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La Renault R4 fait son grand retour en jouant comme sa cousine la R5 sur la corde sensible de la nostalgie. Le parallèle stylistique avec la Mini Countryman est frappant, et l’ambition tout aussi claire : s’élever vers un étage supérieur pour revendiquer un style de vie premium. Mais Renault a-t-il les moyens de ses ambitions ? Passons derrière le volant pour en juger.
Avec ses 4,14 m de long, 1,81 m de large et 1,55 m de haut, la R4 s’impose comme une version allongée et réhaussée de la Renault 5. Son empattement de 2,62 mètres améliore l’habitabilité tout en conservant un gabarit pratique pour nos routes étroites et nos parkings serrés. La simplicité du design inspiré de l’ancienne 4L mais modernisé avec talent devrait toucher la corde sensible des séniors.
Notre modèle d’essai en finition Iconic se pare d’une peinture bicolore à 200 € ainsi que d’un capot noir réclamant 200 € de plus. L’équipement de série comprend des vitres arrière teintées, des barres de toit et des rétroviseurs rabattables électriquement et de sublimes jantes en alliage diamantées chaussées de pneus M+S (toutes saisons) en 195/60 R18.
La calandre rétroéclairée et les optiques arrière 3D ajoutent une touche de raffinement à notre petite Française fabriquée dans l’usine de Maubeuge.
Sous le capot, on retrouve la même mécanique que celle de la Renault 5, à savoir un moteur synchrone à rotor bobiné développant 150 chevaux pour 245 Nm de couple. Un bloc situé sous le capot avant de cette petite traction et alimenté par une batterie lithium-ion de 52 kWh de capacité nette utile. Notons qu’il existe aussi une version d’entrée de gamme de 120 chevaux et 40 kWh.

Le coffre est le gros point fort de cette R4, dont la version Iconic intègre un hayon électrique. Attention toutefois à sa hauteur, qui culmine à 2,05 mètres une fois ouvert. Avec un volume oscillant de 375 dm³ (VDA), la R4 surclasse nettement la R5 et ses 277 litres. Un petit double fond permet de loger ses câbles de branchement faute de frunk à l’avant.

Une fois la banquette rabattue (2/3 1/3), le volume s’étend jusqu’à 1 149 dm³. L’accès n’est pas immense et la largeur limitée, mais le seuil remarquablement bas (607 mm) facilite le chargement d’objets lourds et le siège avant rabattable libère jusqu’à 2,20 mètres de longueur. Parfait pour transporter une grande planche de surf ou un meuble en kit.
Grâce aux huit centimètres d’empattement supplémentaires, l’espace pour les genoux est clairement plus probant que dans la Renault 5. Avec 1317 mm de largeur aux épaules et 853 mm sous le pavillon, l’atmosphère reste acceptable pour deux adultes. L’assise surélevée évite d’avoir les genoux trop hauts par rapport au fessier, quitte à rogner sur la garde au toit. Le plancher plat et le dossier central assez moelleux autorisent l’accueil d’un troisième passager, mais la largeur au coude reste limitée.
Les montants épais, les dossiers droits, les vitres étroites, et l’absence de poignées de maintien pourront aussi gêner les grands gabarits. Malgré tout, la R4 fait bien mieux que la R5 pour transporter des enfants.
La sellerie mixte tissu et skaï de la finition Iconic dégage une ambiance chaleureuse. Les sièges chauffants et réglables en hauteur assurent un bon confort et un excellent maintien latéral, mais seul le réglage lombaire conducteur est électrique. Mesquin ! La console centrale propose des rangements bien pensés et une boîte à gants assez spacieuse mais sans éclairage. Le petit accoudoir central non réglable abrite aussi un petit rangement.


Les nombreux plastiques durs qui sonnent creux, les joints de portière trop fins, et les petits bruits de mobilier sur revêtement dégradé ne sont malheureusement pas à la hauteur des concurrentes chinoises ou allemandes.
Comme dans la Renault R5 (et dans l’armée française), le système d’exploitation informatique est confié au géant américain Google. L’écran tactile OpenR Link de 9,3 pouces n’est pas très grand mais réagit avec fluidité. L’instrumentation numérique de 10,2 pouces plus soignée permet d’afficher la cartographie et même Waze grâce à la fonction Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Le chargeur à induction se double de deux prises USB-C pour brancher ses accessoires.


Dans sa version Iconic, la Renault R4 intègre une caméra de recul et des radars avant/arrière pour faciliter les manœuvres. Dommage que la qualité d’image évoque le streaming d’un vieux téléphone 3G et qu’il n’y ait pas de vue à 360°, d’autant que la visibilité périphérique est assez limitée en raison des montants épais et des petites surfaces vitrées. Le rayon de braquage de 10,8 mètres figure toutefois dans la norme et les gabarits de la voiture restent très contenus.
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Les secrets de la Renault 4 électrique : voici tout ce que l’on ne vous avait pas ditLe système Multi-Sense propose plusieurs réglages de l’accélérateur et de l’ambiance lumineuse avec les modes Éco, Confort, Sport, Neige, et Tout-Terrain. La garde au sol de 18,1 cm autorise de véritables escapades sur les chemins et le mode tout-terrain couplé à l’option Extended Grip optimise la motricité en tolérant un léger patinage sur sol meuble. La suspension bien assouplie offre du confort même si de légères trépidations se font sentir sur les plaques d’égout à basse vitesse. Les palettes au volant permettent de régler la régénération sur trois niveaux et même d’aller jusqu’à l’arrêt complet du véhicule sans toucher à la pédale de frein. De petits à-coups peuvent cependant se faire ressentir sur un brutal lever de pied.

