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Cinquième génération du modèle, le Hyundai Santa Fe 2024 marque un changement drastique de philosophie. Autrefois ‘grand frère’ du Tucson, le SUV hybride se réinvente et s’américanise. Nous avons pu essayer cette nouvelle mouture très différente du dernier-né de la marque coréenne.
C’est avec l’esprit ‘Open for More’ que Hyundai a lancé le nouveau Santa Fe. C’est dans la ville éponyme au véhicule que ce dernier a fait ses débuts. Un choix qui confirme son nouveau placement, et un hommage aux grands espaces du Nouveau Mexique.
S’il gagne un peu en gabarit, il change surtout drastiquement de proportions. Finis les volumes classiques de SUV et le design plutôt arrondi et consensuel. Hyundai frappe fort et dévoile un véhicule au design monolithique et aux lignes acérées et angulaires. Et le contraste avec le Tucson (à gauche sur la photo ci-dessous) n’en est que plus saisissant.
Le Hyundai Santa Fe 2024 mesure 4,83 mètres de long, avec un empattement de 2, 82 mètres. Le porte-à-faux arrière dépasse le mètre, tandis que la largeur est de 1,90 mètre.
Le poids de la voiture est de 2165 kilos, ce qui est important, mais pas fantaisiste. Malgré tout, il s’agit d’un SUV 7 places hybride rechargeable, et cela implique de nombreuses causes de surpoids.
Le Santa Fe s’inscrit dans une volonté de faire du Santa Fe un baroudeur urbain. Une définition qui peut sembler antinomique, mais qui incarne plutôt bien les choix de Hyundai.
D’un côté, on retrouve des traits et des idées de design qui ne sont pas sans rappeler certains Land Rover. De l’autre, on voit l’inspiration, notamment dans les volumes, des grands SUV américains, à l’image du Ford Explorer.
Les lignes sont droites, les panneaux de carrosserie grands et plats, ce qui renforce son apparence. Les ailes sont élargies au-dessus des roues, tandis que les surfaces vitrées sont entourées de montants noirs.
Cela offre un pavillon flottant, surmonté d’épaisses barres de toit. Le toit est fuyant, pour donner un air plus dynamique au Santa Fe. La partie arrière se réduit globalement en taille, pour des raisons aérodynamiques.
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Les signatures lumineuses arborent le H que l’on retrouve aussi dans l’habitacle, notamment sur les seuils. A l’avant, une bande lumineuse scinde la calandre horizontalement. À l’arrière, les feux se placent sur une bande rouge qui se prolonge sur les ailes.
Un choix qui, selon nous, n’est pas idéal en termes de rendu esthétique. Vu de ¾ arrière, ce parti pris esthétique renforce visuellement la longueur du porte-à-faux arrière, déjà imposant, du modèle.
L’imposant porte-à-faux arrière était inévitable, compte tenu du cahier des charges de Hyundai. En effet, le Santa Fe est un SUV à sept places, avec trois rangs de sièges. Se voulant baroudeur, il permet aussi un volume de charge imposant pour des activités outdoor.
Hyundai se félicite pour la capacité de charge du modèle, avec plus de 1,20 m de largeur au niveau du coffre, et 80 cm de hauteur. Hyundai assure que l’on peut charger trois VTT côte à côte en couchant les deuxième et troisième rangées de sièges.
Une troisième rangée de siège qui réduit le coffre à moins de 300 litres de capacité. Mais qui offre une habitabilité supérieure aux sixième et septième places des autres véhicules.
Hyundai joue intelligemment le coup, car la deuxième rangée coulisse d’avant en arrière. Cela permet d’offrir une place aux jambes correcte à un adulte de 1,80 m. En revanche, cela ne sera pas confortable sur un long trajet.
Toutefois, on voit ici l’avantage du design cubique de l’arrière du véhicule. En effet, la place au niveau de la tête est importante, même pour un adulte. De plus, la troisième rangée bénéficie de ses propres réglages de climatisation.
Dans les autres configurations, les volumes de coffre sont délirants. Avec cinq places, le coffre propose 985 litres de chargement. Si l’on rabat les banquettes arrière, on dispose de 1942 litres à remplir !
