Alors que Nissan a été chargé, en début d’année, de travailler sur la batterie solide pour l’Alliance, Renault s’est lancé dans son projet avec Airbus !
Lors d’une conférence de presse ce 30 novembre, Renault et Airbus ont officialisé leur union. Ou dans un jargon plus officiel la signature d’un « accord de recherche et développement pour renforcer les transversalités et les synergies et répondre aux besoins d’électrification des deux entreprises ».
Le but de cette collaboration ? Plancher sur les technologies liées au stockage de l’énergie, et notamment sur une amélioration de la gestion de l’énergie et une baisse du poids des batteries. En travaillant ensemble, les ingénieurs de Renault et d’Airbus devront « étudier les meilleures options pour doubler la densité énergétique des batteries à l’horizon 2030, en passant de cellules actuelles chimiques (lithium-ion avancé) à des conceptions entièrement solides ».
La mise au point d’une batterie solide, voilà ce qu’il faut retenir de l’annonce ! Il s’agit de la prochaine grande révolution en matière de véhicules électriques. Avec elle, l’électrolyte liquide est remplacée par un élément solide.
Avec ce type de batterie à la densité énergétique doublée, on peut donc soit réduire la taille de la batterie, et le poids, avec une autonomie constante, soit booster l’autonomie des véhicules. Gilles Le Borgne, patron de l’ingénierie de Renault, a d’ailleurs évoqué l’idée d’un Paris/Marseille sans recharge. Autre promesse de la batterie solide : un temps de recharge divisé par trois.
À lire aussi Alliance 2030 : cap sur l’électrique pour Renault-Nissan-MitsubishiPatrick Bastard, directeur de la recherche du groupe Renault, a souligné que de nombreuses entreprise et start-up planchaient sur ces batteries. Et justement, il y en a une au sein de l’Alliance ! Il s’agit de Nissan. En début d’année, lors d’une conférence, les membres de l’Alliance ont indiqué que le japonais « sera le leader s’agissant des innovations dans le domaine, au bénéfice de tous les membres de l’Alliance ».
Cette conférence servait justement à remettre l’Alliance sur les bons rails, lui redonner de la cohérence dans son fonctionnement pour éviter les erreurs du passé. Renault et Nissan ont ainsi passé la précédente décennie à plancher chacun de leur côté sur l’électrique et l’hybride ! Une incohérence d’organisation qui devait prendre fin avec la mise en place d’une stratégie leader-follower : une marque prend la tête du projet et fait profiter des résultats aux autres.
Quelques mois plus tard, voilà que Renault part donc de son côté sur la batterie solide ! Interrogé à propos du positionnement de Nissan, Jean-François Salessy, vice-président en charge des technologies avancées chez Renault, a souligné que le projet commun avec Airbus ne remplace pas le travail de Nissan mais est « un complément » au travail du constructeur japonais. Pour lui, sur ce sujet stratégique de l’avenir de la voiture électrique, il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Le dirigeant a souligné que pour le moment, la solution technologique pour une production industrielle de batteries solides n’a pas été identifiée. Travailler avec Airbus est donc une opportunité de trouver d’autres moyens d’y arriver. En plus ou a la place de ceux de Nissan ? On a l’impression que le Losange relance l’esprit de compétition avec son partenaire… quitte à perdre l’intérêt des synergies au sein de l’Alliance.
Le projet Renault/Airbus est d’ailleurs annoncé au moment où l’état major de Nissan est en pleine négociation pour rééquilibrer ses liens capitalistiques avec Renault. Des annonces sur ce point doivent être faites mi-décembre.
Commentaires
[...] au moment où l’état major de Nissan est en pleine négociation pour rééquilibrer ses liens capitalistiques avec Renault. Renault a racheté Nissan mais chut il ne faut surtout pas le dire car la filiale est susceptible.
Ce n'est pas techniquement une filiale, en termes de droits de vote.
Les experts en batterie de chez airbus et renault, 2 grosse entreprise qui n'ont aucune expertise dans le domaine, feuille blanche.
Mr dessine moi une batterie..
Une association avec duracell pour faire des bonnes piles...🤣
Connaissez-vous un avionneur qui n'a aucune compétence en matière de batteries? Vous devriez vous rappeler des déboires de Boeing avec les prototypes du 787 et ses batteries. Airbus n'a jamais eu à ce stade de problème de batteries dans ses avions. Quant à Renault, une petite recherche vous permettra de savoir depuis quand cette entreprise travaille sur le sujet — ils ont même fait une R12 pour la NASA — y compris à travers sa filiale coréenne qui s'appelait Renault Samsung jusqu'il n'y a pas si longtemps.
Les batteries des avions sont achetées sur étagère ou presque, évidemment il y a des spécialistes dans chaque domaine dans les grandes entreprises delà a dire des référent a la pointe de l'innovation non.
Airbus est spécialiste en aviation et dans plein d'autre domaine.
Des milliers de composant sont fabriqués par des sous traitant qui eux sont expert.
Le sous-traitant a par essence une compétence limitée par rapport au donneur d’ordres qui a la vue globale sur le produit. J’ai passé assez de marchés avec des sous-traitants à très fort degré d’expertise, sans lesquels je n’aurais pu travailler, mais qui n’avaient aucune vision pratique et opérationnelle du produit final. Ce n’est pas Saft qui permet à un A350 de voler 18h, c’est Airbus avec la participation de Saft. Pour les batteries solides, ce sera pareil : un produit défini par un constructeur donneur d’ordres, disposant des finances et de l’ingénierie globale, qui se fera aider par des sous-traitants. Je doute que Saft sache fabriquer des long-courriers, des avions de transport tactique, des hélicoptères ou des véhicules de tourisme, même s’ils sont utiles, comme l’est Faurecia ou Recaro. Bon week-end.
Les gros donneur d'ordre on un gros chéquier qui permet de faire éclore une technologie mais il faut bien souvent au realable des compétences ou des idées, les salons servent à cela ou on présente un savoir et l'industriel va faire le reste ou parfois des principes clef en main.
Enfin on verra si la batterie de airrenault arrivé à faire une rupture techno
Airbus utilise les batteries de Saft.
Et qui définit le cahier des charges? Airbus ou Saft?
J’ai une confiance aveugle en Gilles Le Borgne.
L'alliance Renault - Nissan aura eu le mérite de montrer ce qu'il ne faut pas faire aux autres constructeurs.
Opel avait plus de synergies avec PSA quand ils étaient détenu par General Motors. Jusqu'à présent, Mercedes avait plus de synergies avec... Renault (moteurs DCI, utilitaires, Smart) que n'en a jamais eu Nissan.
Côté électrique il est difficile de voire en effet l’es sinergies entre ces 2
zoe moteur continental puis propre à renault
batterie lg
leaf a priori moteur nissan
batterie aesc revendue à un chinois mais reste avec
la plateforme n’est pas tout la même non plus
c’était mieux partit avec l’aria et la megane
a voir la suite