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Comme Hyundai lui avait annoncé 350 euros pour effectuer la révision des 100 000 km de sa Ioniq 28 électrique, Céline avait décidé l’été dernier de ne plus passer que par son garage local et le réseau Revolte. Elle vient de tester les deux solutions, avec des prix qui font forcément réfléchir. Nous en avons profité pour découvrir le profil du garagiste branché du secteur de Brest.
Peut-être vous souvenez-vous du témoignage de Céline publié en juillet 2024 et dans lequel elle se réjouissait de rouler en Hyundai Ioniq 28 électrique. Si elle compte toujours conserver le plus longtemps possible cette voiture, elle nous assurait alors : « Ma Ioniq sera entretenue par un garagiste local ou Revolte qui vient de m’envoyer sa proposition à 160 euros. Nantes est un peu loin de chez moi, mais il m’arrive de passer pas très loin ».
En cause, un devis très élevé pour faire réaliser la révision des 100 000 km dans le réseau Hyundai : « Dans le précédent article, il était indiqué 310 euros, mais c’est en fait 350 euros qui étaient demandés pour le remplacement du liquide de frein, le filtre à pollen et les différents contrôles habituels. L’année dernière, pour la même opération, mon concessionnaire avait chiffré de 250 à 270 euros ».
L’augmentation ne passait pas pour notre lectrice : « Le garage Hyundai le plus proche de chez moi m’a certifié que 350 euros, c’est le nouveau prix du forfait appliqué partout en France par la marque. J’ai bien du mal à le croire, car je connais une autre concession, hélas trop éloignée de chez moi, qui facture aux opérations réalisées, et c’est beaucoup moins cher. J’ai donc décidé de faire autrement ».
À lire aussiRevolte veut faire bouger les règles pour réparer plus facilement les voitures électriquesCéline est allée jusqu’au bout de son idée, en confiant d’abord la réalisation de l’entretien des 100 000 km à son garagiste local à l’enseigne du Lion, puis en sollicitant le réseau Revolte pour deux opérations qu’elle a souhaité faire effectuer de façon précoce : « Pour l’entretien des 100 000 km de ma Hyundai Ioniq 28 électrique, je suis passée par le garage Peugeot proche de chez moi. Non seulement ça m’a pris moins de temps pour aller déposer et récupérer le jour même ma voiture, mais en plus l’opération m’a couté beaucoup moins cher ».
Elle a ainsi économisé plus de 260 euros : « Pour effectuer la même chose que chez le constructeur, c’est-à-dire le remplacement du liquide de frein et du filtre à pollen et les quelques contrôles, mon garagiste du coin a facturé seulement 86,63 euro, contre 350 chez Hyundai. J’en ai profité pour faire remplacer les pneus arrière d’origine qui arrivaient au bout. Ce qui m’a coûté 238,99 euros pour des Michelin e-Primacy ».
Elle peut ainsi dire : « Les économies que j’ai réalisées sur la révision des 100 000 km me payent mes deux pneus neufs. J’ai en outre reçu un très bon accueil dans ce garage Peugeot vraiment très motivé pour effectuer les opérations courantes d’entretien sur les modèles électriques de toutes les marques ».
Après l’entretien régulier, Céline a souhaité faire réaliser deux opérations à l’avance : « Le garagiste Peugeot m’a conseillé de faire remplacer le liquide de refroidissement de la batterie. Ça se fait à 100 000 km chez ce constructeur, contre 210 000 km ou 120 mois chez Hyundai, avec des vérifications régulières entre temps. Par prudence, je voulais aussi faire changer à l’avance l’huile du réducteur pour le faire durer plus longtemps. C’est un conseil que j’ai lu sur Internet, donné par des utilisateurs de voitures électriques coréennes ».
Pour ces deux opérations, notre lectrice souhaitait passer par Revolte à Carquefou : « Comme c’est assez loin de chez moi, environ 225 km, on m’a invitée à amener ma voiture chez le garagiste branché près de Brest qu’ils ont formé récemment. J’avais justement un rendez-vous professionnel dans cette ville. J’en ai donc profité pour solliciter Nicolas de NJ Méca. Là aussi, j’ai reçu un accueil très chaleureux ».
Pour l’électromobiliste confirmée, les choses sont simples : « À part pour la batterie où elle court sur huit ans, la garantie sur ma Hyundai Ioniq électrique est de cinq ans. Elle arrive donc à son terme. Je vais maintenant au moins cher dès lors que la qualité sur les prestations est bien là. En outre, les opérations qui sont effectuées ne touchant pas à la batterie, sa durée de garantie n’est pas impactée ».
Nous sommes entrés en contact avec Nicolas de NJ Méca. Il nous a raconté son parcours : « J’ai été auparavant mécanicien pendant huit ans chez Volkswagen. J’ai quitté parce que je ne m’entendais pas avec le chef d’atelier. Je me suis alors mis à travailler dans la livraison. Puis j’ai créé ma micro-entreprise en mécanique il y a trois ans et demi. Je suis à la recherche d’un garage à reprendre pour développer les interventions sur les véhicules électriques ».
En attendant, il exerce depuis sa maison : « J’ai construit mon petit atelier chez moi. Heureusement que mes voisins sont arrangeants. J’y travaille tous les soirs et les week-ends. Depuis ma formation chez Revolte, je suis intervenu sur six ou sept voitures électriques, principalement des Hyundai Ioniq et Renault Zoé. Ici, dans le secteur de Brest, les automobilistes sont encore très attachés aux diesels que j’entretiens et répare aussi ».
