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Malgré une offre qui commence tout doucement à s’élargir et des prix qui commencent à baisser, les véhicules électriques ont encore du mal à convaincre. Manque d’infrastructures électriques pour la recharge, autonomie limitée, incertitude concernant la durée de vie des batteries, etc, etc…
Les points faibles du VE ressurgissent sans cesse dès qu’il s’agit d’aller de l’avant. Pourtant, d’un strict point de vue économique, la mobilité électrique est d’ores et déjà synonyme d’économie à l’échelle des territoires. Explications.
C’est souvent l’ultime étape pour qui possède déjà un VE : comment produire à moindre coût et si possible avec un impact environnemental minimum, l’électricité nécessaire au rechargement de la batterie d’un VE ?
Cette question, on peut aussi se la poser à l’échelle d’un territoire de plusieurs centaines de milliers d’habitants, voire en élargissant un peu plus encore, à la France tout entière.
Prenons l’exemple de la ville de Paris : un territoire atypique, d’a peine 100km² de surface urbanisée, à l’intérieur duquel chaque année, plusieurs dizaines de millions d’euros sont lamentablement gaspillés en carburant pour faire rouler des voitures à pétrole à moins de 15 km/h de moyenne. Des dizaines de M€ qui quittent le pays au bénéfice des pays exportateurs de pétrole et des actionnaires des multi-nationales du pétrole et du gaz. Parce que faut bien rémunérer ces braves gens pour la confiance qu’ils accordent à l’entreprise…
En Allemagne, elle a déjà commencé. Plus exactement, sous l’impulsion de l’Allemagne, elle est en train de devenir réalité un peu partout dans le monde. A commencer bien sûr par les pays jouissant d’un ensoleillement à minima égal à celui qui vaut dans le Sud de l’Allemagne. La France en fait évidemment partie.
Mais au fait pourquoi parler de révolution photovoltaïque alors que certains continuent d’affirmer que la part du solaire photovoltaïque est condamnée à rester marginale dans la production électrique nationale ?
Pour deux raisons principalement :
La première tient au fait que l’énergie solaire photovoltaïque se marie particulièrement bien avec le véhicule électrique. Pas pour charger les batteries durant la nuit évidemment. Mais plutôt pour recharger en journée, depuis le bureau, à la maison ou via des bornes de recharge publique, aux heures où le soleil brille généreusement.
La seconde, c’est le coût de l’électricité produite par les centrales photovoltaïques les plus compétitives actuellement en fonctionnement : moins de 12 c€/kWh, démantèlement futur et retour à l’herbe inclus (…). Un prix à mettre en perspective de celui qui sera facturé au consommateur dans un proche avenir.
Concrètement, cela veut dire que le jour où les pouvoirs publics soutiendront l’auto-consommation, l’électricité solaire photovoltaïque sera théoriquement en capacité de recharger la batterie de votre VEx à un prix inférieur à celui facturé demain par EDF !
Car même au pays de l’électricité tout nucléaire ou presque, c’est une réalité qui va fatalement finir par arriver. Probablement beaucoup plus vite que certains continuent de le penser. Pour une raison simple : contrairement à tous les autres systèmes de production électrique existant, d’origine renouvelable ou non, la technologie solaire photovoltaïque se classe sans ambiguité aucune dans l’industrie électronique. Une industrie dont l’évolution ne suit pas du tout les mêmes courbes que celle de l’industrie dite « lourde » (énergie, BTP, automobile, aéronautique, ferroviaire, etc…)
Imaginer les changements radicaux à venir le jour où les automobilistes prendront conscience de l’urgence à vraiment réduire leur consommation de pétrole en se déplaçant autrement. Dans un grand nombre de cas, le premier constat qu’ils feront c’est que pour les très courts trajets effectués seul(e) au volant, il y a beaucoup plus efficace qu’une automobile de 1,4 tonnes à vide. Ils découvriront ensuite que pour les trajets réguliers type domicile-travail, sauf circonstances exceptionnelles, il y a souvent une alternative possible à l’auto solo : covoiturage, ter, transports collectifs urbains, vélo à assistance électrique, etc…
Même constat pour les déplacements solo occasionnels longues distances : entre le train et le covoiturage, il est bien rare aujourd’hui de devoir utiliser son propre véhicule par obligation.
Et puis il y a tout le reste. Ces nombreux cas de figure où l’automobile devrait durablement continuer à être la solution la plus rapide, la plus efficace, la plus simple. Et même parfois la moins coûteuse. Des trajets sur lesquels les véhicules électriques ont évidemment un rôle majeur à jouer dès à présent. Plus encore lorsque l’électricité sera produite localement et qu’elle sera synonyme d’emploi et de valeur ajoutée locale. La mobilité individuelle motorisée du XXIème siècle ?
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