
Helem, un constructeur originaire du Gers et spécialisé dans le véhicule électrique de livraison de fret léger en secteur urbain, s’apprête a lancer la production en série de son Colibus.
Le Colibus est un utilitaire électrique de 8 m3, capable de transporter plus de 800 kg. Il peut atteindre 80 km/h et dispose de 120 km d’autonomie.
Helem a tout : les brevets, les homologations, un carnet de commande potentielles de centaines d’unités, des clients… Chronopost, Exapaq, tous ont testé le Colibus.
La Poste de Paris qui doit effectuer 1 000 tournées en VE étudie déjà une version jaune de l’utilitaire. Et DHL Express France, dont les véhicules propres ont déjà permis d’économiser 16 tonnes de gaz à effet de serre a déjà passé commande.
Ne manque que le financement des banques qui hésitent et freinent ce projet prometteur et respectueux de l’environnement.
Bonjours à tous,
merci pour vos commentaires, encouragements et analyses tellement justes !
Effectivement, le problème n°1 de HELEM SA et la hauteur de sa capitalisation, donc de ses fonds propres. Il n’y a pas de mystère à cela… maintenant le modèle économique et industriel très… japonais nous permet d’avoir besoin près de 10 fois moins de capitaux.
Pour les commentaires sur les concurrents, je suis 100% ok avec l’analyse: nous avons tous besoins des uns des autres pour faire avancer la filière VE de niche et accompagner nos fournisseurs dans la croissance.
Mais voilà, les banques traditionnelles regardent derrière, jamais devant. Et derrière on y trouve que des échecs: Grands constructeurs qui ne vendent que le tiers que prévu, les collègues qui annoncent des quantités hallucinantes pour lever des fonds mais qui s’écroulent devant la réalité du temps d’accès au marché…bilan des liquidations en série et des entrepreneurs talentueux écoeurés à quitter le territoire !
Pour grossir sereinement et assumer le démarrage du déploiement du Colibus ( depuis février, 16 vendus, 8 livrés et 3 à 4 par mois) il nous reste plus que la BPI… Et là, nous arborons un dilemme de poids: L’outil de l’Etat doit prêter pour développer l’innovation des PME… mais uniquement celles qui garantissent la sauvegarde des finances publiques… bref celles qui n’ont pas besoin de cash.
Ca devient difficile de croire aux valeurs qu’on nous pitch aux infos… très difficile.
Son président.
Bien sûr, mais…
Fabriquer des automobiles demande beaucoup de capitaux.
Tout ne doit pas reposer sur l’emprunt, même si on trouve des banques prêtes à les avancer(si, si! ça arrive!): par définition le crédit doit porter intérêt et surtout être remboursé….
Il faut simplement mettre beaucoup de « fonds propres », peu importe la source: économies du fondateur, appel en Bourse ou « crowd funding »
Une fois que les ventes atteignent le seuil de rentabilité, on s’autofinance et ça roule
(En fait dans le cas de Mia, le business model consistant à faire fabriquer 20 autos par mois par 200 ouvriers ne peut pas marcher: mais sans doute en inversant le rapport…)
Et on revient au bon vieux problème français…
Les banques ne veulent financer que ceux qui ont qui ont de quoi se passer de leurs « services ».
On a eu le cas dans les années 80 avec une jeune alsacienne qui avait inventé les écrans tactiles, que personne parmi nos chers banquiers n’a voulu financer, et qui a fini par partir aux US pour bosser pour Hewlett Packard qui trois ans plus tard nous proposait ses premiers écrans tactiles.
Si nos banques avaient fait leur boulot, les américains et le reste du monde nous achèteraient notre technologie.
Au lieu de cela, ils laissent crever notre industrie par peur de frustrer leurs actionnaires.
Prenons dans le monde du VE Mia Electric, qui a des commandes de l’UGAP, de la Corée, des pays nordiques, et qui est en redressemnt judiciaire.
Des commandes qui leur assurerait un à deux ans de production ininterrompues.
