
C’est ce que proposent 2 scientifiques de l’Institut de technologie de Karlsruhe, actuellement occupés à développer une installation d’essai avec des partenaires industriels.
Leur méthode consiste à profiter du passage dans les centrales géothermiques des eaux profondes du fossé rhénan supérieur pour en extraire le lithium. Ce matériau aujourd’hui indispensable à la fabrication des batteries des véhicules électriques serait ici présent jusqu’à une concentration de 200 milligrammes par litre.
Contrairement au processus utilisé dans les lacs salés d’Amérique du Sud qui exige plusieurs mois pour obtenir cette matière, quelques heures suffiraient en employant la méthode mise au point par Jens Grimmer et Florencia Saravia.
Les 2 scientifiques du Kit ont déposé un brevet pour un processus qui se déroule en 2 étapes. Filtration de l’eau thermale pour recueillir les ions lithium, accumulation de cet élément jusqu’à ce qu’il puisse être précipité sous forme de sel.
En traitant les 2 milliards de litres d’eau du Rhin qui transitent chaque année par les centrales géothermiques, ce sont des centaines de tonnes de lithium qui pourraient être extraites de façon rentable et sans effets négatifs sur l’environnement dans chacune d’elles. « Si nous exploitions pleinement ce potentiel, nous pourrions couvrir une part considérable de la demande allemande », assure Jens Grimmer.
La proposition des 2 scientifiques de l’Institut de technologie de Karlsruhe enchaîne les avantages : pas besoins de construire des bâtiments spécifiques puisque l’extraction s’effectuerait au niveau des centrales dont le fonctionnement ne serait pas altéré, pas de terrains mobilisés et/ou ruinés par l’opération, pas de libération de substance nocive, pas de perte d’eau puisque le circuit déjà en place la renvoie dans le sous-sol, rapidité d’extraction, bilan carbone très léger, création d’emplois, réduction de la dépendance géopolitique, etc.
En outre le procédé permet également d’extraire de l’eau thermale d’autres composants tels que le rubidium et le césium.
Si l’installation d’essai en cours de construction dans une des centrales du fossé rhénan supérieur donne les résultats espérés, suivrait la mise en place d’une usine d’extraction à grande échelle.
« Le lithium du Rhin », ça ne fait pas vraiment rêver façon Wagner.
En traitant l’intégralité de l’eau transitant par les centrales thermiques, on arriverait donc à produire suffisamment de lithium pour construire combien ? 10.000 voitures par an ? 20.000 ? Pas vraiment ce que j’appellerais « une part considérable de la demande allemande ». Sauf si on considère que la demande allemande ne va pas évoluer jusqu’au déploiement de cette solution miracle.
Bref, pour moi, c’est du flan pour de beaux appels à subvention…
en tout cas bonne nouvelle
et ca fonctionnera peut etre aussi avec d’autres fleuves
Je suis aussi un peu sceptique … Quelques souvenirs lointains de mon IUT de chimie, Villeurbanne, promo 1985. Les ions ne se filtrent pas. Ils se font dévier voire attirer par des électrodes, donc il faut à minima un champ électrique. Les anions d’un côté, les cations de l’autre. Si cette méthode révolutionnaire venait à être prometteuse, la Commission Européenne achèterait immédiatement le brevet pour son fameux « plan Marshall des batteries ». L’enjeu est tellement gigantesque !
On y est, du Lithium à pas cher, si en plus on enlève le cobalt qui est le plus cher, au final on a une batterie beaucoup plus verte et beaucoup moins chère. Si ça marche, allons nous obtenir le Kw à 40 $ avant 2025 ?
Si ça marche…. vendez vos investissements lithium !
Mulhouse et Strasbourg sont dans le fossé rhénan, en amont, de façon globale au fossé rhénan. On devrait donc pouvoir chiper le lithium avant les allemands…hihihi
Les Français en avait l’idée, les Allemands vont probablement le réaliser! Et pendant des années on nous parlait que l’extraction du lithium ne se faisait qu’en Amérique du sud et que cela était très polluant!! La réalité, c’est que le premier producteur mondiale de lithium est l’Australie de très loin et que par le jeu d’un simple coefficient de solubilité dit Ks pour un chimiste de base et d’une filtration, on est capable sous nos pieds dans le basin du Rhin d’extraire extrêmement facilement des tonnes de lithium. Alors certains vont nous rétorquer qu’il y a aussi du Cobalt dans les batteries et qu’il faut m’extraire en RDC avec des enfants comme si dans nos propres pays il n’y avait jamais eu d’enfants dans les mine de charbon. Demander à Zola ce qu’il en pense.Mais la réalité, c’est que du Cobalt il y en a au Maroc et en Australie et dans bien d’autres pays.
Les FNews de nos constructeurs et pétroliers relayer par des journalistes incompétents finissent petit a petit par se retourner contre eux.
» Filtration de l’eau thermale pour recueillir les ions lithium, accumulation de cet élément jusqu’à ce qu’il puisse être précipité sous forme de sel. »
Curieux de connaitre le procédé. Parce que filtrer un ion spécifique ça me parait compliqué.