Clap de fin pour la Zoé. Le 29 mars, Renault a stoppé la production de sa citadine électrique, qui sera restée plus de dix ans au catalogue.
Une page s’est tournée dans l’histoire de Renault. Vendredi 29 mars 2024, le Losange a produit l’ultime Zoé. Si cette citadine n’a pas été le premier modèle électrique de série de la marque, elle restera dans les mémoires en tant que premier modèle électrique de grande diffusion du constructeur français, qui a été l’un des pionniers sur ce marché.
Dévoilée au Salon de Genève 2012, la Zoé est arrivée dans les concessions au printemps 2013. Elle est donc restée onze années au catalogue, avec une grosse mise à jour en 2019.
Au final, selon un décompte communiqué par Renault sur ses réseaux sociaux, 419.908 exemplaires de la Zoé sont sortis des chaînes de l’usine de Flins. Un résultat qui peut être analysé de deux manières, en voyant le verre à moitié vide ou à moitié plein.
A moitié vide en se disant que 419.908 véhicules, ce n’est pas un gros score pour une citadine en vente pendant onze ans. A titre de comparaison, Renault a livré près de 220.000 Clio en Europe en 2023. Surtout, la Zoé a fini loin des objectifs initiaux, ceux imaginés par Carlos Ghosn au lancement du modèle. Le Losange espérait écouler 50.000 Zoé en 2013, ce fut moins de 10.000. La barre des 50.000 sur une année n’a été frôlée qu’en 2019.
À lire aussi Renault Zoé d’occasion à partir de 7 000 € : tout ce qu’il faut savoir avant d’acheterMais on peut donc voir aussi le verre à moitié plein, en se disant que plus de 400.000 ventes, c’est très loin d’être un échec ! D’autant que la Zoé a longtemps été un véhicule de niche. A son lancement commercial, en 2013, le marché de l’électrique était inexistant. Et il n’a vraiment décollé qu’à la fin de la précédente décennie. La Zoé a donc passée une bonne partie de sa carrière en étant un véhicule avant-gardiste. Par exemple, Peugeot a lancé la e-208 en 2019.
Le 100.000e exemplaire a ainsi été produit au bout de 5 ans, en 2018. Les ventes se sont ensuite envolées, dépassant même la barre des 100.000 unités sur la seule année 2020. Mais la courbe a replongé en 2022, quand la Zoé s’est retrouvée coincée au sein de son propre groupe entre la Dacia Spring et la Megane E-Tech. Sans oublier de nouvelles rivales dont les prix agressifs ont rendu flou le positionnement de la Zoé, à commencer par la MG4. Renault a peut-être fait l’erreur de ne pas baisser ses prix à la fin.
La carrière de la Zoé s’est donc achevée… sur un goût d’inachevé, Renault semblant avoir un peu mis de côté ce modèle. Une impression renforcée par le fait que la Zoé, malgré sa notoriété, va donc être classée sans suite, Renault ayant décidé de la remplacer par un revival de la R5. Cette dernière doit toutefois beaucoup à l’expérience acquise par Renault avec la Zoé.
J’ai toujours ma Zoé de 2014 achetée il y a 6 ans déjà, 22kw, moteur Continental et locabat bien entendu. Aucun soucis majeur jusqu’ici (à part les gouttières d’évacuation d’eau qui se bouchent, grrrr et les grincements d’amortissement l’hiver qui lui donne ce côté vintage :-)). Elle a toujours une belle autonomie avec sa batterie d’origine (c’est pour ça que j’avais choisi une locabat, force est de constater que j’aurai pu m’orienter vers l’achat intégral) : 150km l’été, 120km l’hiver avec des trajets uniquement urbains et péri-urbains. Ma femme refuse catégoriquement d’en changer et elle a bien raison. Elle a une taille parfaite pour le quotidien avec 2 enfants.
Alors évidemment, la version actuelle en 52kwh est complètement dépassée. J’espère que la R5 saura lui faire honneur.
J’ai toujours bien aimé cette sympa petite Zoé. Ce qui m’a fait renoncer à elle, ce sont les grosses pertes à la recharge, même à 7 kW (voir chaine EV).
Malgré tout, nous n’avons pas fini de les voir sur nos routes. La location de batterie m’a permis d’en acheter une 22 en 2016 d’occasion par envie de connaitre la conduite en électrique sans engager une somme importante. J’en suis à ma troisième et je la trouve toujours sympathique, amusante et facile pour, certes, tourner 50 km autour de la maison. Le prix des occasions vont surement baisser, ça va être sujet à réflexion pour la prochaine que j’aurais voulu avec CCS. Zoé avec 52 kWh de batterie sans CCS d’occasion surement bon marché ou bien VE neuf avec CCS mais seulement 40 kWh de batterie…
Bon article Renault aurait pu devenir Tesla à la Française Dommage
La fin pour la Zoé sent très fort… la fin pour Flins.
y a un petit coté minitel dans la zoe. Elle etait la première, mais finalement a pas imposé sa techno et pire a fait perdre du temps à tous avec son 22 et sa locabat. Mais bon, plus facile de dire cela maintenant.
