En rechargeant intelligemment, les voitures électriques peuvent contribuer à sécuriser le réseau public. Avec Jedlix et RTE, Renault va tester ce principe, qui permet aussi de réduire les émissions polluantes dues à la production d’électricité.

L’arrêt des centrales au fioul et charbon en parallèle à l’avènement des énergies renouvelables intermittentes exige de repenser le réseau électrique. Le stockage de masse étant toujours lourd et coûteux, comment assurer le délicat équilibre entre production et consommation ? Les voitures électriques peuvent être l’un des nombreux mécanismes permettant cette régulation, en pilotant leur recharge à distance.

Pour l’expérimenter, Renault s’est associé à Réseau de transport d’électricité (RTE) et Jedlix, une start-up hollandaise spécialiste dans le pilotage des recharges. Le principe est simple : lorsqu’un risque de déséquilibre survient, le gestionnaire du réseau électrique (RTE) peut demander à Jedlix de suspendre temporairement la recharge, injecter du courant depuis les batteries ou bien en soutirer. Des leviers qui permettront d’éviter le démarrage de centrales polluantes, d’injecter davantage d’énergies renouvelables, de diminuer les risques de black-out et d’assurer une qualité optimale du courant. Bien entendu, ces actions s’effectuent après l’approbation du propriétaire du véhicule, par ailleurs rémunéré pour sa contribution à l’équilibre.

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S’il est déjà possible de piloter la recharge en la suspendant lors de pics de consommation, l’injection d’électricité des batteries vers le réseau nécessite encore des évolutions technologiques à bord des véhicules, des bornes et sur le réseau. C’est l’objectif de ce partenariat, qui doit d’abord évaluer la faisabilité d’un tel système. Et vous ? Seriez-vous prêt à laisser le réseau électrique gérer la recharge de votre voiture ?