
Des analystes de Bloomberg prédisent que le coût total de possession d’une voiture électrique sera inférieur à celui d’un véhicule thermique à partir de 2022. Une étape clé pour le développement du véhicule électrique qui pourrait représenter 35 % des ventes mondiales à l'horizon 2040.
Réalisé par Bloomberg New Energy Finance (BNEF), le rapport avance que la chute du prix des batteries sera à l’origine de cette transition qui fera basculer le véhicule électrique vers un marché de masse.
« Les coûts de la batterie au lithium-ion ont déjà baissé de 65% depuis 2010, atteignant 350 $ par kWh en 2015. Nous prévoyons qu’ils seront bien en dessous de 120 $ par kWh en 2030, voire même moins si de nouvelles technologies arrivent sur le marché » souligne Colin McKerracher, principal analyste à BNEF.
Pour parvenir à son calcul, BNEF tient compte de l’ensemble des coûts liés au véhicule, de l’achat initial à l’entretien en passant par le coût de l’énergie, et prévoit une bascule en faveur de la voiture électrique à compter de 2022. Une estimation basée sur l’évolution du coût des batteries mais aussi sur celui du baril de pétrole qui devrait atteindre une moyenne de 50 à 70 $ dans les années 2020. Si son cours est moins élevé, il faudra évidemment plus de temps au véhicule électrique pour gagner en compétitivité.
« Au cours des prochaines années, le coût total de possession restera favorables aux voitures classiques, il ne faut donc pas s’attendre à voir les véhicules électriques dépasser 5 % des ventes dans la plupart des marchés, sauf si les subventions comblent la différence. Ce différentiel de coût pourrait toutefois radicalement changer dans les années 2020 » souligne Salim Morsy, un autre analyste de BNEF.
35 % de parts de marché pour l’électrique en 2040
A l’échelle mondial, le véhicule électrique pourrait atteindre 35 % du marché des voitures neuves, soit environ 41 millions de voitures électriques par an. Un chiffre qui pourrait grimper jusqu’à 50 % dans les scenarii les plus favorables où se limiter à 25 % si le prix du pétrole se maintient à un niveau très bas au cours des prochaines années. Quoi qu’il en soit, la voiture électrique semble bel et bien promise à un bel avenir pour les analystes de Bloomberg.
Quant aux véhicules hybrides rechargeables, leurs ventes devraient continuer de progresser jusqu’en 2030 avant de reculer face à des voitures électriques toujours plus performantes en termes d’autonomie.
Les courbes de Bloomberg ont une incohérence intrinsèque. La croissance des BEV sera beaucoup plus rapide et drastique ainsi que celle des hybrides rechargeables mais surtout l’erreur énorme, c’est que la réduction des hybrides rechargeables n’aura jamais lieu. Par contre ce sont les véhicules classiques qui vont fortement se réduire au profit des hybrides rechargeables. On aura donc une forte croissance des BEV et des hybrides rechargeable sans arrêt jusqu’a la disparition complète des véhicules classiques. Ceci se passera en 15 a 20 an maximum et la diminution des hybrides rechargeable ne se fera qu’encore 15 a 20 ans plus tard mais au seul profit des BEV pas des thermiques classiques qui seront déjà révolus depuis longtemps.
Les coûts liés à l’accès d’un mode de transport “personnel”, disponible à tout moment, vont baisser énormément mais non pas à cause du prix de batteries, ou le prix du pétrole. Le bouleversement viendra à cause des voitures autonomes et la révélation chez beaucoup de propriétaires actuelles des voitures que ça n’a aucun sens de dépenser des dizaines des milliers d’euros pour un mode de transport qui pour 90% du temps reste immobile. Lorsqu’une voiture ne bouge pas, elle n’a aucun sens et de plus occupe un espace énorme et précieux dans nos villes ou les espaces pour les humains sont déjà très limités.
La voiture autonome viendra elle-même devant votre porte, et vous allez pouvoir la laisser là ou vous voulez. Conséquence, le nombre des VP va baisser énormément, le nombre des petits modes de transports public (5-10 places, autonomes eux aussi) va augmenter, et les villes verront plus d’espaces et moins d’embouteillages. Les constructeurs par contre vont souffrir, beaucoup plus que pendant l’évolution nécessaire vers l’électrique, car ils ne pourront plus vendre des dizaines des millions des voitures à 25 000 par exemplaire chaque année…
C’est quand même toujours ridicule ces prévisions… Il y a tellement d’inconnues et donc ça ne sert à rien de mettre des chiffres derrière pour faire semblant de rendre le document « scientifique » alors qu’ils ont juste un ou deux faits prévisibles (oui le progrès sur les batteries + les économies d’échelle vont permettre de baisser les coûts, à quelle vitesse l’avenir le dira).
Cela me rappelle celle de Goldman Sachs qui avait dit à l’été 2008 que le baril passerait les 200 usd avant la fin de l’année (alors qu’il venait de passer le cap des 140 usd). Résultat : une chute spectaculaire qui fait que le baril avait chuté à 30 usd.
Un bon expert sait toujours vous expliquer intelligemment pourquoi la prévision qu’il a faite ne s’est pas réalisée…
Cela dit, tant mieux que les gens passent progressivement à l’électrique, à quel rythme l’avenir nous le dira.
Le problème avec les voitures, c’est que c’est plus qu’un moyen de locomotion. Donc quand on parle de prix, on trouve de tout entre une vielle Clio à 1k€ et une Ferrari neuve à plus d’1M€ pour les thermiques et entre une Mia à 5k€ et une Tesla ModelX à 140k€ pour les électriques.
Maintenant, si on veut comparer pour la mobilité au quotidien, pour faire de 50 à 150km par jour, avec radio, sécurité et sans vouloir frimer sur la route, alors il n’y a pas besoin d’attendre 2022.
En 2016, une c-mion revient bien moins cher au final qu’une Clio !
Certain ont même gagné de l’argent !…ils ont revendu leur c-mion plus cher avec une différence qui leur paye l’électricité pour se déplacer. Je doute que l’on puisse faire mieux avec un diésel.
A l’inverse, les lou-acheteurs de Zoé payent ou payeront très cher leur passage dans le monde merveilleux des VEs.
Entre les deux, ceux qui roulent en Leaf paye en gros le prix d’une familiale diésel neuve que s’offrent les plus que 50 ans.
C’est sûr qu’en 2022, le décollage du VE sera visible. Mais c’était prévu de longue date, cette échéance sur les technos batteries. Après dire que cela sera moins cher, là, rien n’est moins sûr ! Tout dépendra du coût des batteries à cette date et surtout, combien de km annuel vous faites. Car pour l’instant, le VE ne devient compétitif en PRK (tout compris), que si vous faites plus de 20000km/an sans location de la batterie, et 25000km/an avec la location, en dessous de ce kilométrage, le VT reste encore compétitif. Après effectivement, tout dépendra du prix du baril, mais vu comment c’est parti, il faudra réévaluer la chose d’ici 5 ans. Par contre, nous prévoyons plutôt 50% de VE en 2040, et 50% de VEHR, les purs thermiques ne seront plus en vente à cette date.
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Pour moi (et après déduction du bonus, ce qui fait toute la différence), bon nombre de voitures électriques sont DèS AUJOUD’HUI moins chères que les thermiques équivalentes !