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Le patron de Toyota enfonce la voiture électrique

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Malgré l’évolution indiscutable du marché automobile au cours des dernières années, Toyota continue de défendre sa stratégie en faveur de l’hybride. Akio Toyoda, le patron du groupe japonais, a récemment affirmé que les véhicules électriques seraient en réalité « plus polluants » qu’on ne le pense.

Une stratégie à contre-courant assumée

Voilà déjà quelques années que Toyota assume une position à contre-courant de l’industrie. Tandis que la majorité des constructeurs mise sur le tout électrique, le constructeur japonais, leader mondial des ventes d’automobiles, privilégie une approche multi-énergies. Cette stratégie repose sur un mix entre véhicules hybrides, hybrides rechargeables, 100 % électriques, voitures à essence et modèles à hydrogène.

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Une orientation que le président Akio Toyoda défend fermement, en dépit des critiques. Lors d’un entretien accordé récemment à nos confrères d’Automotive News, Akio Toyoda a rappelé que la priorité de son entreprise n’était pas le type de motorisation, mais la réduction effective des émissions de CO2. « Notre ennemi, c’est le dioxyde de carbone (entre autres), pas une technologie en particulier », a-t-il expliqué.

L’électrique pire que l’hybride pour le climat ?

Selon lui, imposer une transition exclusive vers l’électrique risque de produire des « effets contre-productifs », notamment dans les pays où l’électricité provient encore du charbon ou du gaz. Il a tenu à illustrer ses propos en s’appuyant sur sa propre expérience : 27 millions de véhicules hybrides vendus dans le monde, « un impact équivalent à 9 millions de voitures électriques, sans les conséquences de la production d’énergie ».

Au Japon, où le mix électrique reste fortement carboné, une flotte massive de voitures électriques aurait même pu, selon lui, « aggraver les émissions globales » du pays. Au-delà de la question écologique, M. Toyoda met aussi en avant les contraintes pratiques liées à l’électrique : prix élevé, autonomie limitée, réseau de bornes inégal. Des arguments qui pouvaient encore s’entendre il y a quelques années, mais pas en 2025.

Malgré cette position que l’on pourrait qualifier de conservatrice, le groupe tient bon. Il faut dire que, comme les voitures électriques, les hybrides sont de plus en plus demandées en Europe, en Chine et en Amérique du Nord. Bref, Akio Toyoda veut montrer qu’il sait où il va et qu’il suit une sorte de ligne constante. Le patron japonais continue de croire que l’avenir de l’automobile sera pluriel, et que la solution passe par la coexistence des technologies.

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