Le professionnel invite déjà son entourage à découvrir l’électrique : « J’ai une Zoé 22 kWh en voiture de courtoisie. Certains de mes clients ne sont pas rassurés au départ avec ses 120 km d’autonomie. Mais quand ils reviennent, ils sont tous d’accord pour dire qu’une électrique, c’est agréable à conduire. J’ai aussi pris une Citroën Ami pour ma fille de 15 ans qui est en alternance dans la boulangerie. Comme elle commence à 6 h 30 le matin, je suis plus tranquille de la savoir s’y rendre avec cette voiture plutôt qu’avec un scooter ».
Nicolas voulait vraiment se lancer dans l’électrique : « Il n’y a pas de garage dédié dans le secteur. J’avais envie d’apprendre, car les VE m’intriguaient. Je m’étais déjà aperçu qu’on y arrive de plus en plus. J’ai alors contacté Revolte pour suivre leur formation qualifiante. J’ai posé en juin 2024 une semaine de congés de mon activité de livreur. J’ai pris sur place une location Airbnb. Nous étions six au cours de cette session, soit trois binômes ».
Pas de femme, mais des âges et profils variés : « Nous avions entre 25 et 55 ans dans cette session, avec pour la plupart le souhait de décrocher les habilitations. Il y avait même un patron d’entreprise. Nous avions tous une expérience en mécanique. Dans une super ambiance, nous nous sommes tous enrichis les uns les autres de nos parcours différents : nous étions assez complémentaires ».
Le garagiste branché avoue avoir un peu peiné sur la théorie : « Il faut apprendre des termes et pas mal d’autres choses lors de la partie théorique. J’étais plus à l’aise sur le pratique. Chaque binôme avait à sa disposition une voiture électrique. Nous avons effectué un remplacement de batterie sur la nôtre. Un autre binôme devait déposer le moteur. Chacun des trois avait une mission précise. De temps en temps, on s’arrêtait pour voir ce que les autres stagiaires ou des mécanos du garage faisaient : ça fait partie de la formation ».
Le contact avec Revolte ne s’arrête pas avec la fin de la formation : « Je suis en contrat avec eux. Ils peuvent m’envoyer des voitures électriques sur lesquelles intervenir ou diriger directement des clients vers moi après mon accord. Chaque mois quelqu’un de l’entreprise m’appelle pour prendre des nouvelles, faire un petit point sur l’avance de mes projets. Il y a vraiment un bon suivi. J’ai des contacts également avec les garages classiques de mon secteur. Eux aussi comptent m’envoyer du monde au besoin. Localement, on a chacun nos points forts ».
Nicolas n’a pas pu tout découvrir chez Revolte : « Changer l’huile du réducteur comme sur la voiture de Céline, je l’avais déjà fait là-bas. Mon fournisseur m’a trouvé rapidement le produit. En revanche, je n’avais pas effectué en formation de remplacement du liquide de refroidissement de la batterie. Quand c’est la première fois, Revolte m’envoie la procédure à suivre ».
Le garagiste branché conseillerait-il à d’autres professionnels de suivre la formation de Revolte ? « Oui, bien sûr ! Il faut aimer travailler sur l’électricité et être rigoureux dans ce que l’on fait. Notamment lors de la procédure de consignation qui consiste à mettre le véhicule en sécurité en débranchant la batterie. Il faut mettre des gants et suivre une procédure précise pour ne pas être électrocuté. Pareil dans l’autre sens avec la déconsignation ».
À lire aussiRevolte aide les garagistes indépendants qui veulent faire l’entretien des véhicules électriquesCéline n’a vraiment pas payé cher pour faire remplacer les deux fluides chez NJ Méca : 30 euros de liquide de refroidissement pour la batterie de traction le chargeur, l’inverter et le moteur (Texte modifié après un commentaire déposé sous l’article et vérification effectuée par l’interviewée), 25 euros d’huile pour le réducteur et 40 euros de main d’œuvre. Ce qui fait donc un total de 95 euros. Elle souligne toutefois : « Ma Ioniq est une des premières voitures électriques sur lesquelles Nicolas est intervenu. Il m’a fait bénéficier d’un tarif préférentiel pour cela ».
Une délicate attention qui en dit long sur la personnalité de ce garagiste branché : « Je suis vraiment très satisfaite de mon passage chez lui. Il doit prochainement résoudre un problème de radars de stationnement qui ne fonctionnent plus à l’avant ». Ce que le professionnel confirme : « Céline a trouvé le schéma électrique de sa voiture, ce qui va me permettre d’intervenir. Tous les radars sont en défaut ».
Les formations Revolte permettent de décrocher plusieurs habilitations électriques : « J’en suis revenu avec les habilitations B0L, BCL et B2VL selon la norme C18-550. Ce qui me permet, par exemple, de réparer cette Renault Zoé que l’on vient de me confier, en panne de chargeur. Je compte m’inscrire à la session plus poussée où l’on passe toute la semaine à des travaux pratiques sur les véhicules. Avec la première, les trois premiers jours étaient consacrés à la théorie en rapport avec les habilitations ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Céline pour son nouveau témoignage, ainsi que Nicolas qui a accepté de suite notre sollicitation d’interview.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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