
Personnellement, je soutiens à 100% ce type d’initiative ! D’abord parce qu’elle traduit un changement comportemental de fond par rapport à la voiture : pour que mobilité continue de rimer avec liberté, qui mieux que les usagers eux-même pour imaginer la mobilité de demain ?
Alors que certains s’inquiètent des conséquences économiques que ce nouveau mode de consommation, d’autres rappellent, à juste titre, l’urgence à enrayer la part que pèse la voiture dans le budget des ménages, surtout chez les ménages les plus modestes.
Au plan environnemental, les avantages sont multiples. A commencer bien sûr par le fait de contribuer à rationaliser l’usage des véhicules. Louée ponctuellement, la voiture devient alors un mode de transport parmi beaucoup d’autres qui ne devient indispensable que pour les utilisations pour lesquelles elle se justifie pleinement. Un moyen très efficace de faire chuter drastiquement les petits trajets effectués moteur froid, surtout en ville. Et de (re)découvrir les vertus nombreuses de la marche à pieds, du vélo, des transports collectifs, etc…
Qu’on se le dise, en ce début de XXIème siècle, ce n’est pas l’automobile en tant que telle qui est indésirable ici et là, c’est d’abord et surtout l’excès d’automobiles !
je ne comprend pas cet acharnement à essayer de démontrer à tout prix le coté obscur du « faire mieux avec moins »??? Tu peux retourner le pb dans tous les sens, pour l’avenir, il n’y a pas d’autre choix possible! A commencer par exemple par le secteur public dans son ensemble. Seul et unique moyen de rétablir l’équilibre des comptes publics faute de croissance.
Maintenant revenons-en au coeur du sujet : « faire mieux avec moins » ne veut pas dire ne plus faire du tout. En 2025 et au delà, il y a aura tjrs des besoins en alimentation, en mobilité, en logement, en activité de transformation, en loisir, culture, sport, conso divers (vêtement, mobilier, multi-média), eau, déchets, etc, etc…
Ce n’est pas l’emploi qui manque en France, loin de là! Et à ce que je sache, ça n’est D’AUCUNE FACON le volume qui crée l’emploi! LE VOLUME ça contribue surtout à automatiser plus pour faire moins cher! Le volume, à CA constant, ça créer plutôt moins d’emploi que plus…
Ce qu’il faut faire évoluer, C la fiscalité. Et pas de façon cosmétique…
Tant qu’il sera moins cher de faire venir des tomates sans goût produites à dach plutôt que faire les mêmes en bcp mieux avec bcp moins d’énergie dans un rayon acceptable d’une centaine de kilomètre depuis le lieu de conso, notre modèle ira au tas.
Le constat vaut évidemment pour une grde majorité des biens de consommation courante, alimentation en tête.
Autre exemple : dans le secteur auto, plutôt que de s’entêter dans le haut de gamme invendable, ça fait des années que les salariés de l’usine de la Janais à Rennes demandent la production de véhicules mieux adaptés au marché local. Cette usine à une capacité suffisante pour alimenter une part importante du marché auto neuf de tout le grand ouest. Et qu’est ce qu’on y produit ces dernières années? Des voitures à + de 25k€ (qui consomment en moyenne 7,5L/100km) qui ont toutes les peines du monde à se vendre compte tenu du contexte durable dans lequel on s’inscrit. On marche sur la tête! Le marché breton du VP neuf, C un peu plus de 100 000 voitures neuves / an. Qu’est-ce que les décideurs attendent pour favoriser davantage encore, la prod. en local d’une partie de toutes ces bagnoles que les bretons achètent et qui ressemblent davantage à des véhicules de type 208/Clio qu’à des 508 « pseudo-hybrid » à 45 k€ qui engloutissent 6,5L/100km dans la vraie vie???
Mais comme disait A. Einstein : « on ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré ». CQFD
Ben voyons !
Jetons, gaspillons, sur-emballons, on ne produit pas suffisamment de déchets !!! On croit rêver !
Vous vous êtes trompé de blog, mon cher Monsieur !
Le VE, c’est un esprit de préservation des ressources naturelles, pétrole bien sûr, mais aussi minerais, terres rares…. Pour votre information, le plastique qui est une composante importante de nos déchets vient principalement du pétrole.
Ici, c’est la croissance verte, vous devez pouvoir trouver un blog sur la croissance par les déchets !
