Estimant que le groupe californien a violé plusieurs de ses brevets pour développer son Semi, Nikola vient d’assigner Tesla en justice.

L’un a pris le prénom, l’autre le nom du célèbre inventeur qui a développé le courant alternatif… Si la logique aurait voulu une bonne entente, entre Nikola et Tesla, rien ne va plus ! Accusant Tesla d’avoir violé plusieurs de ses brevets, Nikola vient d’assigner la marque californienne en justice, lui demandant pas moins de deux milliards de dommages et intérêts. Une somme astronomique que Nikola justifie par le fait que le Semi crée une « confusion sur le marché », l’empêchant d’attirer de nouveaux investisseurs pour financer son projet.

Face avant, fuselage, pare-brise, aérodynamiques etc… Nikola accuse Tesla de s’être largement inspiré de son modèle pour développer son Semi, pointant le fait que le groupe californien avait tenté de débaucher, en septembre 2016, son ingénieur en chef pour travailler sur son camion électrique.

« Tesla n’a jamais clamé que son design était unique. Selon les informations et les croyances, Tesla n’a aucun brevet protégeant le design de son camion et n’a enregistré aucune demande pour une telle protection » argumente Nikola dans sa plainte, ajoutant avoir bien réalisé les démarches de son côté avec six brevets déposés.

Nikola indique avoir adressé plusieurs courriers à Tesla pour l’inviter à mettre au clair les questions de design avant de présenter son Semi. Une approche qui s’est soldée par un échec puisque Tesla a tout de même présenté son camion fin 2017.

Depuis quelques mois, les tensions sont fortes entre les deux constructeurs avec des pics régulièrement adressés via les réseaux sociaux. En attendant que la justice tranche, les deux constructeurs poursuivent leur chemin et accumulent les commandes. Alors que le carnet de commandes du Semi se remplit progressivement, Nikola Motor enchaine également les succès. Le constructeur vient notamment d’annoncer une commande avec le producteur de bière Anheuser-Busch pour 800 exemplaires de son camion à hydrogène dont les livraisons devraient débuter à compter de 2020.