Outre son évolution visuelle, le Hyundai Santa Fe 2024 se veut technologique et largement doté. Ainsi, Hyundai a intégré de nombreuses options de sécurité et des équipements de confort.
Le SUV embarque un système autonome de niveau 2, avec un freinage d’urgence. Il détecte les risques de collision, les changements de voie, les excès de vitesse, les panneaux… et nous alerte de tout.
Hyundai nous a expliqué qu’il s’agit de contraintes légales à l’échelle européenne. Et l’on sait que les constructeurs ont pour obligation d’intégrer de nombreux systèmes de sécurité.
Mais néanmoins, il faut reconnaitre que le Hyundai Santa Fe 2024 est une des voitures les plus bavardes du marché. Bien sûr, les alertes sont désactivables, mais elles reviennent à chaque démarrage, toujours aussi insistantes.
On salue toutefois certaines options de la marque, comme les détecteurs d’angle mort. Outre leur efficacité, ils se dotent d’une caméra d’angle mort quand on met le clignotant. Celle-ci apparait à la place d’un des deux ronds dans l’instrumentation derrière le volant.
Hyundai vante son système de détection de la fatigue, qui se base sur des caméras visibles derrière le volant. Mais là aussi, l’analyse des signes vitaux qu’annonce le constructeur se transforme en surveillance. Chaque écart des yeux peut faire l’objet d’un rappel visuel et sonore.
Les caméras à 360 degrés sont très efficaces. De plus, le système de détection de trafic est très pratique pour manœuvrer en toute sécurité.
Sur le plan du confort, les rétroviseurs s’adaptent à la visibilité pour se baser sur des caméras. Cela permet aussi de reculer en pleine nuit sans difficulté. Il y a également un système d’alerte de présence de passager arrière.
Autre curiosité, le compartiment supérieur de la boîte de vitesses dispose d’une stérilisation par UV. En y rangeant son téléphone ou autre objet, la voiture enlève les bactéries. On ne peut que la croire sur parole, car rien ne se produit visuellement.
Sous ses airs de baroudeurs, le Santa Fe est un beau concentré de technologie. Comme sur les Hyundai et Kia modernes, on retrouve le double écran incurvé. Celui-ci s’étend de derrière le volant à la console centrale.
Un troisième écran vient s’ajouter, d’une taille de 6,6 pouces, pour la gestion de la climatisation et du chauffage. La compatibilité Android Auto et Apple CarPlay se fait en Bluetooth ou en USB-C.
À lire aussiEssai Hyundai Ioniq 6 : 614 km d’autonomie, mythe ou réalité ?Le système d’info-divertissement est parfois un peu confus, et certains menus sont difficiles à accéder. Le bouton « favori » personnalisable prend ainsi tout son sens.
L’écran d’instrumentation se personnalise pour offrir les informations nécessaires à la personne qui conduit. Du côté du son, c’est un ensemble Bose qui se charge de distiller les watts dans le grand habitacle.
On peut saluer aussi les matériaux utilisés, sobres, mais efficaces malgré quelques plastiques durs. L’assemblage de l’ensemble est très sérieux et globalement très qualitatif.
En Europe, Hyundai va proposer deux motorisations dans le Santa Fe. La première est un moteur thermique de 1,6 litre, tandis que la seconde est une déclinaison hybride rechargeable.
C’est bien évidemment cette dernière qui nous intéresse, puisque le 1,6 litre T-GDi s’associe à un moteur synchrone à aimants permanents. La puissance totale de l’ensemble est de 253 chevaux, et le couple est de 367 Nm.
Le Hyundai Santa Fe PHEV embarque une batterie de 13,8 kWh qui se recharge en 3 h 30 sur une borne de 3,6 kW. Sur une prise domestique, il faudra compter jusqu’à 6h30 de recharge.
Hyundai annonce 54 kilomètres en tout électrique, ce qui est dans la moyenne. La conso mixte d’électricité est annoncée à 19,2 kW. Mais pour limiter la consommation d’essence, celle-ci est souvent plus haute.
On a ainsi vu la batterie se décharger aussi vite qu’en mode 100 % électrique quand elle était pleine. Cela évite forcément des actions du bloc thermique, et réduit donc les consos et les émissions.