Salut Guillaume,
fort heureusement qu’il y a d’autres points de vues à décrypter… personne n’est parfait mais ce blog est par certains aspects intéressant aussi, au même titre qu’AP et d’autres fort heureusement…
Tiens sinon encore un exemple concret du résultat probant des conséquences économiques de cette idéologie belle et généreuse sur le papier du faire « mieux avec moins »… mais qui fait des ravages très concret sur le terrain des entreprises…
… « Veolia, numéro un mondial du traitement de l’eau et des déchets, va supprimer 100 postes sur les 500 que compte son siège, a-t-on appris hier sur le site du Nouvel Observateur. … Veolia avait annoncé début novembre son intention de réduire sa dette de 2,5 à 3 milliards d’euros au quatrième trimestre grâce notamment à des cessions, après avoir vu ses résultats baisser à fin septembre sous l’effet notamment du recul des volumes de déchets traités en Europe ».
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/11/17/97002-20121117FILWWW00295-veolia-va-supprimer-100-postes-a-paris.php
ok, la crise pèse sur le volume de déchêts, etc… la consommation baissant un peu quand même… mais si on continue tous à réduire, diminuer, économiser, partager que va t’il advenir en terme de conséquences concrètes sur l’économie, les salaires, l’emploi, le chômage au final… ça c’est hyper concret pour ceux qui nous lisent, les starts up d’internet, c’est bien aussi, mais je ne suis pas sûr non plus qu’économiquent elles apportent plus au global à l’ensemble… car si elles apportent moins économiquement à l’ensemble, à quoi bon alors ?! on ne parle pas bien entendu de ce qu’elles rapportent à ceux qui sont derrière, c’est un autre débat… bref « pour que mobilité continue de rimer avec liberté… » quelle belle formule, quelle emphase, la vraie liberté je pense surtout est celle de proposer des emplois et des revenus décent à la majorité et notamment à tous ceux qui bossent dans l’automobile… qu’est-ce que cette consommation collaborative du net crée comme richesse réelle donc comme revenus donc comme emplois ? donc comme redistribution, soit la vraie générosité réelle sur le terrain… ça c’est intéressant car c’est concret. Merci… « chuter » « drastiquement » « enrayer » « rationnaliser » « indésirable »… brrrr ça fait un peu peur quand même mis bout à bout… c’est pas forcément hyper enthousiasmant… ça ne fait pas forcément rêver… ça ne donne pas de cap ni de direction… ça ne permet pas de se projeter et de faire des projets… et on en a bien besoin pourtant… alors, le vrai partage c’est de créer de la richesse et de la partager au max pour le plus grand nombre ou d’en créer de moins en moins et donc d’en avoir de moins en moins à partager au final ?! même si c’est mieux parfois par certains côtés…
Salut Guillaume,
un sondage intéressant donc des chiffres et des faits là encore apparament têtus et intitulé « Les européens rejettent l’autopartage » : http://www.moteurnature.com/actu/uneactu.php?news_id=26735
… « 74 % déclarent utiliser les transports publics, mais 52 % ne les utilisent qu’une fois par mois ou moins. 74 % identifient la propriété d’une voiture à l’indépendance, et 77 % refuseraient de moins se servir de leur voiture pour des raisons environnementales. 53 % pourtant, estiment que le changement climatique est le plus gros problème du monde. La conclusion évidente est que s’il y en a qui veulent changer la société, la majorité des européens veut plus simplement changer de voiture, pour des autos qui ne polluent plus ».
C’est généreux de vouloir partager… mais dans la réalité de tous les jours et sur le terrain, c’est sans doute plus compliqué à réaliser… donc on peut sans doute continuer à faire tourner le système économique tout en n’étant pas contre le progrès et pour une nouvelle forme d’éco2nsommation, c’est un peu le sens de l’éco2nomie et de son cercle vertueux « qui améliore le système dans son entier »… alors merci aux VE et aux véhicules de plus en plus propres… et c’est pas pour ça qu’il fait arrêter l’autopartage non plus, mais ce sondage reflète une tendance de fonds quand même apparament… plutôt positive et preuve que bcp ont envie de continuer à avancer fort heureusement… à suivre.
Je loue ma Ion sur Voiture lib http://www.voiturelib.com/location-voiture/paris/peugeot-ion-9179 .
Elle est disponible à la gare de Paris Montparnasse.
Je récupère 70% du prix payé en ligne sur le site par le locataire.
Ma voiture est assurée tous risques par Voiture lib auprès de MMA http://www.voiturelib.com/assurance-location-voiture-particulier donc si un locataire a un accident, mon assureur n’est pas impliqué et mon bonus n’est pas impacté. Le coût de l’assurance représente 10% du prix payé par le locataire.
Les 20% qui restent, c’est la marge de voiture lib.
ça me permet de rentabiliser un peu l’acquisition de ma Ion et de faire découvrir la mobilité électrique à d’autres. Ma ion n’est pas en location depuis longtemps donc je n’ai pas encore eu beaucoup de locataires mais pour le moment, je n’ai eu aucun souci de dégradation, les gens sont quand même en général respectueux.