Avec un 0-100 km/h abattu en 8,2 secondes de 0 à 100 km/h, la Renault R4 150 ch n’est pas sportive mais suffisamment vive pour doubler sans stresser. Les reprises sont franches, la direction électrique variable se montre précise et agréablement centrée. Surprise, la R4 n’affiche que 1462 kg sur la balance, soit à peine 13 kg de plus que la R5, ce qui lui confère une vivacité rare dans le segment des SUV électriques. Le train avant McPherson et le multibras arrière assurent une tenue de route remarquable.
Si la prise de roulis est un peu plus marquée que dans la R5, la filtration des chocs est plus efficace dès que la vitesse s’élève. Le freinage disques ventilés de 296 mm à l’avant, disques pleins de 280 mm à l’arrière manque un peu de progressivité, la pédale en usage dynamique, mais se montre redoutablement efficace en situation d’urgence.

Sur voie rapide, la R4 se contente de 150 km/h de vitesse de pointe, ce qui suffit pour chez nous mais sera un peu juste sur une autobahn allemande. Les bruits aérodynamiques au niveau des montants avant apparaissent dès 100 km/h et deviennent très sensibles à 130 km/h. Heureusement, les bruits de roulement sont très bien contenus même avec des jantes de 18 pouces et des pneus M+S plus sonores.
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Renault 4 e-Tech : ne faites pas confiance à la consommation affichée !Les six haut-parleurs d’origine produisent un son correct mais les basses manquent de tenue. Les mélomanes exigeants se tourneront vers le système Harman Kardon proposé à 600 € en option. Les aides à la conduite sont un modèle d’ergonomie régulateur adaptatif : maintien dans la file, alerte de collision et ce fameux bouton cible qui adapte la vitesse à la limitation en un clic. Une petite merveille.
Officiellement, la R4 affiche 15,1 kWh/100 km. Nous avons relevé une moyenne de 16 kWh/100 km en usage mixte durant notre essai, ce qui autorise environ 300 km de rayon d’action au quotidien. Sur voie rapide c’est une autre histoire car le petit moteur à rotor bobiné réclame de 23 à 24 kWh à 130 km/h, ce qui impose des arrêts tous les 200 km. Pour les longs trajets, prévoyez des pauses et un bon podcast.
Sur des bornes d’autoroute ultrarapides en courant continu, la Renault R4 accepte jusqu’à 100 kW de puissance maxi. Pas folichon mais suffisant pour remplir la petite batterie de 52 kWh de 15 à 80 % en 30 minutes. Sur une borne ou une wallbox en courant alternatif, le chargeur embarqué accepte 11 kW pour faire un plein complet en approximativement 5 h.

Notez que la R4 peut aussi fournir du courant à raison de 3,7 kW (fonction V2L) pour brancher un appareil électrique extérieur comme un barbecue, une tondeuse ou une lampe. Pratique pour les pique-niques !
À 33 490 € en finition Evolution, 35 490 € en Techno et 37 490 € en Iconic, le positionnement tarifaire de la R4 est difficile à défendre. Face à elle, une MG S5 Comfort 64 kWh s’affiche à 35 990 € (souvent moins avec les remises) avec 7 ans de garantie, plus d’espace, de meilleures performances et un équipement plus généreux. La Tesla Model Y Standard, beaucoup plus grande, débute à 39 990 € sans la prime CEE.
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Renault 4 électrique Réversible et Van : deux nouvelles versions pour séduire les professionnelsLes constructeurs français gagneraient à revenir à des voitures accessibles, rationnelles et populaires. Et, pour se distinguer des marques coréennes et chinoises désormais plus évoluées, il faudra proposer des garanties aussi étendues. La R4 se contente, comme toutes les Renault électriques, de 2 ans kilométrage illimité et batterie 8 ans ou 160 000 km pour la batterie.

Attachante, charmante, pratique et plus polyvalente que la R5, la Renault R4 est pétrie de qualité. Son coffre ingénieux, sa garde au sol, son siège avant rabattable, sa tenue de route et ses aides à la conduite en font un véhicule très plaisant au quotidien. Mais sa gourmandise sur autoroute et surtout sa politique tarifaire viennent gâcher la fête. À 25 000 €, elle serait irrésistible. À 37 490 €, elle veut boxer dans une catégorie trop élevée.
Nous venons d’apprendre que la Renault 4 fait partie de la liste des prétendantes finalistes qui passeront l’année prochaine devant un jury européen pour obtenir le titre si convoité de Voiture de l’Année. Elle trouve face à elle la Citroën C5 Aircross, le Dacia Bigster, la Fiat Grande Panda, la Kia EV4, la Mercedes CLA et le Skoda Elroq. Après la Renault 5 en 2025, pensez-vous que la marque au losange peut réaliser le même exploit en 2026 en plaçant la descendante électrique de la 4L sur la plus haute marche du podium ? Ou un autre modèle vous semble avoir de meilleures chances ?
N’hésitez pas à nous le dire en commentaire !La suite de votre contenu après cette annonce
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