Avec la présentation en première mondiale du Audi Q8 sport concept à Genève, le constructeur allemand révèle une technologie inédite combinant son moteur 6 cylindres à un petit bloc électrique fonctionnant en 48V.
Avec le durcissement annoncé des normes d’émissions, les gros modèles des constructeurs allemands ne pourront pas longtemps échapper à l’hybridation. Audi en fait la démonstration en révélant à Genève une technologie « mild-hybrid » intégrée à bord de l’Audi Q8 concept sport.
Au moteur essence 6 cylindres 3.0 TFSI vient ainsi se greffer un petit moteur électrique de 20 kW. Représentant moins de 6 % de la puissance de l’ensemble du système, celui-ci est destiné à épauler le système thermique dans certaines situations, par exemple lors des phases de démarrage ou d’accélération. Ce petit moteur électrique vient également « booster » les performances, apportant 20 kW et 170 Nm de plus permettant au système de développer jusqu’à 476 chevaux.
Selon Audi, un tel système permettrait de pouvoir économiser environ un litre de carburant aux 100 kilomètres, soit l’équivalent d’une réduction de CO2 de l’ordre de 25 g/km.
Batterie 900 Wh
Située à l’arrière, sous le plancher du coffre, la petite batterie lithium‑ion affiche une capacité de stockage de 900 Wh et se recharge automatiquement lors des phases de freinage et de décélération.
Si le constructeur promet pouvoir faire rouler son SUV en mode électrique « à vitesse lente en trafic urbain », il ne faudra pas espérer aller bien loin. A titre de comparaison, un vélo électrique propose en moyenne entre 400 et 600 Wh.
Une technologie amenée à se généraliser
Si le système présenté par Audi est loin d’être aussi performant que ceux embarqués à bord des hybrides Toyota, la configuration choisie permet au constructeur de limiter l’impact de cette électrification sur le prix de vente tout en apportant des bénéfices intéressants sur la consommation.
« L’association de la technologie mild hybrid (mHEV) à un moteur TFSI s’impose comme une nouvelle référence en matière d’électromobilité et de moteurs à combustion. À l’avenir, cette combinaison sera utilisée sur de nombreux modèles Audi » a confirmé le patron d’Audi, Rupert Stadler.
On connaissait déjà les hybrides non rechargeables qui n’ont d’hybride que le nom (utilisation exclusive d’essence et d’aucune autre énergie extérieure), et maintenant ils inventent encore moins bien, le « mild hybrid (mHEV) « , autrement dit rien du tout.
Après tout, tous les véhicules le sont un peu, mHEV, ils ont un alternateur, une batterie 12V, les lumières sont électriques, ainsi que les essuie-glace et même le démarreur qui permet d’avancer de quelques mètres en « full électric ».
les carottes sont Q8!
Intérêt très limité..
On va dire que c’est mieux que rien, mais on ne regrettera pas ces monstres le jour où les véhicules particuliers seront interdits en ville parce que les électeurs urbains seront lassés qu’on les prenne pour des cons… Il serait temps que les constructeurs comprennent que l’électrique c’est pas une contrainte mais leur planche de salut !
J’aime beaucoup la comparaison avec la puissance du vélo électrique et j’imagine sans peine l’embarras de celui ou celle qui, en tant que membre d’Audi, devra expliquer en des termes positifs ce chiffre absolument ridicule pour un tel monstre…
Hybride ou pas hybride, ce genre de véhicule est dans tous les cas à bannir de nos villes !
Je ne comprends pas en quoi cette technologie est inédite (comme indiqué en chapeau de l’article).
N’est-ce pas la même chose que la technologie Hybrid Assist que l’on retrouve sur le Renault Scenic ?