Sur une route dynamique avec de grands changements de dénivelés, la consommation qu’annonce Hyundai est réaliste. En effet, la firme coréenne prédit 1,7 l/100 km. Et sur départementale et nationale, nous avons réussi à descendre à 1,1 l/100 km.
Une fois la batterie drainée d’une grande partie de son énergie électrique, les chiffres ne sont plus les mêmes. Ce Santa Fe hybride est toutefois plutôt économe, avec une moyenne de 6 à 6,5 l/100 km en consommation sur ces trajets.
Nous n’avons pas pu le tester sur autoroute, où l’on aurait forcément observé des valeurs plus basses. Nous n’avons pas non plus roulé en ville, où la consommation mixte annoncée en cycle WLTP est la plus basse.
Le Hyundai Santa Fe 2024 offre trois niveaux de régénération, que l’on peut sélectionner avec des palettes derrière le volant. Il existe un quatrième mode, que l’on active en gardant la palette gauche tirée. Ce quatrième mode agit comme un mode « One Pedal » et ralentit le SUV jusqu’à l’arrêt.
Nous avions activé le mode Eco pour ce roulage, alors qu’un mode Sport et un mode personnalisé sont disponibles. Outre ces réglages, il y a aussi un mode « Terrain », que l’on choisit avec le même sélecteur.
Grâce à celui-ci, on peut déterminer le type de surface, avec les choix « boue », « sable » et « neige ». C’est alors le logiciel du véhicule qui change, pour limiter électroniquement les montées de couple. Plusieurs changements viennent adapter le véhicule à son environnement.
Pour un si grand gabarit, on peut saluer une suspension plutôt bien réglée. Certes, elle est parfois un peu trop raide, mais on apprécie ce parti pris dans les grandes courbes.
En effet, à aucun moment on ne ressent une déconnexion entre l’avant et l’arrière. Le châssis est plutôt prévisible et, s’il n’a pas une dynamique sportive, il reste agréable à piloter, y compris sur des routes sinueuses.
Le moteur offre une puissance et un couple suffisants. On ressent toujours un petit délai en accélérant à l’arrêt, avant que le moteur électrique et son homologue thermique ne soient en parfaite harmonie.
Le 1,6 litre du groupe Hyundai semble parfois un peu juste, mais il s’agit de circonstances très spécifiques. Et, heureusement, elles sont plutôt rares. Bien que sa vocation ne soit pas le plaisir d’un véhicule sportif, la sonorité du T-GDi est plutôt morose.
Pour être honnête, l’auteur de cet article avait quelques préjugés sur ce nouveau Santa Fe. Son design à l’américaine semblait en faire un véhicule peu raffiné. Mais dans les faits, le SUV hybride rechargeable a de nombreux atouts.
Une fois la surprise passée, et hormis certains angles disgracieux (ah ce ¾ arrière…), le design est plutôt un atout. Les détails esthétiques sont pour la plupart réussis et offrent un ensemble plus subtil qu’il n’y parait.
Du côté de la motorisation, le constat est similaire, mais sans surprise. On savait que le bloc thermique n’était pas un foudre de guerre, mais l’ensemble avec le moteur électrique est convaincant.
On salue surtout les nombreux équipements de sécurité et de confort, qui ont évidemment un prix. Comme sur le Ford Explorer électrique, Hyundai propose une tente à installer sur le toit. Celle-ci comprend une échelle et cette option vaut apparemment 3000 euros.
À lire aussiEssai – Hyundai Ioniq 5 N : fumée sans feuDans cette version hybride rechargeable, la déclinaison d’entrée de gamme Intuitive est à 59 500 euros. Notre version d’essai était la finition Executive, troisième dans la gamme sur quatre.
Peu agrémentée d’options esthétiques, son prix se situe à 66 500 euros. La finition Calligraphy, qui n’est pas encore disponible, grimpe à 69 500 euros.
Un prix qui peut sembler élevé, mais qui se justifie de plusieurs manières. Il s’agit d’un SUV hybride rechargeable à sept places et tout de suite, la liste de ses concurrents se réduit comme peau de chagrin.
Et surtout, la qualité perçue et la qualité globale sont en hausse. De là, avec une finition qui se rapproche de plus en plus du premium, le prix est largement compréhensible.
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