À partir du 1er janvier 2024, certaines voitures électriques ne bénéficieront plus du bonus écologique aux États-Unis. Sont concernés les modèles dont les batteries proviennent d’une « entité étrangère préoccupante ». À savoir : la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et la Russie.

Quatre pays sont dans le viseur de Joe Biden

Dans le cadre de l’IRA (l’Inflation Reduction Act), un texte visant à soutenir la politique industrielle des États-Unis en protégeant ses intérêts nationaux, la Maison-Blanche a décidé de serrer la vis au sujet des aides octroyées aux voitures électriques. Les modèles rechargeables qui sont équipés de batteries fabriquées dans certains pays blacklistés ne bénéficieront plus du bonus écologique de 7 500 dollars.

La première version de ce crédit d’impôt était déjà réservée aux modèles électriques assemblés aux Etats-Unis, avec un montant maximal accordé à ceux dont la batterie est aussi assemblée en majeure partie sur place. À partir du 1er janvier 2024, la loi se renforce. Toutes les batteries avec des composants en provenance « d’entités étrangères préoccupantes » seront sanctionnées. Quatre pays sont dans le viseur de l’administration Biden : la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et la Russie.

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Toutes les entreprises qui ont leur siège social dans l’un des pays mentionnés ou celles détenues à plus de 25 % par le gouvernement d’un pays cité, sont concernées par cette restriction. Une société pourra également être sanctionnée si elle « passe des contrats ou concède des licences technologiques » à la Chine, l’Iran, la Corée du Nord ou la Russie. La Maison-Blanche promet même une loi encore plus stricte à partir de 2025.

Les États-Unis veulent être maîtres de leur destin

Tous les constructeurs disposeront bientôt des informations nécessaires pour examiner leurs chaînes d’approvisionnement et tracer l’intégralité des matériaux des batteries. Le Trésor américain a promis de les accompagner. Ils pourront ainsi déterminer si leurs modèles peuvent toujours bénéficier du bonus écologique ou non. John Bozzella, directeur général de l’Alliance for Automotive Innovation, c’est une bonne nouvelle.

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Il estime que « pour l’économie et la sécurité nationale, il est nécessaire que les États-Unis contrôlent leur destin avec des chaînes d’approvisionnement et des matières premières provenant du pays ou d’alliés ». La transition vers les véhicules électriques exige une transformation complète de la base industrielle américaine : « c’est une tâche monumentale qui ne se fera pas du jour au lendemain », précise-t-il.