Automotive Cells Company (ACC) a annoncé lundi avoir contracté 4,4 milliards d’euros de dette. Avec cet argent, ACC veut développer ses nouvelles unités de production de batteries en France, en Allemagne et en Italie.
Automotive Cells Company est désormais un acteur majeur de la batterie en France. La coentreprise a inauguré l’an dernier sa première usine de batteries pour voitures électriques. Celle-ci se situe à Douvrin, dans la région des Hauts-de-France.
En fin d’année 2023, la production de cellules a débuté à Douvrin, pour des véhicules du groupe Stellantis. Selon un communiqué de presse, cet accomplissement “ouvre la voie” à d’autres projets industriels pour ACC.
Les trois actionnaires d’ACC, que sont Stellantis, Mercedes-Benz et Saft, ont aussi pris des engagements. Ils vont ainsi renforcer leur participation dans la coentreprise de batteries. Stellantis sera actionnaire majoritaire avec 45 % de parts, devant Mercedes (30 %) et Saft (25 %).
ACC a annoncé ce 12 février avoir levé plus de 4 milliards d’euros de dette, ce qui va lui permettre de construire de nouvelles unités de production de batteries en France, en Allemagne et en Italie.
À lire aussi La batterie solide, c’est fini (ou presque) pour Mercedes !La levée de dette qui contribuera à financer ces capacités est entièrement garantie par un consortium de banques commerciales. On trouve dans celui-ci BNP Paribas, Deutsche Bank, ING et Intesa Sanpaolo. Bpifrance, Euler Hermes et la SACE soutiennent également cette levée de dettes.
“La transition vers l’électrification des véhicules est en cours”, a déclaré Yann Vincent, directeur général d’ACC. “Pour relever cet immense défi, nos clients doivent pouvoir compter sur des acteurs européens robustes et fiables tels qu’ACC, capables de fournir d’importants volumes de batteries, compétitives et à faible empreinte carbone.”
“Le soutien de cette communauté financière constitue une preuve évidente de la confiance accordée à ACC. Au-delà de cette opération, nous déterminerons nos besoins à mesure que nous conclurons de nouveaux contrats. Nous sommes résolument tournés vers l’avenir en vue d’augmenter nos capacités de production.”
J’ai envie de me laisser aller à la chansonnette:
Allons enfants de la batteriiiiie
Le jour de gloire eeeeest arrivé
Contre nous de la chinoiseriiiiiie
Les milliards en France sont levés
Les milliaaaaaards en France sont levés
Bon ! Moi je chante faux ! j’espère qu’ACC chantera plus juste que moi.
Bon vent à eux !
Il convient de s’interroger sur le choix de Saft/Total ( qui possède le savoir faire), sur son désengagement progressif, puisque qu’au départ , c’était 50 %, à parité avec Stellentis , alors que bientôt, ce sera moitié moins, et qu’en creux, on comprend qu’ils ne feront que du soutien technique …
Total juge-t-il le projet ” dépassé” (au profit d’autres choix technique ?) ?
Mystère, car manifestement, il y a un net changement d’attitude les concernant .
Ambitions pour 2030
Ce financement permet la construction de quatre blocs de production supplémentaires sur les neufs prévus au total. ACC, qui était jusqu’ici partagée à parts égales entre ses actionnaires, indique également que Stellantis et Mercedes vont monter à son capital d’ici la fin mars 2024, atteignant respectivement 45% et 30% des parts environ.
Mercedes investit la même somme que Stellantis mais, étant arrivée plus tard au capital d’ACC, elle obtient moins de parts, précise ACC. Saft investit aussi mais sera diluée à 25%. «Stellantis et Mercedes-Benz, en tant que principaux actionnaires et clients des modules de batterie d’ACC, ont décidé de soutenir leur participation au capital», explique ACC, tandis que Saft «s’engage à poursuivre sa collaboration avec ACC, en tant qu’actionnaire à long terme et en apportant son savoir-faire technologique».
Le groupe ACC est l’un des premiers à produire en Europe. Il vise pour 2030 une production de 40 GWh à Douvrin, soit l’équivalent d’environ 500.000 packs de batteries par an, et 120 GWh sur ses trois usines.
Trois autres usines de batteries sont prévues en France, toutes implantées dans les Hauts-de-France, où émerge un écosystème qu’élus et industriels ont baptisé «Vallée de la batterie». Au total, une cinquantaine de projets de ce type ont été annoncés à l’échelle européenne ces dernières années, pour ne pas laisser l’Europe à la merci des fournisseurs asiatiques. L’Allemagne se place en tête des projets avec 536 GWh annoncés, selon le cabinet Roland Berger, devant la Hongrie, le Royaume-Uni, et la France.
En esperant qu’une partie sera aussi consacrée à l’innovation pour ne pas etre trop dependant des matieres premieres etrangeres, des materiaux a l’origine contestable, et avancer vers les batteries solides qui permettront sans doute à la techno de devenir pertinente et efficace pour tous.
Des voitures fabriquées en France équipées de batteries fabriquées en France.
Voilà une bonne chose, avec l’un des bilans carbones les plus bas.