Comptant comme l’un des premiers carburants, l’essence au plomb vient désormais de quitter la surface de la Terre.

Comptant comme l’un des premiers carburants utilisés pour faire avancer les voitures, l’essence au plomb a peu à peu laissé sa place au sans-plomb que nous connaissons. Mais désormais, c’est fini pour de bon : il n’y a plus d’essence au plomb dans le monde.

C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le programme de l’ONU pour l’environnement, qui se réjouit de la disparition de ce carburant, en la qualifiant comme une étape majeure qui permettrait de sauver chaque année plus de 1,2 million de vies et d’économiser plus de 2,400 milliards de dollars.

Un carburant reconnu dangereux depuis près d’un siècle

Selon l’ONU, les derniers stocks publics d’essence plombée ont été consommés par l’Algérie, dernier pays au monde à utiliser ce carburant hautement nocif. Et ce près d’un siècle après les premières alertes concernant les risques pour la santé de ce produit. C’est en 1924 que la première alerte a été donnée aux États-Unis, lorsque plus d’une dizaine d’ouvriers ont dû être hospitalisés et cinq autres déclarés morts après avoir souffert de convulsions dans une raffinerie du New Jersey.

Toujours nocifs pour la santé, les carburants fossiles ont encore de longues heures devant eux. Mais ils devraient toutefois suivre la trajectoire de l’essence au plomb avec le développement rapide des technologies électriques ou des carburants alternatifs, comme l’essence synthétique ou le bioéthanol E85.