
Avec un monopole sur la réparation des Tesla et la fourniture des pièces, la marque américaine est emmenée devant les tribunaux.
« Qui mieux que Tesla pour entretenir votre Tesla ? » Voilà un slogan qui siérait à la perfection à la marque américaine. Tout du moins si l’on en croit un ensemble de clients américains, qui se sont regroupés derrière une conductrice de Tesla Model S, pour emmener le fabricant devant la justice. L’objet de la plainte ? Le monopole de Tesla sur les réparations et le prix des pièces détachées, comme le dévoile Bloomberg.
Car si le fabricant a réussi à se passer d’intermédiaires pour la vente de ses voitures, la marque dispose toujours de centres de service pour l’entretien et la réparation des véhicules en circulation. C’est là que doivent se rendre les propriétaires, sinon dans des centres indépendants dûment agréés, qui n’ont d’autres choix que de commander des pièces de rechange chez Tesla.
Pas de solutions alternatives avec Tesla
Selon les plaignants, Tesla profiterait de ce monopole pour augmenter déraisonnablement le temps des réparations en raison de la disponibilité des pièces, mais elle augmenterait aussi le prix de ces pièces ainsi que le taux horaire de ses centres. Une situation inacceptable pour les plaignants, d’autant qu’aucune solution alternative n’est proposée. Au contraire de ce qui se fait avec les voitures thermiques, comme le rappelle le collectif, au même titre que les réparations peuvent être faites soi-même sur ces dernières.
Tesla devrait donc s’expliquer devant la justice américaine sur la situation, et démontrer qu’il n’existe aucune stratégie pour retenir les voitures des clients dans les ateliers et faire grimper les prix. Affaire à suivre.
Façonné par la Silicon Valley, Tesla est effectivement un fervent pratiquant de la politique propriétaire. Tout du moins à ses débuts, car de nombreuses ont changé entre temps, de gré ou de force. Reste donc à élucider ces accusations, qui semblent vouloir mettre à la lumière du jour les magouilles de la marque. Sauf que…
Sauf qu’il n’est pas tout à fait certain que cela se passe différemment avec d’autres constructeurs. S’ils sont tous logés à la même enseigne en ce qui concerne les pièces de carrosserie, il n’est pas certain qu’un Lucid, Chevrolet ou Ford ait confié à un équipementier tiers la commercialisation de pièces détachées pour ses véhicules électriques.
De plus, la voiture thermique d’ici semble faire encore une fois partie d’un gros sac où tout est mélangé. Car il n’est pas sûr que le quidam moyen soit en mesure d’effectuer une quelconque réparation sur sa dernière Lincoln Continental, comme il le faisait sur sa veille Chevrolet Caprice avec une douille de 10 mm, un marteau et pas mal d’huile de coude. Les technologies sont bien différentes, et c’est un changement que l’on observe aussi chez nous : une 208 BlueHDi est plus difficilement réparable à la maison qu’une 205 XRD.
De plus, il convient de rappeler qu’une voiture électrique réclame de lourdes mesures de sécurité avant que quelqu’un puisse y mettre les mains. Bien sûr, tout le monde peut changer les plaquettes de frein ou un pneu, alors qu’un filtre d’habitacle peut être changé à la maison.
En revanche, pour les réparation (à ne pas confondre avec l’entretien courant des précédents cas en exemple) cela représente un coût pour les garages indépendants et concessionnaires. L’outillage doit être adapté et les techniciens spécialement formés pour l’occasion. C’est ce qui a fait perdre à Cadillac des revendeurs qui ne voulaient pas investir davantage. Cela laisse donc le champ libre au réseau officiel de « profiter » de cette situation. Une brèche dans laquelle s’engouffre Tesla. Mais le constructeur n’est pas le seul…
En France, pour parler un peu de chez nous, tous les centres autos peuvent se pencher sur une voiture électrique s’ils sont en capacité de les recevoir. C’est ce que prévoit le règlement européen 1400/2002 de la Commission du 31 juillet 2002. Mais là encore, nombreux sont les cas de refus par les garages du coin ou de plus réputés centre auto pour des réparations.