Renault à privilégié la nouvelle R5 et la Mégane fabriqué à Douai. L’usine de Flins à été destinée à d’autres usages et devait arrêter la production de voitures, donc la Zoé était forcément condamnée . Fabriquer des voitures électriques loin des gigafactories augmente les coûts et l’empreinte Co2 ( transports des batterie lourdes ) . En plus les normes GSR2 imposent de mettre à jour pas mal de choses donc hausse des coûts. La zoé aurait donc couté cher à mettre à jour pour des ventes peut être pas mirifiques. C’est dommage mais Renault voulait aussi probablement prouver qu’il avait changé, pour attirer une nouvelle clientèle.
Mon épouse totalise 130000 kms avec une 22 kW qui va avoir 10 ans en fin d’année.Une perte d’autonomie de 3 % et elle ne veut pas en changer.
J’en cherche actuellement une en premier véhicule pour mon fils qui passe son permis en automatique.
C’est trop la galère entre les premiers modèles à seulement 22kW, celles à moteur Continental dont les roulements cassent comme du verre, celles dont les vendeurs disent au dernier moment qu’il y a un contrat de location de batterie etc…
C’est franchement dommage pour la Zoé. La plus grosse erreur commerciale aura été la location de batterie obligatoire jusqu’en 2019.
On va s’orienter sur un autre véhicule.
Tout début 2013 ma1ere Zoe 22kWh avec son lot de pb sans fin. Elle a passé plus de temps en concession que dans mon box…
J’ai pourtant repris une 41kWh en 2017 que j’ai toujours et sans soucis (à part les barres anti roulis grinçantes).
A savoir qu’en 2013 il y avait ZERO bornes de recharge publique. Donc c’était rayon d’action minoré de 20% et pas plus sinon c’était plateau au retour. Rouler avec une des 1ere Zoe sorties c’était être catalogué d’extra terrestre. Nombre de flash vus dans mon rétro en roulant de gens qui me prenait en photo de l’arrière. “J’ai vu une Zoe!”.
Je suis allé avec le directeur des ventes de mon département faire la promotion de la Zoe auprès de clients potentiels en parlant de mon retour d’expérience. On était dédommagé par 3 mois gratuits de locabat…
Quand on poussait les portes des concessions Renault pour acheter une Zoe, les vendeurs poussaient vers la Clio diesel en ne recommandant pas du tout la Zoe.
Alors oui la Zoe a eu une carrière de “débroussailleuse” du marché ou tout allait contre elle. Même Carlos Goshn avait son Comex contre le projet. Les médias l’ont massacrée littéralement à sa sortie puis lui ont fichu un peu la paix en pensant qu’elle allait vite mourir de sa belle mort de gadget inutile…
Finalement je regrette juste que Renault ne l’ait pas faite évoluer vers une batterie thermorégulée par liquide plutôt que de lui ajouter des kWh dans l’espace disponible. Ca aurait permis une bien meilleure polyvalence avec une recharge rapide digne de ce nom…
En conclusion on pourrait dire que sa carrière n’est pas si mauvaise que ça dans un tel contexte de défiance aux habitudes bien établies depuis 100 ans…
Très bonne voiture qui j’ai depuis 3 ans malgré les défauts comme le manque de CCS par exemple. dommage d’avoir arrêté la ZOE et ne pas sortir une zoé 2 sur une nouvelle plateforme car remplacer la Zoe par la R5… certe un peu moins cher avec la grosse batterie et mieux équipé logique mais plus petite que la Zoé, pas chargeur 22 kw. en 2021 Renault faisait des remises j’ai eu la zoé a 29000€ sans les aides de l’etat. donc le prix sera proche de la R5.
idem TM3 + ZOE 52 et franchement top.
Cela aura été une belle carrière, pour une pionnière qui a démocratisé le BEV depuis 11 ans. Malgré un début difficile, avec quelques problèmes de charge, elle s’est bien rattrapée par la suite. Elle deviendra probablement une icône de collection. Sa remplaçante eR5 promet elle aussi, une prometteuse carrière.
Les dernières Zoé, surtout avec la pack 52kWh, sont de bonnes VE urbaines et periurbaines : assez spacieuses, très confortables, un interieur bien remis au goût du jour. La fiabilité – assez aléatoire sur les anciens modèles : chargeur AC, roulement de moteur synchrone, barre antiroulis AV – a été considérablement améliorée. Le chargeur 22kW AC, rare à ce niveau de gamme, est un réel atout en ville sur les bornes urbaines, notamment pour les nombreux automobilistes dans l’incapacité de recharger à domicile (même si son rendement est médiocre).
Ses gros défauts, néanmoins : une recharge DC totalement à la ramasse et une consommation sur voie rapide et autoroute gargantuesque, probablement due à sa hauteur excessive (intégration batterie dans le plancher pas optimale) et son SCx exagéré (en pratique impossible de dépasser 100km/h si on veut aller un peu loin), qui la rendent assez inapte aux trajets au long cours sur voie rapide, sauf s’ils sont exceptionnels et que l’on peut vraiment prendre son temps.
Excellente voiture polyvalente, avis personnel bien sûr, nous avons commencé le VE avec Zoé 41 puis Zoé 52. Seul le SAV Renault, médias et atelier, n’a jamais été à la hauteur. Chez nous en tout cas.