Il ne faut pas vivre dans l’angoisse de la dégradation.
Et il y a quand même des garanties : le locataire doit laisser une empreinte de sa carte bancaire de 800 € que le loueur peut réclamer à voiture lib à tout moment sans avoir à se justifier : le locataire n’a donc pas intérêt à faire n’importe quoi.
Vu le succès exponentiel et la multiplication des sites d’autopartage, je ne dois pas être le seul satisfait.
D’ailleurs Yoann, pour la leaf que tu veux louer, je pense qu’un site d’autopartage est la meilleure solution : vous avez des intérêts communs et ça résoud les questions que tu te poses sur l’assurance.
Et dans la rubrique partenaires/location voiture, tu pourrais à mon avis remplacer avantageusement SIXT par la liste de sites d’autopartage : même côté business, je suis sûr que ça peut être plus avantageux en négociant des partenariats gagnants/gagnants.
Je suis d’accord avec Guillaume : La voiture électrique et l’autopartage ont beaucoup d’affinités à développer.
Et pour répondre à l’interrogation de Belprius, avec la voiture électrique en auto partage, on n’a pas besoin de se demander si le locataire rend la voiture avec le plein réellement complet puisque le plein ne coûte quasiment rien.
Reste que notre modèle économique ne fonctionne pas sans consommation.
Et ce n’est pas avec 30% de chômage que la France ira mieux.
pourquoi pas apres tout puisque certains pretent bien leur femme et utilisent celles des autres…il parait que c’est de plus en plus frequent…vivons avec notre temps…partageons
Oui en effet habitant d’une grande ville c’est très bien. Je pense que cette manière de consommer sera dans quelques décennies la référence des grandes villes où il fait bon vivre.
Habitant d’un petit village ou même d’une petite ville dans un coin isolé, le système perd tout de suite son intérêt.
Il faut croire que je fais partie des réfractaires. Voici plus spécifiquement ce qui me pose problème avec ce genre de concept.
Lors de la prise du véhicule, il faut remettre tout les réglages en place pour le siège, les rétroviseurs, l’intermittence essuie glace, les sélections de postes radio, la préférence climatisation, etc…
Se pose aussi la question du combien d’essence dans le réservoir. En effet les jauches habituelles indiquent un état plus ou moins plein mais jamais le nombre exact de litres. A 1,6 €/litre, cela fait cher l’erreur d’estimation.
Lorsque l’on utilise son véhicule, on le sali aussi, qui va assurer le nettoyage ?
Pendant la conduite, il arrive des incidents, qui sera responsable, certaines choses seront-elles cachées. Un pneu qui tape une bordure, si ce n’est pas dit, peut représenter un vrai danger pour le suivant un fois sur l’autoroute. De soi même on le sait et on est prudent en conséquence.
Si on a des sièges enfants ils se fixent sur le châssis par un système Isofix. Cela peut se fixer et se défaire mais c’est une sérieuse corvée.
Si on utilise des accessoires tel des onduleurs 220 V ou autre il faut chaque fois les mettre et les enlevés.
Enfin, le plus rédhibitoire, c’est justement le propre de la voiture, on ne sait pas exactement à quel moment on en aura besoin. C’est l’avantage numéro un de la voiture, son incroyable flexibilité. Un système de partage annule grandement ce bénéfice.
Pour finir, il y a le coté sentimental. Sa voiture, c’est quelque chose de personnel. Quand elle prend de l’âge, elle incarne les nombreux déplacements, voyages et vacances que l’on a vécus avec. Je me souviendrai toujours de ma VW Sirocco Blanche comme de la voiture de mes sorties et lorsque le joint de culasse été détruit et que la voiture était au bout du rouleau c’est avec un certain chagrin que je m’en suis séparer. Je pense que particulièrement pour les hommes, la voiture est un objet très personnel. On a du mal à imaginé de prêté sa voiture. De façon similaire les femmes ne prêtent pas facilement leur sac c’est quelque chose de personnel.
Je peux entendre de loin arriver Olivier Trotta…
^^
il ya différentes limites à ce système par ailleurs intéressant. Tout le monde (ou presque) veut utiliser un véhicule au même moment que tous les autres :
– week end
– vacances scolaires
donc si je suis sans enfants et que je prévoie longtemps à l’avance mes week end pour réserver la voiture, oui c très intéressant
autre frein : le prix des assurances. Si vous ne possédez pas et donc n’avez pas une assurance perso sur votre voiture, nombre de compagnie vous font démarrer votre bonus à 0% ou vous le remettent à 0% quand vous achetez une voiture. Pour faire décoller ce système de partage, encore faudrait il revoir ce point avec les compagnies d’assurance. Je loue donc c’est mon assurance et mon bonus qui sont actifs.