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Porsche et l’électrique, ce n’est clairement plus ça ! La marque allemande vient d’annoncer une révision complète de sa stratégie. Les moteurs thermiques sont de retour et la plupart des projets en lien avec l’électrification sont repoussés.
La décision est radicale. Alors que Porsche voulait devenir le pilier de l’électrification au sein du groupe Volkswagen, tout vient de voler en éclats. Le constructeur renonce, au moins temporairement, à une partie de ses ambitions électriques pour appuyer finalement sur les moteurs thermiques et les hybrides rechargeables. Un pivot stratégique important.
Première victime de cette volte-face : le futur grand SUV 7 places positionné au-dessus du Porsche Cayenne, aussi connu sous le nom de code K1. Annoncé initialement comme un véhicule exclusivement électrique, il ne sera finalement lancé qu’en version thermique et hybride rechargeable. Porsche indique que la demande pour les électriques haut de gamme « progresse bien plus lentement qu’escompté ».
À lire aussiMais cela ne s’arrête pas là. Cette révision du plan produit concerne aussi les modèles existants. Les Cayenne et Panamera resteront disponibles avec des motorisations thermiques et hybrides au moins jusqu’à la fin de la décennie. Porsche prévoit même de développer de nouvelles générations de ces modèles, signe que l’électrique n’est plus perçu comme un horizon unique mais comme une offre complémentaire.
En parallèle, certains « gros » projets électriques sont reportés sans calendrier. Le développement d’une nouvelle plateforme électrique, qui devait soutenir les modèles Porsche des années 2030, est repoussé. Le constructeur annonce vouloir retravailler cette base technologique avec d’autres marques du groupe Volkswagen. En attendant, la gamme actuelle, Taycan, Macan et bientôt 718, sera « maintenue » et « mise à jour ».
Derrière cette volte-face, un constat financier. Le ralentissement du marché de l’électrique, conjugué à des droits de douane plus élevés aux États-Unis et à une baisse de la demande en Chine, pèse lourd sur les comptes. Porsche anticipe pour 2025 des charges extraordinaires d’environ 3,1 milliards d’euros, notamment liées aux projets électriques gelés. La rentabilité attendue chute ainsi autour de 2 %, loin des 7 % initialement prévus.
Pour autant, les dirigeants assument ce choix. Ils présentent ce pivot comme une approche pragmatique. « Nous devons nous adapter aux nouvelles réalités du marché », justifie Oliver Blume, PDG du constructeur. La stratégie reposera désormais sur une offre dite « équilibrée » : moteurs thermiques, hybrides et électriques cohabiteront pour séduire une clientèle diversifiée, tout en apportant des garanties aux investisseurs.
Mais cette réorientation soulève aussi des interrogations. Si le thermique peut être considéré comme une valeur refuge à court terme, l’industrie automobile mondiale se prépare à une accélération réglementaire de l’électrification, notamment en Europe où la fin du thermique est programmée (et maintenue) pour 2035. Si la demande pour l’électrique repart plus vite que prévu, Porsche s’expose à un risque d’obsolescence rapide.
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