
Ayant pris un virage radical vers l’électrique, le groupe Volkswagen compte devenir la future référence des plateformes pour véhicules électriques.
Chez les constructeurs automobiles, la voiture électrique est devenue le nerf de la guerre. Plus précisément, ce sont deux éléments piliers qui sont essentiels pour la maîtrise de la technologie : la batterie et la plateforme technique.
Si la batterie est encore un sujet asiatique, les Européens s’organisent pour le secteur de la plateforme, et notamment Volkswagen qui a rapidement actionné son virage électrique, via sa filiale Composants. « En 2015, nous avons subi une grande pression pour nous réinventer », a confié Thomas Schmall à Automobilwoche, « il était clair que le modèle économique des composants reposant sur le moteur thermique allait disparaître ».
Volkswagen a ainsi développé la plateforme MEB (Modular Electric Base) servant à l’ID.3 fraîchement lancée et au cousin SUV ID4. En complément, l’offensive va accueillir la plateforme « PPE » pour les grands véhicules électriques Audi et Porsche.
Parce qu’il s’est appuyé sur des solutions internes au lieu d’externaliser les tâches, Schmall estime que le constructeur dispose d’une « avance de 2 à 3 ans sur la plupart des fournisseurs ». Face à VW, les rivaux n’arrivent qu’en 2021 avec la CMF-EV de Renault-Nissan, l’e-GMP de Hyundai-Kia ou l’EVA de Daimler (Mercedes EQS et consorts). En retard, car misant sur la flexibilité thermique/électrique, PSA disposera de la plateforme eVMP en 2023.
Une stratégie économique
En plus de cette avance, Volkswagen a visé la fourniture de sa plateforme aux concurrents en retard dans le domaine. Un accord conclu avec Ford permettra de proposer un petit frère électrique au Mach-E en 2023. Mais tout n’est pas encore rose, car Fisker a récemment tourné le dos à VW, préférant Magna, tandis que le projet avec eGo est aux oubliettes.
D’ici 20 ans, le groupe allemand a un objectif clair : devenir le meilleur fournisseur de plateformes électriques. En face, aucun autre géant automobile ne s’est actuellement positionné sur ce marché, à l’exception de Toyota avec Subaru.

Le SUV électrique Ford européen de 2023 aura une base Volkswagen
Ambition légitime de VW comme d’autres doivent l’avoir et qui correspond un peu à ce qui existe en VT. Il n’y a rien d’extraordinaire et cela ne changera pas la donne future
Que peut-on attendre de gens qui nous ont menti sans vergogne pendant des années ? D’aitres mensonges ! La culture d’entreprise a la vie dure dans les grands groupes.
Je pense que les asiatiques, en plus des batteries, ont des plateformes pour construire leur véhicule. Quant à qui à la plus grosse, pardon, la plus en avance des plateformes, cela m’importe peu; c’est la qualité du VE qui en sort et son prix qui m’intéresse. Et s’il faut attendre, j’attendrai. D’ici 2025, tout le monde sera dans la course et la ça promet de devenir intéressant.
S’il n’y avait pas eu l’affaire Ghosn au Japon, la CMF-EV de l’alliance Renault Nissan serait sans doute sortie en 2020…