Le mois de septembre 2012 est historique : la consommation de carburants a reculé de 6,4 %, soit l’une des plus fortes baisse jamais enregistrée en France. Pour comparaison, lorsque les prix des carburants ont battu des records en 2009, les baisses de consommation n’ont jamais dépassé 3%…
Donnée encore plus significative, la baisse de la consommation sur les 9 premiers mois de l’année atteint 1,8 %, signe que la tendance est durable. C’est bien à un net changement de comportement des Français que l’industrie pétrolière et derrière l’industrie automobile doit faire face, principalement à cause des prix élevés des carburants à la pompe. Elevés, et élevés dans la durée.
Les Français déclarent dans les enquêtes d’opinion qu’ils réfléchissent désormais avant de prendre leur voiture pour faire des petits trajets, s’organisent pour se déplacer à plusieurs, plébiscitant le co-voiturage pour les trajets domicile-travail, et préférant bien entendu quand cela est possible les transports en commun à leur automobile.
A noter que les propriétaires de véhicules roulant au super sans plomb font encore plus attention à leur consommation que leurs homologues dieselistes : La consommation de super a en effet baissée de 11,9 % sur le mois de septembre, quand celle de gazole n’a baissé « que » de 5 %.
Désormais, le gazole représente près de 81 % de la consommation de carburants automobile en France, ce qui accroit encore le problème de raffinage auquel sont confrontés les pétroliers français. La production de sans plomb est largement excédentaire, quand celle de gasoil ne suffit pas à satisfaire la demande française. Plus de la moitié du gazole et du fuel domestique français sont importés raffinés.
Source : Article original publié chez notre partenaire Economie Matin.
<>
Les consommateurs d’essence ne font pas plus attention !
Ils ont simplement découvert que leurs véhicules supportaient très bien 50% de E85 (40% d’éthanol donc) sans aucune modification.
La consommation Française de E85 (39 333 m3 d’E85 distribués entre janvier et août, soit + 57% par rapport à la même période de 2011) dépasse de très très loin la consommation théorique des 30 000 malheureux véhicules FlexFuels d’origines immatriculés « FE » (26 750 de 2006 à juillet 2012).
Hé oui, la plupart des véhicules essence supportent très bien de grandes proportions d’éthanol sans difficulté majeure de fonctionnement ni dommage nonobstant tout ce que l’on continue d’entendre.
Le bricolage de grande crise est donc de retour, on est pas encore revenu au gazogène mais bon…
Étant donné que les filières de productions industrielles d’éthanol cellulosique (bois, paille, déchets organiques etc.) commencent à être opérationnelles sur (très) grande échelle (2 nouveaux sites en France en 2012), on comprend facilement pourquoi les constructeurs réinvestissent massivement dans les (touts petits) moteur à essence et que les raffineurs ferment les raffineries pétrolières.
A vous lire…
Le problème c’est que cette baisse est loin d’être suffisante. Il reste encore un gouffre financier en dépenses pétrolière en France (et en Belgique). On doit comprendre que Total est une mauvaise chose pour le pays car il le maintient dépendant de systèmes archaïques. Des chaudières a fioul pour chauffer des maisons au lieu de pompes à chaleur, des voitures 100% thermiques (et diesel avec ça) au lieu de véhicule électriques à prolongateurs au bioéthanol, des plastiques fossiles au lieu des bioplastiques, de l’agriculture intensive au lieu d’une agriculture biologique, de l’électricité fossile au lieu d’électricité renouvelable. Partout la présence de pétrole entraine un frein au progrès et donne au contraire une foule de nuisances comme la suie des diesel, le CO2 fossile, la gabegie énergétique, des maladies diverses, des marées noires, des pollutions des sols et de l’eau et au final un chômage croissant chez nous car il empêche les développements alternatifs. Son bas cout direct est un leurre qui ne doit pas faire oublier son énorme cout caché. La France (et la Belgique) se trouvera nettement mieux lorsqu’elle cessera son importation et interdira son usage comme elle le fit jadis pour l’amiante pourtant loin d’être épuisé. Le pétrole c’est mauvais à tout point de vue et il faut passer à l’après pétrole plus vite pour s’orienter rapidement vers la prospérité post pétrolière.