On peut aussi s’interroger sur la l’égalité d’obliger les clients prendre leur l’attelage (1500 euros le bout de ferraille) pour bénéficier de la mise à jour logiciel qui va bien..
Mise à jour impossible à obtenir seule en cas d’installation d’un attelage tiers
C’est l’un des gros problèmes de Tesla, son SAV pour réparation. Plusieurs clients ont dû attendre des mois pour réparer leur VE suite à une petite panne ou un petit accrochage. Cela a suscité sûrement des mécontentements auprès de leur propriétaire. D’ailleurs les compagnies d’assurances ont aussi Tesla dans le collimateur, justement pour les prix des réparations jugés excessifs. A l’époque, il y avait même eu un classement des constructeurs sur les satisfactions du SAV. Avec un taux de satisfaction de 60 %, « la voiture électrique d’Elon Musk a le score le plus bas de toutes les marques ».
Exemple de ce matin même : fissure sur le pare brise d’une TM3. Carglass et Mondial pare brise (les deux agréés par mon assurance) ne font pas à cause des caméras embarquées dans le pare brise. Pourtant chez Carglass ils savent changer des pare brises…et il ne s’agit pas de changer le moteur ou la batterie juste un pare brise. Résultat : devis à 850€ chez Tesla service center.m avec rendez vous dans un peu moins de deux semaines
Quand je vois une Tesla j’apprécie sa ligne (bien qu’elle soit la même déclinée sur tous les modèles), sur le papier semble très bien mais comment se fait il qu’aucun taxi parisien n’ait choisi cette marque? Pannes?SAV?
Il y a peu j’ai eu un pneu crevé mais réparable sur ma Tesla. J’ai pris rdv chez Feu Vert, mais il fallait attendre le lendemain pour que le mécano habilité à toucher une électrique soit présent, même pour une simple crevaison. J’ai trouvé ça rassurant.
En France deux importants syndicats défendent les intérêts de la réparation automobile indépendante (votre petit garage multi marques du coin qui sait faire beaucoup de choses ou les groupements nationaux) ils viennent de gagner un combat très important applicable fin juillet de cette année, avoir en clair l’ensemble des données OBD, actuellement les centres de réparation type Feu Vert ou AD les avaient mais partiellement, sachez que Tesla qui est dans cette obligation freinent des quatre fers. Pour les pièces détachées ce n’est plus d’actualité le marché est libre (Europe) excepté pour Tesla cherchez l’erreur.
Avec – 2 % de véhicules électriques qui circulent sur le territoire il ne fallait pas s’attendre à ce que tous les professionnels soit aptes ou prêts à recevoir les ve. Avec le temps cela évoluera dans le bon sens; donc pour le moment les marques ont encore le monopole de leurs modèles.
Tous les garages Renault de moyenne importance réparent des Zoé
Cette politique du client captif qui paye des réparations à des niveau de tarifs d’une Porsche
et le manque de dispose des piéces est inadmissible et rédhibitoire .
C’est une pratique courante qui existe dans plein de domaines comme la réparation aéronautique : « oui tu peux réparer les pièces que je fabrique mais pour cela tu dois m’acheter les documents de réparations, les outils de tests et outillages divers et les pièces de rechange que je te vend pour un bras ! »
Bon… Si pour les pièces c’est cher, je suis d’accord, mais c’est valable pour TOUS les constructeurs.
Les seules pièces qui sont changeables facilement : les pneus…
Quand au reste, y a pas 10000 entretiens a faire sans arrêt comparé aux marques legacy. Du coup je trouve le prix d’entretiens des Model3 assez compétitif…
Ca c’est un sujet qui ne touche pas que Tesla.
Qui est capable de démonter une voiture électrique aujourd’hui sans danger ?