Afin de soutenir son objectif en matière de voitures électriques en 2035, le département des transports britannique a présenté un plan de développement de bornes à recharge ultra-rapide.

Peu en avance dans la thématique des voitures électriques, le Royaume-Uni a pris le taureau par les cornes. En ce début d’année, le pays a avancé 2035 pour l’interdiction des ventes de voitures essence et diesel, voire 2032. Un objectif très ambitieux, mais qui se devait d’être soutenu par une infrastructure adéquate.

6.000 bornes rapides en 2035

Le 14 mai 2020, le gouvernement de Boris Johnson a précisé les mesures, spécialement en bornes de recharge rapide. Faisant partie du budget de 500 millions de livres voté en mars, elles se développeront dans un premier temps sur les autoroutes anglaises.

L’objectif est que chaque aire possède au moins 6 bornes ultra-rapides en 2023, voire 10 à 12 pour les plus grandes. La puissance de ces points de charge serait de 150 à 350 kW. A ce stade, on ne sait pas quelle entreprise fournirait la solution. Cependant, Gridserve semble en bonne voie d’être le meneur, promettant 100 stations de recharge rapide d’ici 2025. BP Chargemaster a aussi annoncé la mise en place de 400 bornes d’ici 2021.

En 2030, le pays veut déployer « 2.500 bornes sur l’ensemble des autoroutes et routes nationales ». A comparer aux 809 bornes recensées au 1er janvier 2020. Enfin, en 2035, ce nombre passerait à 6.000, date où l’électrique deviendrait la norme sur le marché.

Paiement par carte, assistance, et sans bug

« Les conducteurs peuvent payer avec leur carte de débit ou crédit » précise le plan, « et les sites devront supporter tous les types de voitures électriques ». Bref, Combo et Type 2 devront se mêler au CHAdeMO, à moins que ce dernier ne disparaisse en faveur des deux premiers standardisés. Fait clair : les Superchargers Tesla ne rentrent pas dans les règles, car système propriétaire. Enfin, ces bornes afficheront « clairement la tarification en pence par kWh », « seront disponible 99% du temps », et « auront une assistance 24h/7j ».

La France devrait-elle s’inspirer de ce modèle ? En parallèle du prochain plan de relance, le gouvernement tricolore aurait intérêt à soutenir une telle infrastructure. Cette dernière est balbutiante, se résumant aux rares réseaux naissants, aux prix aléatoires ou nombreux problèmes techniques.