Vidéo - Aston Martin Valhalla : premiers pas officiels à Monaco pour la supercar hybride rechargeable

L’Aston Martin Valhalla vient de réaliser ses débuts mondiaux devant le public monégasque, avant le Grand Prix de Formule 1 qui a lieu ce week-end. Avec sa puissance de 1 079 ch et 1 100 Nm de couple, la supercar hybride rechargeable n’est pas passée inaperçue. L’occasion pour les futurs acquéreurs de se faire une idée du bolide, et pour les curieux d’apprécier ses performances hors normes.

Le « Rocher » a donc été le théâtre choisi par Aston Martin pour présenter au public sa toute première supercar hybride rechargeable, la Valhalla. Une scène à la hauteur de l’événement, celle du circuit urbain le plus célèbre du calendrier de la Formule 1. Quelques heures avant les premiers essais du Grand Prix, la Valhalla a été confiée à Fernando Alonso, double champion du monde de F1 et pilote principal de développement du projet. Il a pris le volant de la supercar pour un tour de démonstration.

Un concentré de technologies issues de la F1

Ce tour de piste était aussi une manière de valider en conditions réelles les ambitions du modèle, qui ne s’était jusqu’ici dévoilé qu’à travers des rendus et des apparitions statiques. Conçue avec le soutien direct d’Aston Martin Performance Technologies (AMPT), filiale technique de l’écurie Aston Martin Aramco F1, la Valhalla intègre plusieurs éléments issus du monde de la compétition. L’optimisation de l’aérodynamique, la rigidité du châssis en fibre de carbone, ou encore la dynamique de conduite.

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Sous sa carrosserie aussi fluide que sculptée, la Valhalla embarque un groupe motopropulseur hybride rechargeable de 1 079 ch et 1 100 Nm. Cette cavalerie repose sur un V8 bi-turbo de 4,0 litres à vilebrequin plat, d’origine Mercedes-AMG, développant à lui seul 828 ch. Il est associé à trois moteurs électriques, deux à l’avant et un à l’arrière, apportant 251 ch supplémentaires. Résultat : un 0 à 100 km/h abattu en 2,5 secondes et une vitesse de pointe bridée à 350 km/h. Ça envoie du très très lourd.

Une architecture inédite chez Aston Martin

Au passage, il s’agit du premier modèle de la marque à moteur central arrière produit en série, mais aussi, et c’est peut-être encore plus important de le souligner, de la première Aston Martin hybride rechargeable. L’architecture de la transmission fait appel à une toute nouvelle boîte automatique à double embrayage (DCT) à huit rapports. Celle-ci intègre un différentiel arrière électronique et supprime la marche arrière mécanique. Elle est remplacée par une propulsion électrique.

Petite déception toutefois, la Valhalla peut rouler en mode 100 % électrique sur une distance de seulement 13 km. Et cela jusqu’à 130 km/h. Une fonction rechargeable qui semble vraiment servir d’alibi plus qu’autre chose. Dans ce mode, seuls les moteurs avant sont utilisés, comme sur la Ferrari SF90. Selon la marque, la vectorisation de couple est assurée par les deux moteurs avant, ce qui améliore la motricité et la précision dans les virages. Une transmission intégrale est activée automatiquement selon les besoins.

Poids maîtrisé, appui optimisé, prix très élevé

Grâce à l’emploi massif de fibre de carbone, le poids est contenu à 1 655 kg. Un chiffre vraiment correct pour une hybride rechargeable. Le rapport poids/puissance atteint ainsi 643 ch/tonne. Côté aérodynamique, la Valhalla génère jusqu’à 600 kg d’appui à 240 km/h grâce à son splitter à l’avant et à l’aileron arrière, des éléments inspirés de la F1 eux aussi. Malgré ses nombreux points communs avec la Valkyrie, un modèle hybride d’Aston Martin, la Valhalla se veut plus adaptée à un usage routier.

L’intérieur reste fidèle à l’ADN sportif de la firme anglaise. Le volant, d’inspiration F1 (encore), est quasiment carré. L’affichage est minimaliste, avec un agencement pensé pour ne laisser aucune distraction visuelle. Pour espérer apercevoir cette supercar branchée sur les routes, il faudra avoir l’œil. Seulement 999 exemplaires de la Valhalla seront produits, avec des premières livraisons prévues au second semestre 2025. Le tarif de base annoncé est de 860 000 euros, mais il atteindra le million avec les options.

Si ce modèle incarne une nouvelle étape importante dans l’histoire d’Aston Martin, on aurait aimé que l’hybridation aille plus loin. On sent que le constructeur a surtout mis le paquet sur un sujet qu’il maîtrise : la puissance. Avec la Valhalla, Aston Martin vise ouvertement la Ferrari SF90 Stradale et la Lamborghini Revuelto, deux rivales de taille dont l’autonomie n’est guère mieux. Même architecture hybride, même positionnement tarifaire, mais une approche technologique différente avec une vraie inspiration F1.