Des Renault Fluence du projet Better Place en Israël - Flickr

Totalement dépendant des carburants pétroliers, Israël se donne à peine plus d'une décennie pour réussir la transition. Le pays souhaite troquer diesel et essence au profit de l'électricité et du gaz naturel.

« Dès 2030, nous n’autoriserons plus l’importation du diesel et de l’essence » a déclaré ce mardi le ministre de l’énergie Israélien Yuval Steinitz. Un décision radicale qui vise à détacher le pays de sa dépendance au pétrole et créer une « masse critique » de véhicules électriques et au gaz naturel. Ces derniers bénéficieront d’une taxation « proche de zéro » pour les rendre abordables, a expliqué le ministre à Reuters. Plus de 2000 nouvelles stations de recharge seront également financées via un appel d’offres de 25 million de shekels (près de 6 millions d’euros).

L’État hébreu espère voir 177.000 voitures électriques sur ses routes d’ici 2025 et environ 1,5 million en 2030. Un objectif assez ambitieux puisqu’il n’en compte actuellement que quelques dizaines. « Toutes les voitures neuves seront électriques. Les bus et camions seront électriques ou au gaz naturel » a annoncé le ministre, qui veut aussi « forcer […] les compagnies pétrolières à changer leurs stations essence et diesel en stations de recharge ». Le plan, qui prévoit également de bannir le charbon et convertir ses centrales en faveur du gaz naturel, doit être approuvé d’ici la fin de l’année. Israël est le huitième pays à annoncer la fin du diesel et de l’essence pour les transports routiers, après la France, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et l’Inde.