Cela a été validé en conseil des ministres la semaine dernière : les véhicules de service thermiques pour les autorités fédérales belges, c’est terminé dès l’année prochaine.
Vendredi dernier, un projet de circulaire de la ministre belge de la Fonction Publique Petra De Sutter, membre du parti écologiste Groen, a été adopté en conseil des ministres : dès juillet 2024, les autorités fédérales ne pourront plus acheter ou ne prendre en leasing ainsi qu’en location-vente que des véhicules de service électriques. Cela signifie que, d’ici à 2030, la grande majorité des voitures de l’administration auront abandonné le thermique en tenant compte de la durée de vie de celles prises avant l’été prochain.
Cette décision découle d’une directive européenne imposant aux entreprises de produire un rapport de durabilité à partir de janvier 2026, date aussi à laquelle seules les voitures de fonction électriques seront déductibles des impôts, mais la Belgique a donc décidé de la mettre en place en avance, selon le journal Nieuwsblad.
L’obligation s’applique à tous les ministères fédéraux, aux 15 ministres, aux 5 secrétaires d’État et à leurs cabinets, soit 170 véhicules sur les 920 que compte le parc automobile de l’autorité fédérale, sans compter ceux de la police ou de la Défense.
Pour la ministre De Sutter qui vient de passer ce mois-ci à l’électrique, il s’agit tout simplement de montrer l’exemple, comme elle l’a confié au journal De Tijd : « Si nous voulons atteindre les objectifs climatiques, le gouvernement doit également devenir plus vert. D’ici à 2030, la plupart des voitures officielles du gouvernement fédéral devraient rouler de manière durable ». Une décision facile à prendre pour elle qui avoue être indifférente aux voitures : » Elles ne signifient rien pour moi. Pour moi, ce n’est qu’un moyen de transport qui me permet d’aller d’un endroit à un autre. Ma compagne n’est pas du tout du même avis, car elle est folle de voitures ».
Effectivement, même ici en France, le besoin ministériel n’est pas si gourmand en distance à parcourir. Les trajets citadins peuvent se faire en VE. Après, s’il y a besoin d’un gros déplacement (> 200km) l’aspect sécuritaire sur les aires de recharge peut être limitatif. Mais il suffit de garder dans la flotte, quelques thermiques pour ces cas-là. Le reste peut effectivement se faire en VE.
Cette décision permet également d’aculturer les décideurs au VE. Il leur sera par conséquent plus facile d’en faire la promotion, car quand on a essayé on ne veut plus s’en séparer !
Par contre le texte suivant me chagrine : « Une décision facile à prendre pour elle qui avoue être indifférente aux voitures » –> cela veut-il dire qu’il faut être indifférent aux voitures pour rouler en VE ? Je pense au contraire qu’elle n’a pas encore essayé et que ce commentaire est révélateur des a priori qu’ont les personnes qui n’ont pas encore franchi le pas.
Bien, c’est une question d’exemplarité.
Ensuite il faut qu’ils limitent très fortement leurs voyages en avion parce que sinon, d’un point de vue terre à terre, en terme de CO2 cela ne sert à rien.
Montrer l’exemple est toujours un bon message. Le gouvernement Allemand devrait en faire de même!
En France même l’Elysee n’est pas conforme aux exigences de % de véhicules dits « verts ».
En 2022, ils ont acheté du diesel, de l’hybride, hybride rechargeable et 0 VE !!!!
Idem pour le ministère de l’intérieur qui ne respecte les %.
Ils ont raison ! du fait des distances, c’est pour l’instant un peu plus compliqué de l’appliquer en France, mais avec un bon réseau de borne et des charges rapides, ça se fera.
Hé Bernard, c’est fini l’époque des VE qui n’avaient que 80 a 100 km d’autonomie 🤣.
Selon wikipédia , la Belgique c’est:
Rien d’insurmontable donc… Et avec une densité de points de recharge rapide importante.
J’avais signalé a une députée qui roulait en fumante que l’exemple devait au moins venir des décideurs, politiques ou non, réponse: « de par ma fonction, je ne peux acheter que Français et les VE français n’ont pas beaucoup d’autonomie », bref on tourne en rond.
Cet exemple de la Belgique est très intéressant et à suivre.
N’est-ce pas dangereux ?
On peut clamer monts et merveilles sur l’électrique mais s’il y a bien un gros point noir, c’est l’autonomie et la contrainte de devoir recharger.
Et pour transporter des personnalités un peu sensibles ou pour les policiers eux-mêmes, je doute que ça soit le choix le plus judicieux…