L’artisan britannique nous montre les premières images de son nouvel extra-terrestre des routes. Après l’Atom, le Nomad et l’Ace, voici l’Hipercar. Une sportive électrique enrichie d’une turbine à gaz.
La turbine à gaz intéresse les constructeurs depuis le début des années 50. De multiples projets et concept-cars ont ainsi existé, surtout jusqu’aux années 70, après quoi le principe est quelque peu tombé en désuétude. Au nombre des plus mémorables des créations, on peut citer (liste non exhaustive) la toute première, la Rover Jet 1, puis les divers concepts GM Firebird, la Chrysler Turbine, la Fiat Turbina… GM persévère et remet la turbine au gout du jour à la fin des années 90 avec une version de la GM EV1, restée lettre morte. Plus près de nous, on décompte le premier concept Jaguar CX-75 et les différents projets de feu la start-up Techrules.
La solution a également été employée dans quelques voitures de course, mais à ce jour, elle n’a jamais passé le stade de la production, dans le monde automobile s’entend. Voici donc ce qui pourrait être la première voiture homologuée avec cette technologie, l’Ariel Hipercar. Avec un i, puisque le nom signifie HIgh PERformance CArbon Reduction.
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Lancé en 2017, le projet doit assurer à Ariel une transition vers l’électrique, toujours de façon non conformiste. Cela se voit d’abord sur le style. Ariel dit adieu à l’exosquelette qui a fait sa réputation, remplacé par un châssis aluminium plus classique. Cette caractéristique est remplacée par une carrosserie carbone qui pourrait d’emblée servir de monture au superhéros de Gotham City. Surtout dans la livrée noire de ce premier prototype faisant appel à des panneaux imprimés en 3D. Il s’agit du premier coupé pour la marque, qui a néanmoins réussi à conserver une partie des suspensions visibles. Sans doute pas idéal pour l’aérodynamique…
Sur le plan mécanique, la Hipercar reçoit un moteur de 220 kW/299 ch/455 Nm… pour chaque roue. Soit donc 440 kW/598 ch/910 Nm pour la version d’entrée de gamme en propulsion. La plus performante sera à 4 roues motrices, avec un total de 880 kW/1 197 ch/1 820 Nm… Impressionnant, mais contrairement à l’Atom, elle n’a pas vraiment la masse d’une ballerine. Elle accuse quand même 1 556 kg sur la balance (1 445 kg pour la 2 roues motrices). L’épreuve du 0 à 100 km/h est attendue en un peu plus de 2 secondes. Sur la base des calculs, Ariel annonce 2,09 s pour le 0 à 60 mph (96 km/h). La vitesse maximale sera de 250 km/h.
Venons-en à l’autonomie et à la caractéristique majeure de l’engin. La batterie de 62 kWh (56 utilisables) doit assurer des parcours de 240 km. L’Ariel Hipercar ne se distinguera donc pas par son efficience énergétique… Mais pour les clients désireux d’aller plus loin avec leur sportive, un prolongateur d’autonomie sera proposé en option. Il prend la forme non pas d’un moteur essence classique, mais d’une turbine à gaz soigneusement mise en scène à l’arrière du véhicule…
Le lancement commercial est prévu en 2024.
Chouette. Une mandoline roulante. Ça va trancher sévère.
Il y a tellement de bords saillants qu’elle ne devrait pas pouvoir être homologuée en Europe (choc piéton…). Sauf à avoir une dérogation. Ca peut toujours se faire en Angleterre puis l’ammener en France par exemple.
Autonomie électrique faible (en cycle WLTP?) pour un véhicule (qui a l’air) super aérodynamique, donc SCx très faible soit disant.
Quand l’artisanat de luxe ne peut pas rivaliser avec l’industrie. Sauf pour la partie bling-bling…
Heu; le coup de la turbine à gaz…, avec les nornes euo6D et même future euro7 , on en reparlera dès la mise en vente officielle !!!
C’est comme le moteur rotatif que Mazda a promis comme REX sur son BEV à autonomie .. très.réduite, on attend de le voir passer les normes européennes .
Bref, sur la papier; mieux qu’un rex avec thermique classique , car moins lourd, sauf que, niveau pollution …
En plus avec les dernières batteries à haute densité et recharge ultra rapide, c’est la fin des rex et de leur coût d’entretien
Des choix très pertinents, car la turbine à gaz fonctionne très bien à régime constant et ne pèse pas lourd pour la puissance délivrée, une APU (Auxiliary Power Unit) de chez « Microturbo » (Safran) serait effectivement un rêve de motoriste. Elle est aussi permissive pour les carburants, depuis l’huile de friture au curry jusqu’au whisky bas de gamme.
Un véhicule qui combine à merveille les compétences des ingénieurs Britanniques avec la touche d’humour qui va bien, même si l’on peut trouver que les découpes piétons, au-dessus des passages de roues, manquent de convivialité.
Pas mal comme idée, mais que se passera t-il lors de l’allumage de la turbine si un gros conn… te colle d’un peu trop prés ? Si, si ça existe des gens comme ça. 😁