Oui, la conso baisse car les prix restent anormalement élevés.
Alors je vois certains (…) se réjouir du fait, mais pour d’autres c’est la galère !
Contraintes horaires accrues dues aux Bus, Metro, covoiturage.
Et apparemment, cela ne fait pas gonfler les commandes de VE.
Les gens n’ont pas d’argent, et pour les rares à en avoir encore un peu, la conjoncture ne les rassure pas, et finalement au lieu de craquer pour un nouveau modèle, ils gardent leur véhicule actuel.
Ils gonflent le bas-de-laine, en fait, pour les mauvais jours !
Finalement, PSA ralentit la production de la 208, Renault fait des tas de PUB dans nos boîtes aux lettres pour la CLIO-IV, et les ventes de véhicules thermiques s’effondrent.
Tout le contraire de ce que cela devrait faire, étonnant quand-même !
On n’avance donc pas sur le renouvellement du parc.
A-t-on bien compris la démarche, au gouvernement ?
Je me le demande !
Avec toute cette morosité démoralisante, je prends congé au soleil !
Retour sur AP dans 2 semaines pour moi.
Bon week-end à tous.
§
je m’étonne que personne n’ait fait allusion à la très démagogique baisse de 6c€/L annoncée en grande pompe par le gvt début septembre…
Cette baisse n’a visiblement pas suffit à « soutenir la consommation »? C les caisses de l’Etat qui vont encore en prendre un coup… et avec elles, la probabilité de voir le déficit budgétaire tomber sous la barre des 3% dès l’an prochain…
Qd est-ce qu’ils vont se décider à VRAIMENT décentraliser pour arrêter d’avoir une guerre de retard sur la quasi-totalité des problématiques qui caractérisent notre époque?
@ yoann
J’ai une autre explication à cette baisse record de la consommation de carburant : la hausse record à venir d’impôts : IR, CSG, TVA, taxe d’habitation et la hausse record des autres biens de consommation courante comme le gaz. Les français anticipent et économisent. Il est normal que le deuxième budget des ménages, la voiture, soit impacté. Sur un an les ventes ont baissé de 11,9 %, une baisse de 6,4 % de la consommation des carburants est donc normal. Sinon comment expliques-tu le paradoxe de 2009 : hausse record des carburants mais une baisse de 3% seulement ?
Oh merde, c’est donc les V.E. qui seront la cause du déficit de la France. On remplace les citadines essence par des V.E. et l’on doit continuer de faire rouler des camions et des bus au gasoil, ainsi que nos chauffages au fioul que l’on va devoir importer raffiné.
Syndrome EV1 en approche ?
C’est pour quand le prochain plan de sauvegarde de TOTAL ?
Après 10 années d’autophobie, et des mois de chute des ventes, une augmentation de la consommation eut été étonnante.
A mettre en perpective avec ceci ???
http://www.ccfa.fr/44-des-Francais-considerent-que-la,114552
J’entends déjà la réaction de la patronne du MEDEF : la crise, la crise, la crise!!! vous vous rendez compte un peu!!!! La France est au bord du gouffre!!! Mais que fait le gvt pour sauver nos belles entreprises françaises (TOTAL, Vallourec, Technip…)????
Sacré Laurence, ta crédibilité n’aura bientôt plus d’égale que ta ringardise. Mieux vaut en rire.
Sinon pour en revenir à l’article, C vrai que l’hyper-dépendance au GO reste un vrai pb. Mais on en a déjà pas mal débattu dans un précédent article (https://www.automobile-propre.com/2012/08/17/france-gazole/) et j’ai tjrs en mémoire des propositions tout à fait pertinentes à soumettre d’URGENCE à nos députés. A commencer bien sûr par celle qui consiste à aligner le prix du GO sur celui de l’essence d’ici à 2015.
Enfin une lueur d’espoir !
Yaaaalllaaaahhhhhhh!!!!!!!!! oups pardon…