MG 4 d'occasion : voici tout ce qu'il faut savoir avant d'acheter

Référence en neuf à son lancement, la MG 4 est une alternative encore garantie en occasion. Voici ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

Contrairement à la majorité des autres constructeurs qui ont préféré rester dans le sillage de Tesla, MG a vu les choses autrement en lançant la MG 4. Une compacte 100 % électrique plutôt polyvalente, qui s’attaquait alors à un segment assez peu occupé, et surtout pas par le géant américain. Plus aboutie et sérieuse par rapport aux premières électriques de la marque, la « 4 » est devenue une véritable référence grâce à son rapport prix/prestation imbattable. Mais est-ce toujours le cas en occasion ? On fait le point.

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Pourquoi se lancer ?

À l’instar de ses concurrentes, la MG 4 repose sur une plateforme dédiée MSP (Modular Scalable Platform). Premier avantage à bord, avec une habitabilité arrière des plus généreuses grâce au rayon aux genoux très correct et un plancher plat. D’une longueur de 4,29 m, la compacte offre aussi un coffre relativement généreux de 350 l officiellement. À noter que la version Luxury propose un plancher réglable qui permet de disposer par la même occasion d’un sol plat une fois les dossiers couchés. La version Standard n’est pas pour autant dépouillée et le niveau d’équipement en série est l’un des points forts de la compacte. Sur la route, le comportement routier s’avère très plaisant en raison de sa mise au point sérieuse et de sa légèreté. La machine électrique arrière permet de limiter les pertes de motricité et remontées de couple dans la direction. Enfin, la polyvalence de la compacte est à souligner avec une autonomie assez correcte et des performances de recharge à la hauteur.

Pourquoi hésiter ?

L’amortissement est correct, et le filtrage convaincant grâce aux jantes de taille réduite. Mais la MG 4 peut parfois se révéler ferme. Sur autoroute, on note aussi d’importants bruits aérodynamiques et de roulement en fonction des pneus montés. À ce titre, les Continental PremiumContact C ne sont pas convaincants. Toujours sur autoroute, les aides à la conduite des premières versions se sont révélées horripilantes. Mais des mises à jour effectuées lors des visites périodiques ont (un peu) corrigé le tir. À bord, la finition et la qualité des matériaux peuvent aussi décevoir, notamment avec les modèles de seconde main les plus kilométrés. L’ergonomie de l’écran central peut aussi se révéler agaçant. Enfin, si la liste d’équipements est longue comme le bras, la MG 4 oublie des indispensables : pas de poignées avant et d’appuie-tête arrière (jusqu’en 2023), pas de miroir de courtoisie (Standard), pas d’éclairage ou de buses d’aération à l’arrière,… Dommage aussi que l’absence d’options oblige à se tourner vers les finitions haut de gamme pour obtenir un équipement spécifique. Si vous ne pouvez pas vous passer de la caméra 360° par exemple, il vous faudra faire une croix sur l’entrée de gamme.

Que faut-il surveiller avant d’acheter ?

• L’état de la batterie (SoH) : peu de chances d’observer une perte de capacité sur les modèles récents. Mais, en l’absence de règlementation, assurez-vous de son état de santé (SoH) en demandant au vendeur un certificat sur le taux de dégradation. Dans tous les cas, la batterie est garantie 7 ans/150 000 km, comme l’ensemble du véhicule.
• La climatisation : le système de climatisation est mal calibré et produit plus de froid qu’il ne devrait. Il ne faut pas hésiter à demander 5 °C de plus sur le panneau de commande pour être à l’aise à bord (25 °C au tableau de bord pour 20 °C réel à bord). De plus, de nombreux problèmes ont été remontés par les propriétaires (bruits importants, pannes, …). Poussez la clim’ à fond pour vérifier que tout fonctionne.
• Logiciel embarqué : la plupart des fonctions de la MG 4 et leur performance dépendent de la version du logiciel d’exploitation. De nombreuses mises à jour ont permis de corriger des bugs ou d’améliorer des fonctions. Les passages en atelier pour l’entretien permettent aux voitures de recevoir les dernières versions. Vérifiez que tout soit à jour sur le carnet ou dans l’écran central. De plus, si des bugs se manifestent, les correctifs en concession sont pris en charge par la garantie.
• Système de recharge : si les premières versions ont essuyé les plâtres en matière de gestion et de compatibilité, des pépins subsistent et des exemplaires peuvent refuser les ravitaillements sur les bornes de recharge rapide. En cause ? Des soucis logiciels, qui se corrigent par une mise à jour en concession. Faites un test si vous le pouvez, et vérifiez que les câbles AC soient fournis et en bon état.

Quelle finition choisir ?

• Standard : uniquement associée à la motorisation d’entrée de gamme, la Standard met le paquet. On y retrouve notamment la climatisation automatique, les quatre vitres électriques, le volant réglable, les capteurs de lumière et de pluie, ainsi qu’une suite d’aides à la conduite. Apparaissent dès 2023 l’appuie-tête central arrière, les poignées de maintien à l’avant, des jantes de 17 pouces et le One-Pedal, qui permet de freiner la voiture automatiquement avec le freinage régénératif renforcé.
• Comfort : proposée avec la batterie de 64 kWh seulement, cette déclinaison intermédiaire offre les miroirs de courtoisie, le volant gainé, la calandre à volets actifs et les vitres arrière surteintées.
• Luxury : reconnaissable à son aileron de hayon et son toit noir (toit uniquement couleur dès 2023), cette finition complète les aides à la conduite avec l’aide au changement de voie, la surveillance des angles morts ou la caméra 360°. La partie confort s’agrémente d’un rétroviseur intérieur électrochrome, des sièges avant chauffants (et électrique pour le conducteur), du volant chauffant, de poches aumônières arrière et de l’utile pompe à chaleur pour l’hiver. La commande vocale ou le chargeur pour smartphone à induction s’ajoutent à la dotation.
• X-Power : uniquement proposée avec la motorisation du même nom, cette version reçoit un différentiel électronique, un Launch Control, des jantes spécifiques et un système de données sur circuit.

