Pour lutter contre la pollution extrême de l’air, la Chine incite à l’achat de véhicules électriques. Problème : avec une production largement issue du charbon, les centrales électriques tournent à plein régime et augmentent donc leurs rejets. D’après une étude récente, les comportements de recharge des électromobilistes chinois ne sont pas adaptés au mix énergétique encore trop carboné du pays.
La Chine fait-elle fausse route sur l’électrification de ses transports ? Si le pays diminue peu à peu la part des énergies fossiles et augmente celle des énergies renouvelables dans sa production électrique, 70% du courant est toujours issu des centrales à charbon. Une électricité « sale » qui alimente un parc de véhicules électriques engagé dans une croissance explosive.
Recharger rapidement en heure de pointe, le mauvais réflexe
Selon une étude conjointe d’universitaires chinois et américains publiée en avril 2018, les habitudes de recharge des utilisateurs de véhicules électriques chinois auraient pour conséquence d’augmenter les émissions polluantes. En effet, la plupart des automobilistes privilégieraient la recharge rapide pendant les heures de pointe pour faire le plein de leurs véhicules. Un comportement qui sollicite davantage les centrales à charbon au détriment des énergies renouvelables, lors des pics de consommation.
Flickr – Gustavo M – Centrale électrique au charbon en Chine
Pour diminuer la pollution indirecte des véhicules électriques, les chercheurs recommandent de les recharger lentement, en plusieurs heures, le soir ou en heures creuses en journée et sur les lieux de travail. Ainsi, les batteries peuvent faire le plein d’électrons plus largement issus, entre autres énergies renouvelables, des éoliennes. L’étude insiste également sur l’utilité des autobus électriques, bien moins polluants que les moyens de transports individuels.
Éduquer les électromobilistes à la recharge responsable
Avec un quota de production de 10% de véhicules hybrides ou électriques fixé pour 2019 et 20% pour 2025, la Chine va devoir éduquer les nouveaux conducteurs à la recharge responsable. Des mesures simples, comme la tarification incitative de l’électricité en fonction des heures et des pics de consommation et la facturation majorée sur les bornes de recharge rapide, peuvent changer rapidement les comportements.
L’augmentation du nombre de bornes de recharge lentes dans les lieux publics et parkings d’entreprises peut également inciter les automobilistes à ne pas faire escale sur les chargeurs rapides.
Une E chic-« noise » correcte de plus : https://www.nytimes.com/2018/05/31/business/electric-cars-wireless-charging.html
Et un jour vous comprendrez le principe de l’eco systeme « hydrogene » qui peut se stocker et donc être produit lors des faibles consommations et par energie renouvelable.. L’ecosysteme hydrogene permet de lisser et tirer un maximum des énergies renouvelables..
Et si l’electricité se stocke si bien? comment est il possible d’avoir ces pb de pic de consommations ?
Qui peut expliquer ?
Bon, après avoir lu le résumé de l’étude, il semble s’agir d’une projection/simulation de l’avenir, et pas d’un constat sur la situation actuelle. Ils ont pronostiqué que le scenario de la charge lente est plus vertueux que le l’option de la charge rapide. Bravo. Sans savoir ce qui est supposé exactement dans l’une et l’autre des ces scenarii (le résumé n’en dit rien), ce n’est pas une conclusion étonnante, mais certainement digne d’être publié dans Nature. La « pénétration du vent » est mentionnée plusieurs fois dans le résumé, et doit être d’une importance majeure pour cette étude; il ne m’est pas clair s’ils parlent de vêtements peu étanches, ou plutôt de la progression de l’énergie éolienne dans le mix énergétique chinois.
sur la photo je vois avant tout une centrale nucléaire, et ensuite 3 cheminé de charbon en arriere plan…
Voilà pourquoi l’électricité en Chine et ailleurs est de plus en plus décarboné.
ONU Environnement
http://fs-unep-centre.org/sites/default/files/communique_de_presse_gtr_2018_french.pdf
Globalement, la Chine a été de loin le pays du monde qui a le plus investi en 2017 dans les énergies renouvelables, avec un chiffre record de 126,6 milliards de dollars, en hausse de 31% par rapport à 2016
Il y a quelque chose qui m’échappe là. La première chose que je retiens des Chinois est qu’ils sont nombreux, très nombreux. Aussi le part de marché des VE avance à grand pas là bas, cela fait donc logiquement beaucoup de VE. Si la plupart des automobilistes privilégiait la recharge rapide pendant les heures de pointe comme ils affirment, cela demande une quantité énorme de bornes de recharge rapide (certainement des dizaines de milliers, si ce n’est pas plus), est-ce qu’ils ont installé des telles quantités de matériel (très coûteux)? Et à part ça, quel est l’intérêt de recharger pendant les heures de pointe; la raison d’être de ces dernières n’est-elle pas que tout le monde veut _rouler_ au même temps?
De plus, je pense que nous nous trompons si nous ne parlons que des émissions de dioxyde de carbone. On parle bien de pollution et non de GES (gaz à effet de serre). L’avantage dans le VE est que la pollution est émise au niveau de la centrale thermique qui, normalement dispose de filtres et rejette son panache de gaz en hauteur loin des habitations. Le voiture thermique elle, rejette ses polluants au niveau du sol à proximité des piétons.
Par conséquent, dans tous les cas, la VE permet de diminuer l’exposition des populations aux polluants atmosphériques.