Une entreprise allemande s'oppose à la décision de l'Europe d'interdire le thermique. Il s'agit d'un fabricant de carburants de synthèse qui veut continuer à se développer.

L’Allemagne est le pays d’Europe le plus réticent à adopter le 100 % électrique à l’horizon 2035. On rappelle en effet que le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves à cette date.

Nos voisins d’outre-Rhin ont de grandes attentes envers les carburants de synthèse. Cependant, le pays a de moins en moins de soutien à ce sujet, les États membres se concentrant sur le passage à l’électrique. Il a en revanche des soutiens parmi ses acteurs industriels. C’est ainsi que des filiales de l’entreprise Lühmann Gruppe ont déposé en juillet une plainte devant la Cour européenne.

Lühmann s’oppose au “durcissement des normes d’émissions de CO2”. Selon l’entreprise, cela “entrave la mise en place d’une industrie innovante dans les carburants renouvelables”. D’après elle, les e-fuels “pourraient contribuer à la réalisation des objectifs climatiques”.

Après la validation par l’Europe, l’Allemagne a proposé d’autoriser les moteurs thermiques à condition qu’ils utilisent des e-fuels. Mais Lühmann veut plus, et demande à conserver les moteurs thermiques qu’il juge cruciaux.

Les carburants neutres en carbone offrent la seule possibilité d’intégrer les véhicules équipés de moteur à combustion, qui continueront de dominer les parcs automobiles à long terme, dans les efforts de protection du climat”, a déclaré le PDG du groupe, Lorenz Kiene.

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