Quelle version pour quel budget ?

• MG 4 51 kWh : cette version d’entrée de gamme est associée à une machine électrique arrière de 170 ch/250 Nm de couple et une batterie LFP de 51 kWh. Seule contrainte : elle doit être rechargée à 100 % régulièrement pour permettre au système de bien calculer la charge restante. À sa sortie, la voiture était donnée pour une autonomie WLTP de 350 km, ce qui se traduit dans la réalité par un rayon d’action de 300 km au quotidien et de 200 km sur autoroute. Une version à réserver à un usage urbain et péri-urbain. Surtout qu’elle ne dispose pas des équipements de confort pour s’aventurer sur l’autoroute, et que la recharge est lente avec un 10-80 % en 35 minutes (pic à 88 kW). Même chose pour le chargeur AC, limité à 6,6 kW. Les premiers prix démarrent à 15 000 € pour des voitures de 2022 avec 50 000 km. Mais une petite rallonge de 2 000 € permet d’aller fouiller parmi des modèles de 2023 avec moins de 30 000 km.
• MG 4 64 kWh : de type NMC, la batterie cumule 62 kWh de capacité utile, et alimente un bloc arrière de 204 ch/250 Nm de couple. Avec un 0-100 km/h en 7,3 s et un 80-120 km/h en 4,9 s, les performances sont suffisantes. Donnée pour une autonomie de 450 km (Comfort) ou de 435 km (Luxury), cette motorisation est très polyvalente : près de 360 km sur parcours mixte et 250 km sur autoroute sont envisageables. La recharge AC est confiée à un chargeur de 11 kW, et le système DC grimpe à 144 kW, pour un 10-80 % en 25 minutes. C’est très bien. Avec un budget de 20 000 €, on trouve essentiellement des modèles de 2023 avec 50 000 km, voire moins en fouillant un peu. Mais en grossissant l’enveloppe à 23 000 €, on accède à des exemplaires avec moins de 30 000 km.
• MG 4 77 kWh : baptisée Autonomie Etendue, cette version embarque une batterie NMC de 74 kWh de capacité utile, et promettait une autonomie WLTP de 520 km, soit 85 km de plus que son homologue. A peine plus efficiente selon nos constatations, la nouvelle machine arrière de 245 ch/350 Nm offre aussi un meilleur agrément de conduite. Le 0-100 km/h colle plus au siège (6,4 s contre 7,3 s), mais les reprises sont presque identiques (4,7 s contre 4,9 s). Ce tandem permet de viser une autonomie de 430 km au quotidien et de 300 km sur autoroute. Bémol, la recharge rapide est moins performante : le 10-80 % est réalisé en 34 minutes. Les deux voitures font donc presque jeu égal en matière d’autonomie récupérée par temps de recharge. Plus chère en neuf, elle l’est aussi en occasion : il faut compter entre 4 000 et 5 000 € de plus par rapport à une 64 kWh équivalente !
• MG 4 X-Power : pour cette déclinaison voulue sportive, MG a installé sur le train arrière le nouveau bloc de 245 ch et déplacé celui de 204 ch à l’avant. La MG 4 X-Power revendique une puissance totale de 435 ch pour 600 Nm de couple. La vitesse de pointe progresse à 200 km/h alors que le 0-100 km/h en 3,8 s est digne d’une supercar. Dommage toutefois que l’électronique se montre trop punitive pour exploiter tout son potentiel. De plus, la transmission intégrale ne permet pas d’augmenter pour autant la capacité de remorquage, qui reste à 500 kg maximum. Enfin, cette déclinaison conserve étonnamment la batterie de 64 kWh. L’autonomie homologuée dégringole à moins de 400 km, ce qui se traduit par 230 km sur autoroute. En moyenne, l’offre démarre autour de 25 000 € pour des modèles avec 30 000 km au compteur. Il est néanmoins possible de faire de meilleurs coups : quand ils s’affichent au prix catalogue de 40 490 €, des exemplaires quasi neufs sont disponibles autour des 33 000 € !

Quelle MG 4 d’occasion choisir ?

• MG 4 64 kWh Luxury : avec la batterie de 64 kWh et la finition Luxury, la MG 4 est la plus polyvalente de la gamme. Son autonomie correcte et sa recharge vraiment rapide lui permettent d’être à l’aise aussi bien au quotidien que lors des longs trajets. La version Autonomie Etendue pourra voyager un peu plus vite (15 min de mieux pour 500 km), mais cela ne justifie pas l’important écart tarifaire. A contrario, si la Comfort est généralement plus abordable de l’ordre de 1 000 à 2 000 €, elle ne dispose pas des indispensables pour profiter pleinement de la compacte. On a trouvé une MG 4 de 2024 (et donc garantie jusqu’en 2031) avec 13 000 km et vendue par le réseau au prix de 24 000 €.