Le fabricant de batteries CATL a officiellement lancé en Chine son service d’échange de batteries. Les quatre premières stations ont été déployées dans la province du Fujian, dans le sud-est du pays.

Expérimentée sans succès par différents constructeurs, dont Renault et Tesla, la technologie d’échange de batteries fait des émules en Chine. Alors que Nio s’approche des 900 stations installées, CATL se lance à son tour dans l’aventure avec un réseau baptisé EVOGO. La ville de Xiamen, dans le sud-est du pays, fait office de laboratoire. Le fabricant y a installé ses 4 premières stations. 30 seront déployées d’ici à la fin de l’année.

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Une batterie spécialement conçue

Pour que l’échange de batterie fonctionne, il faut recourir à une batterie « normée ». CATL s’est ainsi appuyé sur une technologie baptisée « Choco SEB ». Dotée d’une structure en tablette de chocolat (d’où le nom), elle offre 160 Wh/kg de densité énergétique. Associée à la nouvelle technologie CTP (cell-to-pack) du fabricant, elle peut être retirée et échangée facilement.

Chaque bloc cumule 26,5 kWh de capacité énergétique et offre 200 km d’autonomie. Une valeur qui pourra évidemment varier en fonction du type de véhicule équipé. Et c’est là tout l’avantage du système développé par CATL. Figurant parmi les plus grands fournisseurs de batteries au monde, le groupe peut facilement proposer sa technologie et son réseau d’échange de batteries à différentes marques automobiles. En Chine, l’un des premiers modèles à être équipé est le Bestune NAT, un monospace 100 % électrique développé par le groupe FAW. Pour la suite, le succès du réseau dépendra essentiellement de la capacité de CATL à convaincre d’autres constructeurs, notamment ceux écoulant de gros volumes de véhicules.

Côté client, l’accès au réseau EVOGO est facturé sous la forme d’un forfait à 399 RMB par mois, soit un peu moins de 60 €. Une somme qui sera ensuite ajustée en fonction de la consommation de l’utilisateur.

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