Mais qu’ils ne peuvent démarrer parce que les banques françaises estiment que c’est « trop risqué pour les actionnaires »…
Et c’est comme ça que les entreprises finissent par délocaliser leur production dans d’autre spays dont les banques veulent bien prendre le risque, et qu’on se retrouve à acheter des produits penés et conçus en France mais étant produits à l’étranger.
Colibus, mia, courb, exagon, Ora, Volteis, (feu Lumeneo), (feu SimplyCity) c’est extrêmement encourageant de voir émerger ces constructeurs 100% élec. , et j’en ai peut-être oublié. Bravo aux équipes « qui y travaillent » et « qui y croient ».
Quelqu’un sait dire quels sont les échanges entre ces diverses sociétés . (j’veux dire qui sait « réellement » ?) Car je pense que ce serait une erreur s’il se prennent comme « concurrents », ils devraient au contraire se regrouper en une sorte de « fédération des constructeurs de pur-V.E. ». Il y a certainement des compétences et des moyens à mutualiser ?
L’enjeu est de taille et vaut, amha, l’effort d’ouverture et de partage.
Une pensée pour les équipes mia on retient notre souffle avec vous.
« L’entreprise emploie 25 personnes, mais pourrait passer à 50 à la fin de l’année. Avec 2 ans de commandes, soit 80 véhicules la 1re année et 120 la seconde ».
25 personnes coutent ds le million d’euros de salaire annuel. Donc les 600k€ me paraissent déjà insuffisant. A 2millions € la seconde année pour 50 salariés, la vente de 120 utilitaires coutera 16000€ par VE juste pour la partie salaire. S’ils arrivent à vendre à ce prix là sans tomber ds la baisse de prix pratiquée par Mia, ça peut le faire. Mais vu le prix, j’ai qqs doutes … mais bon, les commandes ont l’air d’être là, alors pk pas ?! Marché purement pro, meilleur stratégie que Mia je pense !
Dilapider autour de 500 millions d’euros dans un SI de gestion de paye des fonctionnaires qui s’avère être un fiasco total déjà voué à l’abandon, nos administrations savent faire.
Sortir 600k euros pour financer un projet Français, au service des Français, qui peut avoir un impact significatif sur le paysage urbain, quasiment livré sur un plateau qui plus est : là non. Cherchez l’erreur…
Encore une preuve que les solutions existent pour désenfumer les villes, maintenant c’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités, et pas besoin de subvention, il suffit d’interdire les livraisons en ville avec des véhicules thermique.
Et là je suis sur que les banques suivraient sans probléme des boites comme Helem.
Pour en savoir un peu plus :
https://www.automobile-propre.com/forums/les-utilitaires-electriques-en-general/le-colibus-d-helem-a-recu-une-homologation-europeenne-t1000.html
http://levejeveux.blogspot.fr/2014/02/la-saga-du-colibus-lutilitaire.html
Bonjour à tous,
les temps changent en effet… il n’y a qu’à solliciter la BPI et Ségolène Royal ! trêve de plaisanterie, j’ai vu à Paris centre ce midi un kangoo maxi ZE brandé DHL en test j’imagine, j’ai croisé une Tesla Model S, un twizy et bcp d’autolib velib passer… enfin, un gros camion Renault Monoprix Premium Hybris Tech un 16 tonnes j’imagine en plein Paris si si qui a démarré au feu vert dans un silence, j’étais soufflé… allez hop hop hop à « l’éco2libus » aussi ! ça ne doit plus être un problème de moyens… et en rentrant j’ai aperçu une Leaf… ce weekend là où j’habite j’ai aperçu une ZOE et une Leaf garée tout près de chez moi, donc on en voit des VE et surtout de PLUS en PLUS !
Demander aux banques d’investir dans l’intelligent, le respectueux de la santé et de l’environnement (encore que ce dernier…) et le durable est quasiment mission impossible de nos jours!
L’entreprise pourraient peut-etre essayer le crowdfunding… Il me semblait que ca allait être réglementé pour les entreprises.
Des banques qui hésitent… Pourquoi on les laisse pas mourir toutes ces banques qui tuent l’économie presque autant que l’administration? Au contraire, on les subventionne avec nos impôts quand elles font des co*****es.
Faudrait pas que colibus finisse comme Mia! Bon j’espère bien que Mia c’est pas fini….